Si des centaines de concepts de moteurs à taux de compression variable ont été imaginés, brevetés et parfois expérimentés, la grande majorité n’est pas viable au plan fonctionnel, économique ou industriel.
Tenant compte des enjeux économiques et stratégiques que représente la production de moteurs VCR, il est nécessaire de disposer d’une technologie qui offre le meilleur compromis possible entre fonctionnalités et prix de revient. Ceci est indispensable pour se prémunir de toute impasse technique, économique ou commerciale future.
Dans ce contexte, évaluer l’intérêt d’un moteur à taux de compression variable ne se limite pas à vérifier, si oui ou non, il permet de faire varier le volume de la chambre de combustion et le taux de compression : tous les concepts VCR le font. Une technologie VCR se juge sur son étendue de contrôle, sur sa précision, sur sa dispersion maximale de rapport volumétrique entre deux cylindres, sur sa rapidité et sur sa flexibilité (possibilité de régler finement le rapport volumétrique cylindre à cylindre, en boucle fermée par détection de cliquetis ou par mesure de la pression cylindre).
L’évolutivité d’un moteur VCR dépend de ses fonctionnalités
Ce premier ensemble de critères conditionne l’efficacité à long terme du VCR et constitue la clé de l’évolution des moteurs vers les meilleurs niveaux de performances, de consommations et d’émissions. C’est aussi de ce premier ensemble de critères que dépendent le risque et la pérennité des investissements nécessaires à la production de moteurs VCR.
Cependant, même si un concept VCR offre des fonctionnalités avancées pour contrôler le rapport volumétrique, il reste inexploitable s’il présente des défauts rédhibitoires tels qu’une robustesse ou une durée de vie insuffisante, des pertes par frottement ou des émissions vibro-acoustiques excessives, un encombrement trop important ou une plage de régime trop étroite. En outre, un moteur difficile à intégrer dans les véhicules ou qui présente une aérodynamique interne différente de celle des moteurs classiques (notamment celle induite par la cinématique de piston) constitue un risque stratégico-économique majeur : il peut cacher des surcoûts, des limites de rendement, voire des impossibilités fonctionnelles qui ne sont pas immédiatement visibles.
Dans ce contexte, la technologie MCE-5 n’est pas la moins chère à produire, en revanche, elle est la plus sûre car elle apporte toutes les garanties recherchées. D’un point de vue fonctionnel, le MCE-5 ne fixe aucune limite au développement et à l’évolution des moteurs VCR : contrôle précis du taux de compression sur une plage étendue de 7:1 à 18:1, écarts de taux de compression de cylindre à cylindre de l’ordre du centième de millimètre et réactivité de 50 à 80 ms (temps nécessaire pour parcourir toute la course de contrôle). Le MCE-5 propose aussi d’emblée les fonctionnalités avancées qui seront cruciales pour l’avenir : chaque cylindre peut être piloté séparément par commande électrique individuelle ou par commande électrique commune et moteur d’offset individuel. Même si les premières versions du MCE-5 ne valorisent cette fonction qu’au montage du moteur, pour compenser les dispersions de taux de compression entre les cylindres, les futures versions utiliseront cette flexibilité pour évoluer vers une efficacité et un rendement maximums.
MCE-5 : le VCR toutes options
Le MCE-5 résout un autre problème propre aux moteurs VCR : quand ils ne modifient pas le comportement aérothermique, la plupart des concepts VCR induisent une augmentation des pertes par frottement, une diminution de la longévité ou une réduction de la robustesse. Ceci provient du fait que le contrôle du volume de la chambre de combustion induit une complexification de composants soumis à des contraintes mécaniques élevées.
Un moteur VCR doit être au minimum robuste et durable
À l’inverse, la technologie MCE-5 présente une robustesse, une longévité et un rendement mécanique améliorés. Comparativement à un moteur conventionnel, la rigidité de ses macro-éléments fixes ou mobiles est plus élevée et son piston est guidé sur roulement afin de réduire les frottements, le blow-by, le bruit et la consommation d’huile. Contrairement à d’autres concepts VCR, l’architecture du MCE-5 n’a pas de conséquences sur l’intégration des moteurs dans les véhicules et sa cinématique de piston reste strictement identique à celle des moteurs conventionnels.
Ces caractéristiques garantissent l’efficacité et l’évolutivité des futurs moteurs VCR et par là-même, la pérennité et la sécurité des investissements nécessaires à leur industrialisation. Ceci justifie les efforts consentis par la société MCE-5 DEVELOPMENT et ses partenaires pour identifier les procédés de production en grande série de la technologie MCE-5 qui offrent le meilleur compromis technico-économique.
Si l’on compare les différents concepts VCR existants, les plus faciles à produire sont ceux basés sur des bielles additionnelles placées entre le piston et le vilebrequin et raccordées au bloc-moteur. Malheureusement, ces concepts sont loin d’apporter les mêmes garanties, la même efficacité et la même évolutivité que la technologie MCE-5.
Le MCE-5 se distingue de toute autre technologie VCR en ce qu’il associe un système bielle-manivelle et un système roue-crémaillères. Cette particularité en fait une innovation à part entière dont les brevets n’ont jamais été antériorisés. Le système bielle-manivelle du MCE-5 étant connu en soi, c’est la roue de transmission et les crémaillères qui restent au cœur de sa problématique de fabrication en série. Les autres composants, qu’il s’agisse du carter-cylindre, de la culasse, du piston, de la bielle ou du vilebrequin, ne relèvent d’aucune difficulté particulière de même que les vérins de commande, les vérins presseurs ou les rouleaux synchronisés qui sont essentiellement constitués de pièces de révolution à géométrie simple.
Bielle, manivelle et engrenages sont les fondements du MCE-5
La roue de transmission est une pièce particulièrement ouvragée et dissymétrique. Elle comporte 4 dents chargées soumises à la pression des gaz et aux efforts d’inertie au Point Mort Haut (PMH), et 4 dents peu chargées soumises aux seuls efforts d’inertie au PMB (figure 3). Les dents peu chargées sont plus étroites côté cylindre afin de pénétrer à l’intérieur de celui-ci et de réduire la hauteur du moteur. Du côté crémaillère de commande, les dents peu chargées sont également plus étroites mais pour une raison différente : il s’agit de replacer le centre de gravité de la roue sur son axe de rotation.
La roue comporte également des pistes de roulement (figure 4) qui coopèrent avec les pistes de roulement des crémaillères de piston et de commande. En outre, le logement prévu pour le pied de bielle comporte des faces d’arrêt axial. Les dentures, la piste de roulement, les faces d’arrêt axial de bielle et l’alésage de l’axe de la roue constituent l’ensemble des surfaces fonctionnelles de la roue.
L’approche retenue est la mise en forme de la roue complète par forgeage. Ce procédé permet d’obtenir directement les faces latérales de la roue avec ses poches d’allègement et d’ébaucher le trou d’axe et la géométrie des dents. L’évidement central, qui n’est pas réalisable par forgeage, est obtenu par fraisage avec des niveaux de précision faibles (surfaces non fonctionnelles). Les faces de guidage axial de bielle sont également réalisées par fraisage avec peu d’exigences dimensionnelles.
Dernière édition par le Ven 24 Aoû 2007, 10:53, édité 1 fois