par Daniel GUIMOND Jeu 6 Déc - 1:04
Désolé Dominique, je dois en avoir quelques unes mais je ne les retrouve pas.
Le port a énormément changé, une des dernières escales des lignes d'Extrême Orient, Japon, Indonésie Thaïlande avant le retour en Europe, nous étions a quai en pleine ville, pas encore de building.
Je suis passé à coté des mésaventures, citées plus haut, bien aidé en cela par mes camarades Vietnamiens qui m'avaient initié au cours de mes premiers voyages.
Je me permet d'ajouter quelques lignes tirées de mes souvenirs, faute d'images...
Daniel
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Dans le port de Singapour des années soixante, il suffisait de franchir les portes du port pour dépenser sans problèmes les devises que l’on venait de retirer chez le commissaire.
Une échoppe proposait du rotin et pouvait vous élaborer n’importe quel meuble à partir d’une simple image dans un catalogue .
Charly, Chinois parlant le Français, voyait passer dans son sa boutique la plupart des équipages des Messageries .
Postes de radio, magnétophones, services à thé, jumelles, cannes à pêche en bambou, il pouvait vous trouver n’importe quel objet recherché, quitte à aller chez un concurrent. Commerçant dans l’âme, il offrait toujours une tasse de thé ou un verre de coca, à tout éventuel acheteur.
J’accompagnais Nguyen Van Trong et Nguyen Van Tich graisseurs Vietnamiens, pendant leur tournée d’achats dans le quartier Chinois.
Le père Gallois se joignait à nous pour ces sorties, dans des endroits ou le dépaysement était total.
Commandes pour le retour de la tournée d’Asie, durs marchandages dans les arrières boutiques aux mélanges d’odeurs si particulières, indescriptibles de l’Asie, négociations avec de savants calculs sur les bouliers …
On y trouvait des boites de letchis, ou de petits oiseaux (de la taille des boites de sardines) , du niockhman, mais aussi du tiger baume et autres médicaments chinois.
Négociations qui se terminaient par une soupe chinoise ou un riz cantonnais, (son équivalent en indonésien ou Malais se nomme nasi goreng) , le père Gallois, lui, préférait les œufs de cent ans.
La serviette chaude relaxante marquait la fin du repas.
A Sihanoukville la ville était éloignée de quelques kilomètres du port, en pleine brousse, les taxis étaient des motos, passagers dans des remorques.
Après la revente des cartouches de Craven récupérées dans différentes caches à bord (les douaniers n’étaient pas trop durs), les poches étaient bien garnies de riels.
En dehors de quelques objets en vannerie et poteries au marché central, les achats étaient limités.
A Saigon, mes deux camarades Vietnamiens se chargeaient de me pourvoir en devises.
Commençait pour eux la récupération dans les cabines d’une quantité incroyable de marchandises qu’ils y avaient entreposé ; casques coloniaux en liège, sandales plastique, outils de tour, pièces de quatre chevaux Renault et de Dauphines…
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