Construction Navale à la DCAN de Diégo Suarez
Boujour à tous,
Dans un message antérieur j'avais mentionné qu'en plus de la réparation navale, et en particulier de l'entretien des unités de la Marine Française, la DCAN faisait aussi de la construction navale. Le tonnage était limité à environ 200 tonnes. Les navires construits étaient des caboteurs, , des chalutiers et crevettiers, des dragues, des chalands etc.... La préfabrication était réalisée à l'atelier "Tôlerie". Les éléments étaient ensuite transportés, sur une remorque porte char, jusqu'au terre plein situé en tête du bassin de radoub. Le montage de la coque se faisait, à ciel ouvert, sur un slip de lancement, qui permettait de mettre le navire à flôt dans le bassin en eau, un jour de grande marée.
En 1974, la DCAN avait démoli le slip de lancement, et construit à la place un hangar de montage pour les constructions neuves. Ce hangar avait pour but de travailler à couvert, et dans de meilleures conditions. Dans le hangar, des ancrages étaient ancastrés dans le sol pour fixer les coques métalliques afin de réduire leurs déformations au moment des assemblages des bordés. Des poutres roulantes étaient installées sous le toit pour l'embarquement des moteurs et autres auxiliaires.
Les navires, une fois terminés étaient déplacés sur un slip de lancement permettant la mise à l'eau dans la baie des amis. Les trois parties de la coque du Batram Toky pour la Marine Malagasy ont été montés directement sur le terre plein à la même époque qu'était construit le hangar. Après mise à flôt de ces trois tronçons de coque, ils ont été échoués dans le bassin et assemblés.
Cette activité s'est poursuivie après 1975, par la SECREN. En 1976, un caboteur de 250 tonnes a été mis à l'eau, et achevé à flôt.
Le caboteur était placé sur deux chariots reliés par des chaînes.
Sur le coté tribord du caboteur on peut voir l'atelier "Electricité". Sur l'avant, de l'autre côté du terre plein, on peut voir un bâtiment plus récent, construit dans les années 1960, dans le quel étaient installés l'atelier "Electronique" et le "Bureau d'études". Sur le toit de l'atelier électronique était installée une structure pour le montage des appareils de contrôles pour les essais des radars d'un aviso escorteur, échoué dans le bassin.
En 1985, les tôles du toit du hangar des constructions neuves sont parties par la force d'un vent d'un cyclone. La structure est toujours en place aujourd'hui.
Alain