Bonjour à tous,
Cela fait bien longtemps que je n'étais pas venu par ici. Tout d'abord bravo à Denis pour sa maquette, elle commence à prendre forme, elle semble vraiment très belle.
Ensuite quand j'ai lu l'anecdote d'un chico pour l'hélico, cela m'a fait remonté un lointain souvenir médical à bord.
Durant la Mission Océan Indien 1985, nous sommes restés un mois à Mayotte. Dans la deuxième quinzaine, je me suis ouvert la jambe en glissant sur le pont avant. Assez profond pour que le toubib m'interdise toute baignade avant la cicatrisation, mais pas assez pour faire des points de suture.
La vielle de notre départ vers Brest, via Anjouan, Moroni et Djibouti, j'ai décidé de me baigner une dernière fois malgré les contre-indications. La nuit suivante fut particulièrement désagréable, je vous passe les détails.
Au petit matin, en piteuse état je m'en vais voir le toubib.
Diagnostique : ma jambe s'est infectée, a pris un volume certain, à cause du pue qui est en train de gagner du terrain, et en plus des vomissements, j'ai 40 de fièvre.
Deux solutions : évacuation sur la Réunion, ou opération avec drainage sur le bateau.
C'est la deuxième solution qui est retenue. L'assistant du toubib est le pilote de l'hélico un lieutenant de vaisseau très sympa. L'opération a lieu, se passe bien (il me reste toujours quelques traces sur ma jambe), bien qu'ils aient eu du mal à m'endormir, et que je me réveille avant la fin de l'opération...
Je reste bien sûr plusieurs jours à l'infirmerie, je loupe malheureusement les escales d'Anjouan et de Moroni, mais aussi un petit tour d'hélico proposé aux marins du bord le matin du départ de Mayotte.
Arrivé à Djibouti, je suis à nouveau sur pied le pilote me propose un vol en hélico sur Djibouti pour remplacer le petit vol de Mayotte de quelques minutes.
Grâce à lui, j'ai pu voler près de 45mn sur Djibouti, et même voler en dessous du niveau de la mer au lac Assal. Il me reste un film super 8 plutôt très sympa. Ce n'était pas mon baptême d'hélico, puisque j'avais fait de l'hélitreuillage au préalable sur mon précédent bateau le Détroyat, un aviso A69.
J'ajoute à cette anecdote quelques photos du passage de la ligne en février 1985. Le commandant a été baptisé pour son bateau, car le Casteaux la passait pour la première fois.
La première photo montre la révolte des néophytes, et la seconde l'arrivée du facteur ou de Neptune, je ne me souviens plus