A lire ces témoignages et surtout à voir ces photos, y-a pas, on était tous tout pareil, même dégaine, mêmes positions sur les photos, aux mêmes endroits, même port du bachi (et même, même coupe de douilles, mais ça, c'est normal).
L'arrivée au CFM ? M'en rappelle pas, quelques détails, les coiffeurs qui s'amusaient à faire des coupes à l'iroquois, ou uniquement la moitié du crane, goût douteux. Les seuls souvenirs marquants, les tahitiens et leurs guitares , nous en avions trois dans notre chambrée, Léon Chevrier(futur commis), Raymond Ebb (futur RDSF et revu à l'Indosuez à Papeete un peu plus tard) et un autre dont je ne me rappelle plus le nom; la marche en canard à 1 Plombe du mat au mois de novembre, un délice, les cacolacs du foyer, les "durs" du CPER, une unique journée de sortie à Bordeaux ,les poches vides à errer dans une ville inconnue, en bus sur une route avec des lignes droites interminables, un ciel gris et triste, l'attente du courrier des copines et de la famille, les inspections de sac, la couture de la jugulaire, du ruban légendé, sept jours en mer et le bal de neptune au cinéma. Y-a pas, j'ai pas du savoir apprécier les landes, trop de hate à voir la suite du film. Et à ceusses qui me diraient encore pourquoi je suis resté, je continuerai à dire pour la suite du film. Et heureusement, c'était un long métrage, c'est sur, des fois les introductions sont un peu longues et pourraient en décourager certains. Le scénario prévoyait une montée de l'action et tant mieux, en avant la musique ! Bye bye Hourtin, remarquez, me rappelle plus non plus du départ d'Hourtin, me rappelle surtout de l'arrivée à Toulon, un début décembre, FROID MAIS BEAU. Et en train jusqu'à l'intérieur de l'arsenal, où se trouvaient plein de bateaux gris en fer, et des longs cigares noirs, avec arrivée du coté du dépot (dans les wagons, banquettes en bois quand même), puis bus jusqu'au CIN.
Bref l'arrivée à Hourtin, on était tous différents, venant d'endroits différents, et en deux coups de cuillère à pot, on se retrouvait tous pareils, on ressentait les mêmes choses , mais pas de la même façon et on en est tous sortis, pas de la même façon mais différents quand même.
(moi, je me suis compris
).
Ex apprenti Matelot, et ancien futur retraité, amicalement TUR2