Vous vous pressez pas pour donner les réponses on dirait en attendant.
Me revient un souvenir personnel d'Agadir de l'année 1954, celle ou un coup de Chergui à 40° avait duré et empêcha à peu près tout voiture à refroidissement à eau de rouler...
A cette époque à la BAN, les premiers à avoir des voitures furent les officiers et les sous officiers, dont les familles résidaient dans la ville.
Au Maroc on trouvait toutes les marques, américaines y compris, et l'essence était pas chère, il y avait pas mal de taxis du Talbordjt qui étaient des américaines.
La plupart de ceux de la BAN avaient choisi la 4CV Renault, à moteur arrière, alors la moins chère et de fabrication française, montrant du doigt ceux moins nombreux, qui avaient acheté la Volkswagen Coccinelle !!!.
Elle avait aussi un moteur à l'arrière mais à refroidissement à air.
C'est le célèbre Flat Four, moteur à plat à refroidissement à air breveté en 1896 par l'allemand Carl Benz et fabriqué en série par le constructeur allemand Volkswagen.
Pendant la WW2 une Volkswagen militaire équipait l'Afrika Korps en Libye, c'est là qu'on vit tous ses avantages...
Une disponibilité totale même par forte chaleur.
Après guerre d'autres voitures ont reçu le même type de moteur dont les Dyna Panhard et la 2CV Citroën.
Les moteurs des Porsche sont aussi des Flat mais à six cylindres.
Pendant le Chergui toutes les voitures 4CV à moteur arrière, mal refroidis par l'eau brûlante restèrent clouées à la base.
Car dès qu’elles avaient roulé 2 ou 3 Km, elles "siphonnaient" comme on dit, tellement le radiateur était incapable de refroidir l'eau qui circulait dans le moteur.
Gare à ne pas dévisser bêtement le bouchon du radiateur sous peine d'être gravement brûlé par le jet de vapeur... des imprudents, croyant bien faire, l'ont cher payé.
Ce qu'on appelle aujourd'hui le "liquide de refroidissement" était peu employé dans les voitures particulières, et à 100° l'eau ça bout...
Sauf pour les malins en général mécanos qui rajoutaient du Glycol...
Impossible pour ceux qui étaient mariés de regagner leur logis à Agadir le soir...
Sauf les trois ou quatre qui avaient acheté des Coccinelles "et avaient subi les critiques "...
Mais ces derniers, pas rancuniers, emmenèrent leurs copains retrouver leur famille en ville, en se marrant doucement, les autres se gardant bien de faire les malins...
Du co-voiturage en somme.