Mais c'est vrai rien à voir avec les Antilles qui en ce moment doivent se lecher les 10 doigts de la main de ne pas etre independants car avec la crise du covid nous envoyons personnel et materiel et nous ramenons en metropole les malades les plus graves sans parler de l'argent braguette !
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DERNIERS SUJETS
[Campagne] ANTILLES
loulou06000- PREMIER MAÎTRE
- Age : 70
- Message n°301
Re: [Campagne] ANTILLES
Mais c'est vrai rien à voir avec les Antilles qui en ce moment doivent se lecher les 10 doigts de la main de ne pas etre independants car avec la crise du covid nous envoyons personnel et materiel et nous ramenons en metropole les malades les plus graves sans parler de l'argent braguette !
† J Pierre et Christian Suné aiment ce message
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°302
Re: [Campagne] ANTILLES
Comme quoi, même en faisant une carrière longue et en étant toujours volontaire campagne, on ne peut pas tout voir.
Les dragueurs stationnaires à FdF, c'était quand même une belle affectation. La zone maritime de Comar Fort-de-France va du Sud des Etats-Unis jusqu'au Brésil. Pas beaucoup de campagnes outre-mer où, dans une zone géographique aussi restreinte, il y a autant de pays à voir aussi différents les uns des autres.
Avant mon arrivée à FUF en 62, un dragueur stationnaire à Fort-de-France a même remonté le Mississipi !!
msg 299 suite
Avec les enfants, pa ni poblem. Par contre, avec certains de leurs grands frères ...
Avant l'arrivée des fusiliers marins de Lorient, la permanence à l'aubette de la PDS et la garde de la pyrotechnie / dépôt de munitions interarmées étaient assurées par les hommes du 33ème RIMA.
Chaque jour, onze hommes sous les ordres du GPD, gradé protection-défense, de grade adjudant, adjudant-chef, major, lieutenant un ou deux galons.
Etant "commandant militaire" de l'ensemble du site interarmées de la PDS, tous les matins, au moment de la relève, le GPD quittant venait se présenter à mon bureau pour me rendre compte de sa garde et me faire signer les documents de service.
Se faire saluer par un deux galons, ça fait tout drôle. "La fonction prime le garde".
Ce gradé GPD avait pour adjoint un sergent ou sergent-chef. Quant aux hommes du rang, il s'agissait pour la plupart de Martiniquais effectuant leur service militaire.
Ce n'est pas pour être mauvaise langue mais ce sont les faits : 90 % des problèmes, voire des incidents liés au service de garde étaient dus à ce personnel. Je n'ai conservé aucune note mais je n'ai rien oublié. Entre autres :
Ce jour-là, les soldats martiniquais étaient "fiu" comme diraient les Tahitiens. Ils restaient assis à même le sol le long du bâtiment de garde et refusaient de prendre le service et de partir en ronde. Le sergent, ancien boxeur, leur demanda à plusieurs reprises de se lever. Ils n'obéissaient toujours pas. Un peu énervé - qui ne le serait pas ? - le sergent ex boxeur les mit debout un par un, à la force des bras. Vu son imposante carrure, son regard et sa détermination, personne n'osa lui résister.
Par contre, ils désertèrent tous la PDS pour se rendre directement ... dans le bureau du général !
Incroyable mais vrai. Et devinez la suite ?
Ce fut le sergent qui passa au rapport pour "brutalités injustifiées envers des subordonnés" ou quelque chose comme ça.
Aux Antilles comme à Tahiti et dans les DOM-TOM en général, au niveau des agents de l' Etat, quand un métropolitain, fonctionnaire ou militaire, a des problèmes avec des "locaux", on lui donne presque toujours tort. Même s'il a raison. Au nom de la sacrosainte paix sociale et pour ne pas être accusé de racisme ou de néocolonialisme, les deux insultes suprêmes outre-mer.
Certains "locaux" l'ont bien compris et savent parfaitement en jouer.
Matelot, † J Pierre, Christian Suné et Forestas aiment ce message
TUR2- SECOND MAITRE 1ère CLASSE
- Age : 67
- Message n°303
Re: [Campagne] ANTILLES
à SuperMahina nous avions des appelés Polynésiens, affectés comme covel, serveur etc...
Jamais, nous n'avons eu ce genre de problème, jamais. En cuisine officiaient outre le cuistot marine frani, deux polynésiens, Jeannot et Alphonse, les serveurs ont toujours fait leur boulot de la meilleure des façons et de plus avec le sourire.
Les covels même tabac, on pouvait compter sur eux sans problème, aucune remarque à leur faire et j'ai fait 4 ans et demi à la station.
A Fort de France, la garde à l'entrée était assurée par des biffins, j'ai connu une majorité de métropolitains. Le seul problème notable a été, malheureusement un suicide. Un jeune métro s'est donné la mort avec son famas.
Une seule fois, en temps qu'officier de garde j'ai été appelé à la porte, un "trois ou quatre galons" biffin essayait d'entrer sans accréditation. J'y suis allé, lui ai demandé ses papiers, (que j'ai gardé) et lui ai interdit l'entrée "Verboten!". Malgré ses menaces de rapport, (qui n'ont eu, à ma connaissance) aucune suite, il est reparti.
J'ai remercié le Sergent chef et barqua...
Pour ce qu'il en est des appelés Antillais, il y en avait au CIN St Mandrier, je me rappelle un trajet en bus entre le port de saint Mandrier (arrivée de la Mélu) et le CIN, ça a tourné en baston dans le bus entre eux et des élèves radio issus d'autres DOM/TOM, ceux ci n'ayant pas supporté les insultes.
Bien amicalement TUR2
loulou06000, Christian Suné et Max Péron aiment ce message
alain EGUERRE- MAÎTRE
- Age : 74
- Message n°304
Re: [Campagne] ANTILLES
un dépassement de 6km/h, en gros 90 au lieu de 80km/h
Pendant mon arrêt avec les gendarmes (métro) les jeunes du cru tournaient autour de nous en scooter
sur la roue arrière et sans casques - pas de vagues - les touristes de l’hexagone paieront
loulou06000 et Christian Suné aiment ce message
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°305
Re: [Campagne] ANTILLES
J'aime bien le petit calendrier de Chez Cousine que tu as eu la bonne idée de conserver. A Saint-Nazaire, quand j'étais encore adolescent, j'en avais déjà entendu parler avec les gars de la marmar qui faisaient la ligne des Antilles.
A Tahiti, contrairement à Michel, très peu de contacts avec les Tahitiens sur le plan professionnel. J'étais détaché dans les ateliers de maintenance de la Météorologie nationale. Que des techniciens civils métropolitains, la secrétaire et le magasinier étant les seuls Tahitiens. Aucun problème.
Revenons en Martinique dans les années 1984-1987.
Incidents plus ou moins graves liés à la présence de jeunes soldats martiniquais. Suite.
Cette nuit-là, durant sa ronde, le sergent adjoint GPD se rendit compte qu'il n'y avait apparemment personne dans le mirador. Arrivé en haut de ce dernier, il aperçut enfin la sentinelle, assise par terre, Ray Ban sur le nez et casque de walkman sur les oreilles, le volume à fond. Il écoutait de la musique en fumant un joint ! Il ne manquait plus que le panneau "Do not disturb".
Quant au Famas, il l'avait relégué dans un coin de mirador. Peace and Love, mon frère ...
Le sergent : Pourquoi tu portes des Ray Ban ? (en pleine nuit).
Réponse du Martiniquais : J'ai mal aux yeux, Chef !
De temps en temps pendant la nuit, on entendait un coup de feu ou même une rafale de Famas. Pas souvent - heureusement - mais c'est arrivé.
Quand on interrogeait la sentinelle, la réponse était toujours la même :
J'ai cru voir quelqu'un dans la pyro. J'ai fait les sommations. "Il" n'a pas répondu. Alors, j'ai tiré.
Faute de preuve, on ne peut rien répliquer à ces arguments. Ce sont les ordres.
Sous les tropiques, la nuit tombe très tôt. Et ce, toute l'année. Ce soir-là, M. Roguet (mon voisin du fortin, chef du SCAN FdF), effectuait un petit jogging à l'intérieur de la station. Il faisait déjà nuit. Au moment où il longeait la pyro côté mer, quelqu'un hurla soudainement "Halte ! Qui va là ?". En même temps, il entendit très distinctement un bruit de culasse. Dans le mirador de la pyro, la sentinelle le mettait en joue et il y avait déjà une cartouche dans le canon !!!
Pourtant, M. Roguet était bel et bien à l'extérieur de la pyro. Le c..nard dans le mirador, il est complètement bigleux, bourré ou drogué ? Toujours est-il que mon voisin du fortin ne chercha pas à faire le malin et s'arrêta net en levant les bras. Il se présenta et eut un mal fou à convaincre la sentinelle de sa bonne foi, qu'il était bien de "l'autre côté" de la clôture pyro et qu'il avait parfaitement le droit de faire un footing même après que le soleil se soit couché.
Epilogue de cette mésaventure : M. Roguet ne refit plus jamais de jogging après le coucher du soleil.
Ces anecdotes - qui ne prêtent pas toujours à rire - sont toutes authentiques et ne constituent qu'un aperçu de ce que j'ai vécu pendant mes trois années de cohabitation avec nos jeunes amis martiniquais du 33ème RIMA.
Matelot, PAUGAM herve, loulou06000 et Christian Suné aiment ce message
tabletop83- PREMIER MAÎTRE
- Age : 62
- Message n°306
Re: [Campagne] ANTILLES
t'en souviens tu ?? en as tu connaissance ???
quant à la sécurité , j'ai perdu ma rate le 21 juin 1987 jour de mes 25 ans suite à une bagarre et une poursuite proche de la rivière "caca". mais je n'en ai aucune rancune nous avions bien "déconné".... mais j'ai fréquenté les martiniquais dans leur vie courante en dehors de FDF c'était bien sympa.
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°307
Re: [Campagne] ANTILLES
C'est en 1986, après la décision officielle d'installer Syracuse à la PDS, que la station radio proprement dite est elle aussi devenue ZMS avec installation d'une clôture et d'un portail.
Les anciennes cartes d'accès PDS ont alors été remplacées par des badges que l'on devait porter en permanence.
J'ai également connu l'arrivée des fusiliers marins de Lorient.
En trois tiers, je les ai même tous invités à la maison, du matelot au chef de section, le PM Bernard.
Hé oui ! il avait le même nom que mon adjoint.
Mon fils aîné allait souvent discuter avec les jeunes fusiliers dont certains, à un ou deux ans près, avaient presque le même âge que lui.
Il a même participé à une marche avec eux.
Je n'ai pas une mémoire aussi exceptionnelle que celle d'Alain.
Pour le listing du personnel de la PDS en 1986, une simple photo fera l'affaire :
Dessin FUF réalisé par Poticadou
Un regret : le personnel Commissariat n'apparait pas sur ce tableau.
Réparation de cet oubli :
Patrons commis : Masson puis Marrec
Maitres d'hôtel carré OM/OMS : Sempaire, Florimond, Boubouillon, Gervaise
Conducteurs VL : Axel de Boisset de Torsiac, Bureau, Ollo, Salibur
Il en manque certainement quelques uns.
Les cuisiniers en particulier.
1985 ou 86 service commissariat de la PDS.
Il en manque peut-être un ou deux.
A droite, ma pomme et Vermont, mon adjoint.
A gauche, Dorveaux, chef exploitation.
Au milieu, Marrec, le patron commis.
Le petit chat, c'est Clitoris.
Accroupi, c'est Sempaire, un type très bien, appelé, il a rempilé.
Plus tard, j'ai appris qu'il était chouf motel des officiers ou du cdt sur un AE.
Cela m'a fait très plaisir.
Onyx et Clito, les deux mascottes de la PDS
De G à D, à droite du gars en costume sombre avec Ray Ban : le pacha TVL, ma pomme, Noël Gauquelin, le major trans Duclos (chef pc trans du fort Saint-Louis) et une miss dont j'ai oublié le nom mais qui n'est pas de la PDS.
† J Pierre aime ce message
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°309
Re: [Campagne] ANTILLES
Avant la PDS, il était sous-marinier dans les SNLE. Il y est très certainement retourné après cette affectation "d'oxygénation" outre-mer. J'ai d'autres photos.
Pour info, juste avant Vermont, c'était Campo et c'est Bernard qui l'a remplacé.
Les chefs Exploitation, j'en ai également connu trois : Mouster, Dorveaux et Poticadou, tous telra.
Noël Gauquelin- MAJOR
- Age : 79
- Message n°310
Re: [Campagne] ANTILLES
Christian Suné aime ce message
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°311
Re: [Campagne] ANTILLES
Je me pose une question : les fonctions de Commandant de l' Unité Marine et de Chef d' Etat-Major étaient-elles cumulées par la même personne ?
Les deux premières années, nous étions tous les deux "commandant militaire" de la PDS et de RS.
A ce titre, nous dépendions directement du chef d'état-major et non pas du commandant TVL qui, dans ce domaine bien précis, n'avait pas d'autorité sur nous.
Les cartes d'accès à la PDS, c'est moi ou le CEM qui les signais, personne d'autre.
Cet officier supérieur nous aimait bien. Souviens toi des cocktails où nous étions souvent invités, avec nos épouses.
Extrait de mon bouquin (Nono, je parle de toi !) :
"C'était toujours le chef d'état-major - et non pas le commandant TVL - qui nous présentait, Gauquelin et moi, aux autorités extérieures. En parlant de nous, il disait invariablement :
Je vous présente mes deux commandants militaires de la Pointe des Sables et de Rivière Salée.
Pour lui, c'était une évidence : notre fonction de commandant militaire primait sur celle de chef de station."
PS. dans l'extrait du journal France-Antilles, on parle du CF Sevaux.
Matelot, PAUGAM herve et Christian Suné aiment ce message
Noël Gauquelin- MAJOR
- Age : 79
- Message n°313
Re: [Campagne] ANTILLES
Alain, quelle mémoire ! Duclos était réellement "un personnage" : Quand j'ai passé le concours de major, il m'a encouragé par ces paroles : "Si tu n'est pas reçu, tu est le roi des cons"! A son débarquement, le plan d'armement du TVL Fort de France a été remanié, son poste n'a pas été renouvelé et il a été créé celui d'officier en second dont le premier titulaire fut mon bon camarade le LVs Christophe.
alain EGUERRE, Christian Suné et Max Péron aiment ce message
tabletop83- PREMIER MAÎTRE
- Age : 62
- Message n°314
Re: [Campagne] ANTILLES
Max Péron aime ce message
† J Pierre- PREMIER MAÎTRE
- Age : 69
- Message n°315
Re: [Campagne] ANTILLES
Forestas- QM 1
- Age : 81
- Message n°316
Re: [Campagne] ANTILLES
L’une de nos plus belles missions nous conduisit aux USA. Nous y avons
séjourné du 10 septembre au 5 octobre 1964. L’Amérique c’était le rêve pour
tous les jeunes qui avaient 20 ans dans les sixties. De plus ce voyage revêtait
une dimension particulière car nous avions été conviés à célébrer le
bicentenaire de la fondation de Saint-Louis (Missouri) par un groupe de colons
français. Sauf que Saint-Louis se trouve à environ 1500 km de la NouvelleOrléans par voie fluviale. Nous avons donc entrepris de remonter le Mississipi
pour accéder à notre destination, traversant successivement les états de
Louisiane, du Mississipi, de l’Arkansas, du Tennessee pour arriver enfin dans le
Missouri.
C’est le gigantisme des immeubles qui m’a frappé d’entrée en débarquant à la
Nouvelle-Orléans. La taille des buildings était impressionnante pour nous petits
Français qui ne connaissions que des immeubles de 5 ou 6 étages. Puis est venu
tout le reste : les voitures elles aussi surdimensionnées, dont je retrouverai
cinquante ans plus tard les même modèles à Cuba, les distributeurs
automatiques de boissons, de sandwichs, la bière en boîte, le coca-cola à la
tireuse, les tee-shirts …etc. Et la voiture omniprésente. Ainsi pouvait-on aller au
cinéma de plein air sans quitter sa voiture, ou déjeuner en passant devant un
guichet où le serveur accrochait un plateau repas sur la vitre baissée du
véhicule. Cela va faire sourire les plus jeunes, mais rappelez-vous en arrivant
sur le Clémenceau, la restauration avec le système cafeteria était une déjà vraie
révolution pour nous.
Notre première escale fut New-Orléans. Comme nous étions relativement
éloignés de la ville, nous devions nous y rendre en taxi. Bien sûr c’étaient des
Blacks qui conduisaient, mais venant des Antilles cela ne nous surprit pas. Nous
n’avons à aucun moment mesuré le fossé qui séparait les communautés noires
et blanches. La première soirée nous avons demandé à voir des musiciens de
jazz. Le chauffeur nous conduisit dans une espèce de boui-boui, où l’on pouvait
boire de la bière et du coca, assis sur des caisses, tandis que 3 musiciens noirs
improvisaient à la clarinette, banjo et percus. Je n’ai pas gardé le souvenir
précis des mélodies, mais j’ai conservé la mémoire de cette ambiance toute
particulière, de ces musiciens quasiment en transe, pour lesquels nous
semblions être transparents tant ils étaient dans leur univers musical. Je n’ai
jamais ressenti depuis cette même émotion, mais j’ai gardé depuis un plaisir
intense à écouter ces mélodies mi-jazz, mi-spirituals. En dehors des grands
immeubles il y a aussi à la Nouvelle-Orléans, le « Vieux carré Français », centre
historique de la fondation de la ville par des colons Français. Son architecture
est assez proche du style colonial que j’avais découvert dans toutes les Antilles.
Mais l’attraction principale reste le fleuve. Très large c’était une voie d’eau très
fréquentée. On pouvait encore y voir quelques bateaux à roue à aube rescapés
de l’époque héroïque, comme on peut en voir dans « La sirène du Mississipi »
le film de Truffault , avec Bébel. Cependant ils n’embarquaient plus que des
touristes. De nombreux petits caboteurs assuraient le transport des
marchandises et les ferry-boats celui des passagers. Les plus impressionnants
étaient ces immenses convois de barges, qui pouvaient compter jusqu’à
cinquante éléments, soit plusieurs centaines de mètres. Ils étaient mus par des
pousseurs puissants, mais avaient parfois quelques difficultés à négocier les
méandres du cours d’eau. C’était un élément dont il fallait tenir compte pour
naviguer, car il leur fallait de l’espace pour évoluer et ils n’étaient pas aussi
réactifs que notre petit dragueur de mines.
Tout au long de notre navigation sur le Mississipi, nous bénéficiions de la
présence d’un pilote chevronné pour aider à conserver notre position dans des
eaux suffisamment profondes. C’est à ce moment que nous avons apprécié
d’avoir un fond plat et un faible tirant d’eau. Cela ne nous a toutefois pas
empêchés par deux fois de racler le fond, car les bancs de sable se déplacent au
gré des courants, et malgré l’expérience des pilotes il n’est pas toujours facile
de localiser les hauts fonds dans l’eau boueuse du fleuve. Si la première fois, un
simple coup de barre réussit à rétablir la situation, la seconde, il fallut s’y
reprendre à plusieurs fois pour se dégager de cette mauvaise passe, au grand
désespoir du Pacha. Dans ces moments, nous nous faisions discrets à la
passerelle, car il n’était pas à prendre avec des pincettes. On le comprend !
Notre première escale, après New-Orleans nous amena à Bâton Rouge,
toujours en Louisiane. C’est le pays des Cajuns, ces Acadiens chassés du canada
par les Anglais. Ils parlent un langage censé être du français, mais il faut une
oreille (très, très) avertie pour les comprendre. La ville par elle-même ne m’a
pas laissé un souvenir impérissable. Un peu plus évoluée, la ville de notre
deuxième arrêt à Memphis (Tennessee), la cité du King Presley. Les faubourgs
m’ont plus marqué que le centre-ville, avec ses quartiers dignes des westerns
modernes, avec leurs shérifs bedonnants dans leurs grosses voitures. Il est vrai
qu’à cette époque nous ne faisions pas le rapprochement entre Memphis et
Elvis. Question rock, nous étions plus fans de Johnny Halliday, Eddy Mitchell et
Dick Rivers. Et puis 1964 c’était l’année où les Beatles explosaient avec : Please
Please me ( One, two, three.. !), With the Beatles, A hard day’s night… C’était
aussi l’année où ils se sont produits pour la première fois aux USA, et la radio
passait leurs succès en boucle.
Saint-Louis (Missouri), notre destination finale, fut la plus marquante de nos
escales. Depuis plusieurs kilomètres nous voyions des zones industrielles et
urbaines remplacer peu à peu les champs, forêts et pâturages qui longent le
Mississipi.
La ville fut fondée en 1764 juste au sud du confluent des rivières du Missouri et
du Mississippi par les commerçants et colons français Pierre Laclède et René
Auguste Chouteau. La ville comme le futur État du Missouri devinrent un
territoire de l'Empire espagnol après que les Français furent défaits durant la
guerre de Sept Ans. En 1800, le territoire fut secrètement rendu à la France, et
Napoléon Bonaparte, les revendit aux États-Unis en 1803.
La fameuse « Gateway Arch » appelée aussi « Gateway to the West » qui
domine la ville de ses 192 mètres, était alors en voie d’achèvement. Elle est
devenue depuis le symbole de la ville et de la conquête de l’Ouest.
Notre accueil fut grandiose. Un détachement militaire nous attendait sur le
quai pour rendre les honneurs. Nous-même étions en tenue de sortie
impeccable, tous alignés sur le gaillard d’avant.
Plusieurs journalistes étaient à l’affût avec leurs micros et il y avait même une
équipe de « Canal 6 » de la télévision locale, en place pour un reportage
destiné à la page d’information du jour. Imaginez-vous, en France, nous
n’avions qu’une chaîne de télévision en noir et blanc et encore ne diffusait-elle
pas ses programmes en continu. Les anciens se souviendront de la « mire »
censée nous faire patienter tout en réglant notre récepteur, et du petit train
d’Interlude, destiné à combler les blancs entre deux programmes.
Dans chaque ville où nous avons fait escale, nous étions conviés à des
cérémonies, la plupart du temps suivies de « garden-party », ce qui nous
permettait de rencontrer la population locale. Grâce aux bribes d’anglais que
j’avais assimilées durant mon cours de timonier et durant mes précédents
voyages, sans prétendre tenir une conversation, j’arrivais à communiquer.
Nous étions également accueillis dans les familles, qui se disputaient l’honneur
d’avoir à leur table un petit Français. Nous étions peu habitués à la façon dont
se déroulaient les repas. Certes, les parents nous tenaient compagnie, mais les
jeunes faisaient de brèves apparitions, piochant au gré de leurs envies dans
leurs énormes réfrigérateurs. On était loin du cérémonial qui chez nous
accompagne encore les repas en famille. Habituellement, les jeunes filles
passaient plus de temps à notre table que les garçons ! Devinez pourquoi ? Les
jeunes Américaines fondaient littéralement devant notre uniforme et le
pompon qui ornait notre « bachi » (béret). C’est ainsi que Donna, Mary et
Barbara me permirent d’approfondir ma connaissance ethnique des
populations du nouveau monde. Sans oublier Dolores, une charmante Latino,
qui vint me raccompagner jusqu’à bord le jour de notre départ de Saint-Louis.
Et elle n’était pas la seule, car nous étions nombreux à avoir resserré les liens
entre le nouveau monde et la vieille Europe.
Avant de partir, quelques passionnés firent l’emplette d’armes de poing, en
vente libre aux States. C’est l’une d’elles qui nous permit d’exécuter le pauvre
cochon dont j’ai parlé plus haut. La redescente du Mississipi fut plus
mélancolique, car nous quittions à regret ce pays où nous avions été accueillis
aussi chaleureusement.
Plus nous nous rapprochions de la Louisiane et de l’embouchure du Mississipi,
plus les prévisions météo étaient pessimistes. Finalement c’est le cyclone Hilda
qui nous attendait à l’entrée du Golfe du Mexique. Après avoir fait un bref arrêt
à la Nouvelle Orléans, le Commandant décida qu’il était trop risqué de rester à
quai. Nous reprîmes notre route pour atteindre la pleine mer avant que les
éléments ne se déchaînent. Nous devions nous diriger vers l’archipel des
Bahamas au large de la Floride. Cela nous prit trois jours et trois nuits car nous
avons passé la majeure partie du temps à naviguer à la cape. Sur les 35
hommes à bord, nous étions moins de dix valides. Avec un bosco, nous nous
sommes relayés à la barre pendant ces trois jours. Certains membres de
l’équipage particulièrement sensibles au mal de mer ont passé pratiquement
72 heures sans manger. Je crois que c’est le plus fort coup de tabac que j’ai
connu en 7 ans de navigation. Avant de repartir des USA, le commis aux vivres,
mon copain le Gus, avait fait provision de rosé de Californie, en prévision de
futures fêtes à bord. Sous prétexte de tenir le coup, ce petit rosé made in
América a copieusement amélioré nos casse-croûtes (pas question de faire de
la cuisine dans une mer déchaînée, d’autant que le cuistot était HS), et nous
avons mis le stock à mal. C’était pour la bonne cause !
Matelot, alain EGUERRE, † Jacques Guillo, TUR2, Noël Gauquelin, TECTAM, † J Pierre et aiment ce message
† J Pierre- PREMIER MAÎTRE
- Age : 69
- Message n°317
Re: [Campagne] ANTILLES
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Forestas- QM 1
- Age : 81
- Message n°318
Re: [Campagne] ANTILLES
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Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°319
Re: [Campagne] ANTILLES
Comme quoi, dans les années 60-70, une campagne aux Antilles sur un des stationnaires basés à Fort-de-France, ce n'était pas si mal que ça.
"Antilles-Guyane" ne se résume pas qu'à Fort-de-France !
Tahiti, Maurice, etc nous sommes des milliers à l'avoir fait mais combien d'entre nous ont remonté le Mississipi avec un bâtiment de la Marine nationale ?
En 62-64, aucun des radios Altaïr/Canopus/Croix du Sud n'a voulu permuter avec moi. Après avoir lu ces deux témoignages, on comprend pourquoi.
Revenons aux années 84-87. Pour montrer à tabletop que j'ai bien connu les fusiliers à la PDS :
Photo Max Péron
Assez régulièrement, il y avait des "sorties station" avec les familles, généralement sur une plage du sud de l'île.
Dès qu'ils sont arrivés à la PDS, je les ai toujours invités à toutes nos sorties.
A droite, un radio de la PDS. A gauche, quatre fusiliers.
- Spoiler:
Photo Max Péron
Sortie station PDS, suite. Tire à la corde, les dames contre les messieurs. Qui a gagné ? Regardez la photo !
Photo Max Péron
Court de tennis de la station radio de la Pointe des Sables. Mon fils aîné (à gauche) avec un copain.
Assez régulièrement, il jouait aussi avec Bernard, mon adjoint.
Photo Max Péron
On n'était pas peinards à la PDS ? Ce court de tennis pouvait éventuellement se transformer en terrain de volley.
Cadeau de l'amiral Yves Leenhardt, suite à son inspection de la PDS quelques mois plus tôt.
Photo Max Péron
vous préférez jouer au volley ? Aussitôt dit, aussitôt fait.
Il est pas beau le Zippo de la PDS ? Cinquante exemplaires seulement.
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loulou06000- PREMIER MAÎTRE
- Age : 70
- Message n°320
Re: [Campagne] ANTILLES
Comme tu le dis dans ton message "combien d'entre nous ont remonté le Mississipi avec un batiment de la Marine" je fais partie de ces chanceux en 1974 avec le Forbin apres avoir quitté Port of Spain et avant d'arriver à Vera Cruz au Mexique.
En ce qui concerne Tahiti et l'ile Maurice bien sur aussi mais avec d'autres batiments.
Je n'ai jamais eu la chance ou pas de faire des bases à terre comme dans ta spe, dans la mienne c'etaient des postes extremement rares !
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Noël Gauquelin- MAJOR
- Age : 79
- Message n°321
Re: [Campagne] ANTILLES
Ceux qui ont eu la chance d'embarquer sur les navires stationnaires ne me contrediront certes pas !
Affecté en poste à terre, j'ai pu aussi faire quelques excursions en famille aux Saintes, à Porto Rico et en Floride. Ma femme et mes enfants pouvaient aussi se rendre plus rapidement au Pérou (son pays d'origine) via les USA ou le Vénézuela.
facilelavie, Matelot, † J Pierre et Christian Suné aiment ce message
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°322
Re: [Campagne] ANTILLES
Tu as certainement énormément de choses à raconter. Ecris tes mémoires !
Campagne aux Antilles, ça ne se résume pas à Fort-de-France.
Photo Max Péron
1962-1964 La dernière fois, quelque part dans la Mer des Antilles, l' Altaïr naviguait de conserve avec le Canopus.
Cette fois, dans une île des Antilles (j'ai oublié laquelle), nous sommes en escale avec la Croix du Sud.
Je sors le premier - en courant ! - pour prendre cette photo des tout premiers permissionnaires.
A bord de la Croix du Sud, la flamme "le commandant n'est pas à bord" est hissée. Le bâtiment vient d'arriver, le pacha est probablement en visite officielle.
Photo Max Péron
1962-1964 Lagarigue, mon copain de sortie de sortie à Trinidad. C'est le QM radio de l' Altaïr.
A Trinidad, nous disposions (gratuitement) de voitures avec chauffeur pour visiter l' île. On voit nos bachis à l'arrière du véhicule.
Photo Max Péron
1962-1964 A Trinidad, petite pause pour une photo souvenir. Je suis à droite.
Photo Max Péron
"A Trinidad, tout là-bas aux Antilles
A Trinidad vivait une famille
Y'avait la Mama et le Papa et le grand fils aîné
Qui, à quarante ans, n'était toujours pas marié .... "
Scoop : cette famille, je l'ai rencontrée ! Enfin, je crois.
Je suis le troisième à gauche avec deux autres marins de l' Altaïr. Toute la tribu n'est pas sur cette photo.
Extrait d'une lettre écrite à mes parents :
"C'est à Maracas, une des plus belles plages de l'île, que je me suis le plus amusé. En compagnie de deux autres camarades de l' Altaïr, nous sommes tombés sur une espèce de "tribu" assez originale qui nous a accueillis à bras ouverts dès qu'ils ont appris que nous étions Français. Il y avait environ douze à quinze personnes (je n'ai pas compté) : le chef de famille, sa femme, ses filles, la grand-mère, la tante, les cousins et cousines, etc. Une vrai tribu !
Ils nous ont invités chez eux, dans un bungalow en bord de mer. On a commencé à sortir des bouteilles de rhum. Les filles de la maison ont chanté et dansé spécialement pour nous des danses du pays, tandis que le chef de famille - 60 ans, mais un sacré bon vivant - les accompagnait à la guitare. Tout cela était spontané, naturel et en notre honneur. Au bout "d'un certain temps" + quelques verres de rhum, il y avait une ambiance hot. Si notre chauffeur n'était pas revenu nous chercher en fin d'après-midi, je crois bien qu'on ne serait pas rentré de si tôt à Port-of-Spain. Je n'ai jamais été aussi bien accueilli à l'étranger et j'ai passé chez ces gens une journée formidable que je ne suis pas prêt d'oublier ..."
Dernière édition par Max Péron le Jeu 26 Aoû 2021 - 17:44, édité 1 fois
Matelot, BIGOT, alain EGUERRE, loulou06000, Christian Suné, Forestas et GOURVES aiment ce message
TUR2- SECOND MAITRE 1ère CLASSE
- Age : 67
- Message n°323
Re: [Campagne] ANTILLES
Voila de beaux souvenirs, il m'est arrivé le même genre de chose à l'ile Maurice, accueilli dans une famille créole pendant 8 jours ! Repas de famille, l'Aieule tronant en tête de table me servait généreusement des rasade de rhum tout en omettant pas de se servir tout aussi généreusement !
On oublie pas des trucs pareils.
Bien amicalement TUR2
Matelot, alain EGUERRE et Christian Suné aiment ce message
Forestas- QM 1
- Age : 81
- Message n°324
Re: [Campagne] ANTILLES
Max Péron- MAJOR
- Age : 81
- Message n°325
Re: [Campagne] ANTILLES
Comme Nono l'a très justement rappelé, une affectation à Fort-de-France, c'était la possibilité de poser une permission pour visiter un des nombreux pays inclus dans cette zone maritime très intéressante sur la plan touristique qui va des Etats-Unis jusqu'au Brésil.
1ère campagne 1962-1964 : j'ai passé tous mes CFC (quatre mois) aux Etats-Unis.
2ème campagne 1984-1987 : une perm pour aller aux USA, une deuxième perm pour passer des vacances en Guyane + une sortie des familles de trois jours en Guadeloupe et aux Saintes avec le BSL Garonne, invité par Cuvelier (radio), le président du carré OMS.
Affecté au Service TVL Fort-de-France permet, entre autres, de passer des vacances en famille en Floride.
- Spoiler:
Photo Max Péron
Affecté au TVL Fort-de-France, petite permission de détente (en famille) ... en Floride !
Un remake de "Autant en emporte le vent" ?
Au retour de cette perm en Floride, j'apprenais que ma demande de prolongation d'un an était acceptée.
Elle est pas belle, la vie ?
1964 J'ai passé tous mes CFC aux Etats-Unis. Ici, je suis à Valley Forge, site historique.
1964 Venant de Fort-de-France, je suis arrivé en perm aux USA au mois de mai. L'année scolaire n'était pas terminée. A plusieurs reprises, j'ai accompagné mon beau-frère prof de maths à Methacton High school.
Je reste au fond de la classe, très discret pour ne pas perturber le cours. N'empêche, régulièrement une fille se retourne. Je suis la curiosité de la classe, le petit Frenchy.
1964 Mon beau-frère me demande d'aller au tableau. Aïe ! Aïe ! Pour faire assistant prof de maths aux USA, ça va sans doute être un peu juste ...
Matelot, PAUGAM herve, TECTAM, † J Pierre, sculfort et Christian Suné aiment ce message