Matelot, tu en as eu de la chance de visiter le FRANCE. Merci l' école des fourriers !
Loulou, votre pacha aurait dû faire une demande officielle. Sûr et certain qu'elle aurait été acceptée. Les passagers du FRANCE auraient certainement été très heureux de voir des "cols bleus et pompons rouges" à bord. Une occasion ratée.

En 1962, c'était quoi la Marine aux Antilles ?

Photo Marine aux Antilles Guyane 1962
Zoom sur la photo illustrant la carte de vœux officielle de la Marine aux Antilles & Guyane en décembre 1962.
Hormis les deux dragueurs stationnaires, TOUTE la Marine aux Antilles de 1962 est sur cette photo !
Je suis tout en haut.

Au milieu au premier rang, le Comar. J'ai oublié son nom. Qu'il m'excuse.
A droite au premier rang, le premier maître radio Hellegouarch, CSI du fort Saint-Louis. En fait, c'est lui qui assurait les fonctions de commandant en second de l' Unité Marine. On ne le voyait jamais au PC radio. L'infirmerie que Nono et moi avons connu en 84-87, c'était sa villa de fonction en 62-64. Lors des évènements de Bizerte, il a été décoré de la Médaille Militaire pour avoir réparé les antennes radio sous le feu de l'ennemi.
A droite en haut de l'escalier, le bidel, le sm fusil Valentin qui m'a mis sur la peau de bouc pour être sorti en tenue bourgeoise. Je ne lui en veux pas.
A gauche, en montant l'escalier, juste après les deux officiers, le maître radio Poitevin et le second maître radio Guillou.
Guilllou, x années plus tard, je l'ai revu à Lorient. J'étais major radio au Contrôle TER Lorient et il était maître principal transmetteur au Crasid. Son principal boulot : tous les matins, contrôler un par un tous les messages de la liasse messages de la veille. 
A droite, en montant l'escalier, à gauche du vieux chouf moustachu à lunettes, la (grosse) tête légèrement penchée, c'est notre adjudant de compagnie, le maître transfiliste Dossinger.

Dossinger, c'était un Alsacien qui avait fait toute la seconde guerre mondiale sous le pavillon à croix gammée de la Kriegsmarine allemande. Nous aurions aimé lui poser plein de questions sur "sa" guerre dans la marine allemande mais, à l'époque, la barrière hiérarchique entre l'équipage et les officiers mariniers était telle que cela était impensable.

A propos de la Marine allemande : en 62-64, la Marine aux Antilles a reçu la visite officielle du schulschiff (navire école) de la toute nouvelle Marine de la république fédérale allemande :

Photo Marine aux Antilles 1962-1964
En visite officielle à Fort-de-France, le commandant du schulschiff allemand franchit la coupée pour rendre visite au Comar au fort Saint-Louis.

Photo Marine aux Antilles 1962-1964
En bas de la coupée, une 403 l'attend. Une fanfare militaire est présente sur le quai.
Dossinger a peut-être connu ces officiers pendant la guerre. Qui sait ?
Ce qui me surprend - pour ne pas dire me choque - c'est de voir que ces deux officiers de marine allemands arborent fièrement sur leurs poitrines la croix de fer, très probablement acquise durant la seconde guerre mondiale. Depuis 1945, le port de ces décorations était normalement interdit. Autant que je m'en souvienne, ni le Comar ni le Comsup n'ont rien dit.

En 89, nous avons, nous aussi reçu la visite d'un bâtiment Allemand, le zeestörer Mölders, avec 4 autres Alsaciens de la PDS, nous avons été désignés hôtes. Nous n'avons pas pu les inviter à la station, mais nous l'avons fait dans un restaurant dans les hauts de FDF.
Le Papagayo. J'avais pris la précaution de commander par avance, du blanc d'Alsace (tenu au frais) et une bouteille de Schnapps (une framboise Alsacienne).
Ils étaient ravis ! Ils nous ont, le lendemain accueillis à leur bord, une superbe frégate (j'ai encore une chope chez moi)
Ce qui me gêne sur ta photo n'est pas tant la croix de fer, mais le port de tête "à la Prussienne"... (vraiment, j'aime pas).

Bien amicalement TUR2

Oui c'est vrai étonnant ces Croix de Fer de 1ère classe , sans doute méritées , pas comme aujourd'hui . Cependant beaucoup d'Officiers Allemands ayant servi dans la KriegsMarine ont servi par la suite dans la BundesMarine . En particulier Otto Kretschmer , Le plus grand As des Uboot avec son U99 a été Chef d' Etat Major de la BundesMarine . Le Commandant Lehmann- Willlenbrock devenu le premier Commandant d'un navire à propulsion nucléaire dans la Marine de commerce Allemande et tant d'autres . Pour la plupart les Marins Allemands ayant servi au sein de la KriegsMarine ,n'avaient rien à voir avec le régime nazi ; Seulement des Marins Nicht nazi , aber Nur Matrosen , kampfen nur für ihre Vaterland und ihre familie .

Je n'en suis absolument pas convaincu... On peut être marin et nazi.
Nombreux sont ceux qui se sont refait une virginité, et, de toute façon, les compétences étaient là et les occupants de l'après guerre, surtout les américains étaient prêts à fermer les yeux sur des passés douteux, difficile de faire l'impasse sur les compétences. Les ennemis d'hier étaient devenus les alliés d'aujourd'hui face à l'URSS.
Un grand oncle par alliance était capitaine dans la wehrmacht. Il tenait son grade de la première guerre mondiale, et n'était pas prussien mais de la forêt noire. Lui n'était pas nazi, mais, sa formation militaire était indélébile. Avec un ami, il nous avait prêté pour une nuit, un appartement, à Lindau am Bodensee. Le lendemain matin, avec mon ami, nous avons défait nos lits et plié draps et couvertures les posant sur le lit bien ordonnés.
Il a téléphoné à ma mère en la complimentant pour notre éducation ! Moi j'étais marin et mon collègue venait de finir son service militaire chez les chasseurs lapins.

Ceci dit, je ne confonds pas les époques, 62 la guerre n'était finie que depuis 17 ans, en 89, 44ans ! Ceux que nous avons reçus étaient OM comme nous qui étions 5 second maitres. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le passif de ces officiers en 62.

Bien amicalement TUR2

Pas mal de malgré-nous alsaciens avaient aussi été incorporés dans Kriegsmarine .Ce fut le cas du père d'un copain ,MP trans (R) ,DCD l'an passé et qui était , un moment donné ,embarqué sur le Bismarck.

Michel, je n'ai pas connu le Mölders à Fort-de-France mais j'ai connu son frère jumeau, toujours à Fort-de-France.

Rommel à Fort-de-France

Ce soir-là, Joëlle (mon épouse) et moi étions invités à bord du ROMMEL, une frégate de la marine allemande commandée par le Fregatten Kapitän Scholz. Après le cocktail, le président des officiers mariniers nous invita à descendre au carré OMS pour "terminer la soirée" en beauté. D'autres Français, accompagnés de leurs épouses, étaient également présents. Ce fut effectivement  une très bonne, une excellente soirée. Entre Français et Allemands, il y avait vraiment de grandes affinités. 

Deux choses me surprirent ce soir-là :
Primo, dans la marine allemande, le président du carré est élu par les membres. Et ce, pour un an seulement, éventuellement renouvelable ... s'il donne entière satisfaction. Dans notre marine, le président est désigné par le commandant pour toute la durée de son affectation. Ce n'est pas une obligation mais il s'agit généralement du plus ancien dans le grade les plus élevé. 
Le système allemand est beaucoup plus démocratique.
Deuzio, le président peut faire sponsoriser son carré !!!
Incroyable mais vrai. Le carré des officiers mariniers supérieurs du ROMMEL était donc entièrement sponsorisé ... par une marque de bière allemande. Superbe décoration du carré et ambiance très "boite de nuit", sans que cela ne coûte le moindre pfennig au contribuable d'outre-Rhin.
Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ? Demander au commandant TVL si je peux faire sponsoriser le carré OM/OMS de la Pointe des Sables par la bière Lorraine et le rhum Trois rivières !

A une heure avancée de la nuit et après moult toasts à l'amitié franco-allemande, j'échangeais mes galons avec un OMS avec qui j'avais sympathisé. Et c'est ainsi que je quittais le ROMMEL, traversais le fort Saint-Louis, Fort de France et rentrais à la Pointe des Sables avec des épaulettes d' Hauptbootsmann (premier maître) sur ma tenue joueur de boules.
Lorsque le soldat de garde vint m'ouvrir le portail de la station, il écarquilla les yeux en me regardant et me dit simplement "bonsoir major" ... après une courte hésitation (il me connaissait).

Seul petit regret après cette bien sympathique soirée : en passant devant la coopérative du bord, j'avais remarqué parmi les objets de tradition du navire le briquet Zippo et la boucle de ceinture du ROMMEL, ornés d'une croix de fer, emblème officiel du bâtiment. Pour ne pas déranger le coopérateur à une heure aussi tardive, je n'ai pas osé demander au président si je pouvais acheter un de ces deux objets de tradition.

Les galons dont je vous parle, je les ai toujours. Les voici, posés sur un gros pavé.

Photo Max Péron
Voici la photo qui orne la couverture de mon bouquin.
A la pointe de la Pointe des Sables, le Fortin.
A droite en entrant, la villa de fonction du chef de station. J'y ai vécu plus de trois ans.
Superbe vue sur la baie de Fort de France. Un souvenir très fort.
De l'autre côté, à gauche en entrant (hors photo), la villa de fonction du chef du SCAN Fort de France (la DCAN locale).

Super histoire Max . j'ai fait un exercice contre nos " ennemis héréditaires " , j'ai nommé , l' Anglais , en mer d'Irlande . A bord du Maillé Brézé , nous unissions nos forces avec le destroyer de la BundesMarine Rommel , Bon souvenir . Nous avons gagné ( virtuellement ) . Ensuite j'ai embarqué sur le patrouilleur Allemand Kondor , quelques années plus tard . Conditions spartiates ; Une seule douche pour tout le monde , Officiers , OM , équipage . Mais bonne ambiance .

Mort de rire.
Moi, c'est avec ceux là que je suis rentré à la Pointe des Sables !

Bien amicalement.
TUR2

Michel, tu nous as bien dit que tu étais bidel de la PDS ?
Donc, juste après avoir franchi le portail d'entrée de la station, tu aurais dû te mettre toi même sur la peau de bouc pour motif "effets non réglementaires", "port illégal d'uniforme" ou quelque chose comme ça.
En ce qui me concerne, à part le marin allemand de quart à la coupée du ROMMEL (lui aussi très surpris !) et le Bigor du 33ème RIMA de quart à l'aubette de la PDS, personne d'autre ne m'a vu dans cette tenue joueur de boules avec des épaulettes allemandes. Enfin, j'espère.

Je pense que nous avons tous les deux la même excuse : 
par politesse et pour ne pas créer d'incident diplomatique, nous nous sommes sentis "obligés" d'accepter tous les toasts portés à l'amitié franco-allemande et, en conséquence, nous n'étions peut-être pas tout à fait dans notre état normal en rentrant à la PDS.

1962-1964 Après le CFM en 61 et le BE en 61-62, mes tout débuts dans la Marine, je les ai donc passés aux Antilles Guyane.
Grâce à mes embarquements (en subsistance et à ma demande) sur les dragueurs stationnaires, j'ai visité quasiment toutes les îles des Petites Antilles, depuis les Antilles américaines jusqu'à Trinidad, Tobago et la Guyane.
Rappel : à la sortie du BE, c'est avec le paquebot Antilles que j'ai rallié ma nouvelle affectation avec escales à Southampton, Vigo, San Juan de Porto-Rico et Pointe-à-Pitre. Je n'avais quitté le lycée que six mois auparavant.

En 1963, j'ai connu le cyclone Edith qui a ravagé l' île de la Martinique. Pendant un mois, avec mes trois collègues radios et le second-maître radio Guillou, grâce à notre émetteur HF de secours du fort Saint-Louis de seulement 100 watts, nous avons été le seul cordon ombilical avec la France, tous les messages de toutes les administrations civiles et militaires étant transmis par nous, à la pioche, c'est à dire à la main, en morse.
Quand la situation redevint normale, le Comar a reçu des félicitations de Paris.

Le 22 novembre 1963, tout seul de quart au pc radio/pc trans, j'ai été la première personne en Martinique à apprendre l'assassinat du président Kennedy à Dallas. Hors procédure réglementaire, d'opérateur à opérateur, via Dakar et Paris.

En mars 1964, depuis le fort Saint-Louis, j'ai assisté à la mini revue navale en l'honneur du général de Gaulle en visite officielle en Martinique.
Les coups de canon pour saluer le président de la République, les équipages au poste de bande criant "Vive la République !", le croiseur-école Jeanne d'Arc et La Résolue, sa future remplaçante, au mouillage côte à côte dans la baie de Fort-de-France :
j'étais bien conscient d'assister à quelque chose de pas banal que je ne reverrai pas de si tôt.

Bien sûr, les Antilles, ça ne fait pas autant rêver que Tahiti mais j'ai été très heureux dans cette affectation et j'y ai connu des moments très forts, en particulier en Guyane, un territoire 100 % authentique en ces années 62-64. La forêt vierge amazonienne, les Amérindiens, les animaux sauvages, l'absence totale de touristes, très très peu de fonctionnaires métropolitains et de militaires ... J'ai adoré.

Photo Marine aux Antilles 1963
Vue partielle du garage du fort Saint-Louis après le passage du cyclone Edtih. Ailleurs, c'était bien pire.

Photo Max Péron
Mars 1964. La Résolue, le croiseur-école Jeanne d'Arc, le Victor Schoelcher et le Canopus en mouillage dans la baie de Fort de France. L' Altaïr est à droite, hors photo.
Le général de Gaulle va monter à bord de la Jeanne d'Arc. Par ailleurs, j'ai déjà posté une photo sur ce moment un peu historique pour la Marine.

Photo Max Péron
Après la mini revue navale dans la baie de Fort de France et la visite du général de Gaulle à bord de la Jeanne d'Arc, le croiseur-école - dont c'est la dernière croisière ! - passe devant le fort Saint-Louis pour se mettre à quai.
Bien évidemment, j'ai été visiter cet illustre bâtiment qui fait partie de l'histoire contemporaine de notre Marine.

Juste après, j'embarquais de nouveau à bord de l' Altaïr pour un long séjour en Guyane (relevés hydrographiques des fleuves pour mise à jour des cartes Marine).
Courant avril 1964 à bord de l' Altaïr quelque part en Guyane, d'une façon pas du tout réglementaire (en morse, d'opérateur à opérateur), mon collègue et copain radio de FUF / Marine Fort-de-France m'apprenait que j'étais promu QM1 à compter du 1er avril.

Message N°281:"dans la marine allemande, le président du carré est élu par les membres"
Il me semble que, actuellement, c'est pareil dans l'armée de terre en France ,mais je ne sais pas si il y a une durée limite .

Eh oui, selon les périodes.
Aujourd'hui, en habitués de l'information en continue, on fait le tour du monde en zapette.
Pendant "Ma" marine :
prise d'otages à Djibouti
visite du président Giscard d'estaing à la Réunion
référendum à Mayotte
passage aux Seychelles avant l'indépendance
revue navale à Toulon, Mitterand Président
premières missions au Liban avec le Foch
autonomie interne à Tahiti
multiples missions au Liban, extraction de Yasser Arafat, immeuble Drakkar etc... avec la Duquesne
etc.
Là ce sont des pages d'histoire "en direct".
De quoi remplir la boite à souvenirs...
Mais aussi de relativiser bien des évennements actuels. Ainsi que de prendre des repères sur la situation de notre planète et de notre environnement. Nous avons vu des choses qui, depuis, ont peut être disparu.

Bien amicalement TUR2

Belle carrière, Michel !

La faune et la flore aux Antilles Guyane

Photo Max Péron
1984-1987 Quelque part dans le nord de la Martinique, mon plus jeune fils au pied d'un magnifique fromager.
En fait, mon fiston est plutôt en hauteur car les racines (apparentes mais hors photo) descendent beaucoup plus bas.

Spoiler:

Bonjour,
Les chats que tu nous présente ne sont pas des chats domestiques, mais des chats Marguay, des félins sauvages endémiques de la Guyane, cela fait de la peine de les voir en cage. Ils sont terrestres et arboricoles et chassent la nuit.
bien amicalement
TUR2

J'ai relu les messages souvenirs de quelques-un d'entre nous , effectivement nous en avons une pletore ou certains comme moi, ayant enormement voyagé (+de 70 pays,+ de 120 escales) pourraient ecrire un livre de souvenirs que certains civils auraient du mal à croire.
Nous serions tout de meme sous la menace d'un "procés" de la part des associations des contribuables qui se demanderaient si leur argent (et le notre) servait à faire la java !
Je plaisante bien sur, quant aux Antilles que j'ai un peu parcouru avec le Forbin (Trinidad, Tobago,Martinique, Guadeloupe, Saintes,Dominique, Marie-Galante, Haiti etc...) j'en garde un souvenirs mitigé,à l'epoque, surtout aux Antilles françaises, j'espère que ça a changé depuis, nous etions victimes de racisme passif (mauvais regard) ou actif (croque en jambe lorsque nous passions devant des terrasses de café occupées par des antillais)
Heureusement que j'avais de bons camarades eux-memes antillais et qui desaprouvaient de tels comportements.
J'en garde tout de meme de bons souvenirs vis à vis des paysages ,des plages magnifiques...et du rhum !

En réponse au message 293 de de loulou06000 . Moi aussi pas de bons souvenirs de Martinique . Affecté dans un premier temps à la station Radio de la Pointe des Sables . Le soir de mon arrivée , les collégues m'ont emmené en ville boire un Ti punch . C'était un bistrot ancien tenu par un Corse sympa . Nous étions les seuls blancs parmi les antillais , des jeunes . Beaucoup portaient des rasoirs coupe chou à la ceinture . A un moment le patron est venu nous parler discrètement . Il comprenait le créole . Il nous a dit que les jeunes souhaitaient nous agresser . Il nous a dit de partir petit à petit discrètement tout en nous disant , l'addition est réglé , c'est pour moi , sympa . A peine sortis les jeunes nous ont poursuivi , rasoir à la main . Heureusement la rue était en pente . Nous l'avons dévalé à toute vitesse . En bas , il y avait un grand boulevard ou il y avait une station de taxi . On s'est jeté sur le capot de la mercédes et crié au chauffeur de se barrer vite , vite . Il était moins une . Après 6 mois à la station , j'ai fait une subsistance sur le Canopus . Je m'y suis plu et demandé à rester . Demande accepté . Content .Chaque fois qu'on appreillait de FDF on était content de quitter l'ile . C'était plus sympa en Guadeloupe , St Martin , Dominique , Ste Lucie St Barth sans compter escales en Floride , Colombie , Vénézuéla , Guyane . Autre ambiance .

J Pierre, je pense situer ta mésaventure route des religieuses, qui n'était certes pas un lieu très fréquentables pour les marins métropolitains !
J'ai fait deux campagnes de 3 ans à la Martinique, en famille, et n'ai pas connu d'incident notable, à part mon fils aîné qui s'est fait agresser tard le soir dans le quartier de Volga Plage (de funeste réputation et que je lui avais pourtant strictement interdit de traverser mais qui était un raccourci entre le centre de Fort de France et la Pointe des Sables). Bilan, une blessure au bras rapidement soignée à l'infirmerie du Fort Desaix, ou il effectuait son service militaire au 33° RIMA.
Mais il est aussi vrai que certains quartiers de Fort de France étaient fortement déconseillés, et à chaque arrivée de personnel, je leur faisais un topo sur le sujet en insistant sur le fait que, s'il leur arrivait des ennuis dans ces endroits, c'est en partie parce qu'ils l'avaient un peu cherché !

Tu vois Jean Pierreque les corses sont sympas !
Donc c'etait bien une realité, j'avais oublié aussi les insultes verbales telles que "counia mamanw" ou "get mamanw" , ne connaissant pas le creole on pensait que c'etait des mots amicaux, quoique vu la gueule des mecs, on etait un peu naif !

Déja de mon temps, la savane était déconseillée au soir tombant.
Je ne parle pas de Volga Plage, Noel l'a fait, ni du secteur de la rivière caca.à
Cette insécurité, ces vexations, ces conduites diront nous inappropriées étaient fréquentes, même du coté du marin. Dans le nord de l'ile l'ambiance était différente.
Mais, en gros, si j'ai quelques bons souvenirs, cela ne fait pas le poids si on fait le bilan.
Chose bizarre, le billet retour sur Air France était surclassé...
A la Réunion, à Tahiti, à l'ile Maurice, jamais je n'ai ressenti ce malaise. Jamais.
Même en vacances je n'ai pas envie d'y retourner. Page tournée.
Bien amicalement TUR2

Petite parenthèse au sujet des enfants

A la PDS, il y avait six familles. Quatre à l'intérieur de la station et deux à l'extérieur. Toutes métropolitaines.
Au niveau des rapports Antillais / métropolitains, nos enfants n'ont jamais eu de problème à l'école, que ce soit au niveau du primaire, du collège ou du lycée.

Mon plus jeune fils était au collège Dillon, un quartier populaire de Fort-de-France. Seul métro dans sa classe, il n'a jamais eu le moindre problème. Collège public mais uniforme obligatoire pour tous, pantalon bleu et chemisette blanche.
Mon fils aîné était au lycée de la Pointe-des-Nègres à Fort-de-France. Seul métro dans une classe de seulement six élèves, sans doute en raison du choix de la deuxième langue, l'allemand, très peu choisi par les Martiniquais. 
Aucun problème lui non plus. Un très bon copain de classe qu'il invitait de temps en temps à la PDS pour jouer au tennis. Une fille de sa classe, très jolie et 100 % Martiniquaise, était amoureuse de lui.

La Savane. En soirée, mon fils aîné l'a traversée à plusieurs reprises. Pas de problème. 
Peut-être parce qu'il était encore adolescent ? Ou peut-être était-il accompagné par un copain martiniquais ? J'ai oublié.

msg 292 Hervé, Baby Max alias Mini Max, il fait aujourd'hui 1,86 m et 90 kg. 
Par contre, même à mon âge, j'ai plus de cheveux que lui.

Avant la Martinique , j'avais fait campagne à Nouméa sur la Boussole ; 73.73.75 . Quand nous étions à quai , on prenait une voiture de location et on allait visiter les alentours . Tribu du Petit Coulis , quand il y avait un grand week end en mai , ou Août , on poussaient plus loin , Bourail , Poindimié , Hienghene , ( la ville de Jean Marie Tjibaou assassiné par le FLNKS ) . Nous allions souvent visiter les tribus Canaques . Aucune animosité de leur part . On offrait un paquet de Gauloises Troupes au Grand Chef , il était content . Aucune comparaison avec les Antilles . Bon c'était avant les ( évènements ) . Quelle tristesse . La Nouvelle Calédonie , un Paradis , qui Eux ne vivent pas du tourisme métro , mais dispose des plus grandes réserves de Nickel . J'angoisse de ce réfèrendum qui n'en finit pas sur l'indépendance , rejeté à chaque fois ! Bientôt le troisième , c'est ecoeurant !! . Les Chinois attendant leur heure . Cela me dégoute . J'ai toujours mon permis de conduire de Nouméa . Contrôlé une fois par les Gendarmes à Dijon , un jeune gendarme auxiliaire se demandait ce que c'était . Il a appelé son Chef . Heureusement , il est indiqué en haut République Française , LOL , Pardon d'avoir été long et dérivé du sujet principal " Antilles " Amicalement