Les choses ont évidemment évolué au fil des années - sans revenir sur la polémique de la date de création de la 4D - ce post est très riche des évolutions rappelées en son temps par mon ancien capitaine d'incorporation, Jean CONSTANT qui confirmera mes dires.
En mars 1965, le parcours
normal était de 2 ans pour des jeunes ayant un niveau CEP et tous entraient au 4ème contingent (4A, 4B, 4C et 4D) cette dernière ayant été voulue pour les jeunes d'un niveau BEPC pour préparer le Cours Préparatoire à Maistrance par l'IMC1 Lelong commandant du GEM à l'époque et direction le lycée Rouvière pour les plus brillants (dont je n'étais pas !). Ensuite, passage au 3ème contingent (3A et 3B) sauf pour les 120 meilleurs (environ) qui passaient directement à la 2C du 2ème contingent (avec la 2A et la 2B). Cela a été le cas de notre ami le regretté B. Giraudeau dont les brillants résulats ont été évoqués plus haut et ses bulletins publiés.
A partir de ce stade et l'obtention du BP mécano le choix devenait plus clair :
- 1 : continuation vers la spécialité aéro et départ vers le CE Rochefort,
- 2 : continuation vers la nouvelle spécialité de missilier et départ vers le Jean Bart,
- 3 : continuation de la spécialité mécanicien SG et maintien à St Mandrier au 1er contingent (1A 1B) cette situation était celle que j'ai vécu de mars 1965 à février 1967 soit 4D, 3A, 2B et 1A, ce que vient de confirmer notre ami Maurel.
La spécialité d'armurier s'est arrêtée lors de mon incorporation : j'étais à la 4D à la place de 4ème armurier avec un encadrement commun à la 4D et 3ème armurier (dont MT Breynes, Glachant et les SM Vives et Ducourneau) en haut du bâtiment B, je crois que nous avons connu le dernier défilé de la St Eloi avec la bombarde de nos amis armuriers en décembre 1965...
L'adjudant de notre compagnie commune 4C/4D était MT Grosdidier remplacé par MT Bourgogne et les gradés les SM bosco Nicolas et mécano Maradour. Le fait d'officier dans 2 bâtiments n'était pas facile, mais nous étions sages !!!
Je n'ai pas l'impression d'avoir été une "crasse de meule" pour avoir fait 2 ans aux arpètes, j'ai terminé 10 ème sur 185, c'était le parcours normal je l'ai dit, j'ai pu passer mon BP de chaudronnier à la fin de la 3A (avec équivalence civile), le certificat de soudeur et celui de dessinateur, quitte à passer du temps à St Mandrier autant apprendre un maximum, c'est ce que j'ai fait en revenant pour le cours des QME en septembre 1969 !
Pour le plaisir : lors d'une dicussion entre "papys" l'un de nous a dit "De notre temps, le Bac ou le BTS, c'était autre chose !" lorsque j'ai déclaré venir de l'EAMF et fait seulement des formations sur le tas, on m'a regardé d'un air curieux comme venant d'une autre planète ! Pourtant, nous savons tous que c'est possible, les carrières brillantes de certains d'entre nous en sont la preuve et comme l'a dit B. Giraudeau, c'était "
L'Ecole de la Vie"...