Je n'y étais pas puisque je n'ai embarqué qu'en juin 1988 à la Martinique, mais je crois savoir ce qui s'est passé : il a fallu partir rapidement et l'apurement des stocks n'a pu être réalisé que très partiellement ; c'est en effet une opération qui implique des mouvements physiques et comptables très nombreux à effectuer avec beaucoup de soin et de manière contradictoire avec les services à terre. Il n'y a certainement pas eu le délai nécessaire pour conduire cette opération de façon satisfaisante. Du coup une partie seulement des articles ont été débarqués et cela des conditions certainement un peu dégradées. A tel point que lorsque j'ai pris mes fonctions, il restait encore un litige sur un périscope qui était comptablement encore à bord mais dont je n'ai jamais pu retrouver la trace malgré mes recherches, y compris à Lorient après le retour du bateau en 1989. Il a fallu que je signe moi-même le procès-verbal de déficit ce qui m'a créé pas mal d'ennuis. Si on avait débarqué tous les articles sous-marins dans les mêmes conditions, c'est sans doute en prison que je me serais retrouvé : le comptable du matériel est en effet responsable de son stock dès lors qu'il a signé le PV de prise en charge au moment de son entrée en fonction...
Laissons là cet incident et reprenons la fin de notre virée dans les Antilles.
Après avoir quitté la Barbade, nous avons mis le cap sur Saint-Vincent qui se situe au sud de la Martinique, après Sainte-Lucie.
Sur la photo ci-dessous, on est en approche du port de Kingstown, la capitale de l'île.
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