Voila la photo de half track dans le garage de Cat-Laï avec son antenne.
Je me souviens bien du village en face de Francis Garnier, nous y passions avec l'ambulance pour hospitaliser les malades.
Il y avait une chaudronnerie ou atelier mécanique.
J'avais une fois en attendant le passage parlé avec le patron un Français de Charente Maritime, nous avions trouvé des points communs, il m'avait invité à déjeuner, son fils était acheteur aux tabacs.
Bien sur il y avait des vacations en Scott tous les soirs, je montais avec le timonier sur le château d'eau, je devais porter de l'eau de javel pour désinfecter.
Le plus drôle nous avions un bar où nous étions amis avec le personnel civil de la pyro, (nous étions seulement deux marins sous la responsabilité du directeur, un civil).
Quand mon collègue qui aimait bien l'apéritif avait un peu trop de vent dans les voiles, il me faisait faire la vacation pour lui en me disant : point trait point point etc...
Francis Garnier répondait je n'ai jamais su si en face c'était la même chose ou si ils comprenaient mes messages, moi je ne savais pas ce que j'envoyais... c'était la grosse rigolade.
Dans la journée il était occupé comme chef d'équipe dans la manutention des caisses de munitions obus grenades etc...
Moi j'étais "Chef " tout seul à l'infirmerie, le médecin de Cat-Laî venait une fois par semaine.
Nous avions une vedette pour les urgences aussi pour l'évacuation des blessés.
C'était une compagnie de tirailleurs qui assurait la garde.
J'avais aussi la responsabilité des soins, ils n'avaient pas un service de santé.
J'ajoute aussi que je devais soigner les familles des villages, j'ai beaucoup aimé les contacts avec eux.
Le responsable de la plantation d’hévéas venait aussi avec son personnel.
J'étais souvent invité, il avait un logement avec piscine dans un cadre somptueux.
Le whisky était excellent mais avec modération, j'étais de service et d'astreinte 24/24.
L'embarquement sur la Jonquille était moins cool... j'ai comme à la flottille déménagé des
sacs de riz des jonques contrôlées.
Nous trouvions quelque fois des munitions et des armes.
Voila un petit aperçu, des souvenirs qui me reviennent au fur et à mesure en tapant.
Pour moi l'Indochine après trois voyages le 1° militaire, le 2°privé, et le 3° privé aussi mais humanitaire (c'est une autre histoire).
L'Indochine en temps de paix est le plus beau pays du monde.
Cordialement.