1984-1987 Lancelot, figure de Rivière Salée et, dans une moindre mesure, de la Pointe-des-Sables
Lancelot était un employé martiniquais des Travaux Maritimes affecté à l'entretien de la station Emission de Rivière Salée. Une fois par semaine (le lundi), avec l'accord du chef de station de Rivière Salée - merci Bihan, merci Nono - il venait travailler à l'intérieur du Fortin de la PDS.
C'est mon épouse qui l'accueillait au Fortin. Dès son arrivée, avant même qu'il ne commence à travailler, elle devait lui servir un "décollage".
En Martinique, le "décollage", c'est le petit verre de rhum blanc pris le matin avant de commencer à travailler. Cul sec de préférence.
Pour Lancelot, c'était 55° minimum. Le rhum blanc 50° avait
"un goût de flotte" disait-il. Le bon rhum, c'était le rhum à 62° !
Notre villa était visible de la station, il fallait donc se cacher :
"attention doudou, ti' major nous surveille !" disait-il à mon épouse en pointant du doigt la station.
J'avais bien d'autres choses à faire !
Je parle de Lancelot car je viens de scanner deux photos :
Ma sœur, prof de français dans une high school de Pennsylvanie, est venue passer des vacances chez nous, au Fortin de la PDS.
Lancelot nous avait demandé, avec beaucoup d'insistance, de lui rendre visite à Rivière Salée.
Sur la route des plages, nous faisons donc une petite halte chez lui.
Pour ma sœur, après Philadelphie, c'est "Retour au moyen-âge !".
Eclairage par lampe à pétrole : pourtant, je croyais que la station lui avait installé l'électricité ?
A noter, le portrait de Jacques Chirac sur le mur.
Avant de reprendre notre route vers les plages du sud, photo souvenir devant la case de Lancelot à Rivière Salée. Mon plus jeune fils, Lancelot, mon épouse et ma pomme. C'est sans doute ma sœur qui a pris la photo.
A noter, le drapeau français hissé devant sa case.
Au fait, Lancelot n'était pas son vrai nom mais tout le monde l'appelait comme ça.
Lancelot était pompier bénévole à Rivière Salée.
Quand il y a le feu quelque part, que fait le pompier ?
Il lance l'eau.