Je me souviens de certaines rondes sécurité de nuit sur la JDA en 70/71.Je faisais tout le pont d'envol et juste avant le japon qui était en hiver, et on avait la tenus d'été. Certains boitiers étaient presque gelé. j'étais en short chemisette et nu-pieds. Souvenirs, souvenirs !!!
Bon vent.

msg 373 vie à bord
Depuis les La Fayette, il et vrai que les habitudes ont changé. l'absence de hublots n'est pas un problème, on vit beaucoup mieux dans les postes et carrés, vastes et bien étudiés. Quant à prendre l'air, ce n'est pas la place qui manque: ailerons de passerelle, rouf au pied du PSIM, niches embarcations ( devenues fumoirs car on ne fume plus à l'intérieur,) pont d'envol, sans oublier que les plateformes sont plus grandes et qu'il y a moins de personnel, donc on ne se marche pas dessus. La plage arrière ( comme celle de l'avant)est complétement close ( sabords fermés à la mer), aucun intérêt, personne n'y traine à ne rien faire. une autre manière de vivre qui n'a rien à envier à celle de nos vieilles bailles

Le port militaire de Lorient en 1940-1945
Je rebondis sur le très intéressant message 957 / Le vieux Brest posté par jobic

Du 5 au 22 août 1942, un autre sous-marin japonais transportant une précieuse cargaison de mica et de shellac destinée aux Allemands avait déjà séjourné à Lorient.
La 3ème et dernière photo n'a pas été prise à Brest en octobre 1943 mais en août 1942 dans l'école de Kéroman, transformée en U-Bootsheim - foyer des sous-mariniers - par l'architecte J.M. Weber de l'Organisation Todt.
C'est une photo UBA, service U-Boot-Archiv de Cuxhaven
Avant de publier quatre livres sur Lorient 1940-1945, Luc Braeuer a effectué en juin 2009 une semaine entière de recherches dans ces archives allemandes, en compagnie d'un lieutenant de vaisseau

Résumé succinct du premier séjour de marins japonais à Lorient

Le 5 août 1942, escorté par huit dragueurs de mines et un briseur de blocus, le sous-marin japonais I-30 approche de Lorient.
Accostage au ponton A4 "Vaucluse" du Péristyle où une foule s'est rassemblée pour l'accueillir.
L'amiral Karl Doenitz salue Shinobu Endo, commandant du I-30
Les Allemands reçoivent les Japonais dans la grande salle de la caserne du Péristyle
Par la suite, les officiers japonais sont invités au Moulin de Rosmadec à Pont-Aven

Le 7 août 1942, le sous-marin japonais I-30 est remorqué à l'abri à l'intérieur de la petite base sous-marine du Scorff.
Le sous-marin japonais est beaucoup plus grand que les U-Boote allemands : son arrière dépasse à l'extérieur de l'alvéole !
Précision importante : un hydravion est embarqué sur ce sous-marin japonais.
Le 7 août 1942 (photo postée par jobic), les sous-mariniers allemands accueillent les sous-mariniers japonais du I-30 dans l'école de Kéroman, transformée en foyer des sous-mariniers.

Sources :
"U-Boote ! Lorient Août 42 - Août 43, combats sur tous les océans" de Luc Braeuer, Liv'Editions

La photo postée par jobic est sur la page suivante avec cette légende :
"Les convives à table ont été mélangés, notamment avec l'équipage allemand du U-105. Heinrich Lüdmann se souvient que les discussions se déroulaient en général en anglais. Les deux marines ont une coiffure très différente. Photo UBA"
Heinrich Lüdmann était timonier. Monté à bord du I-30 en rade de Lorient, c'est lui et un autre marin allemand qui ont guidé les Japonais pour entrer dans le port de Lorient.

Photo Archives Patrimoine Lorient BZH
L'école primaire de Kéroman, transformée en foyer des sous-mariniers allemands pendant le guerre.
La cérémonie d'inaugurantion du U-Bootsheim dans l'école de Kéroman a eu lieu le 3 août 1941 en présence de l'amiral Karl Doenitz, de l'architecte J.M. Weber (de l'Organisation Todt qui a transformé l'école) et de Guilleaume, commandant du port de Lorient.
Source : "U-Boote ! Lorient Juillet 41 - Juillet 42, cap sur les côtes américaines" de Luc BRAEUER, Liv'Editions

Par la suite, les sous-mariniers japonais du I-30 se rendent à Paris et à Berlin.
Ensuite, ils passent quelques jours de repos au château de Trevarez à Châteauneuf-du-Faou
Le 21 août 1942, un dernier déjeuner est organisé au foyer des sous-mariniers de Kéroman avec l'équipage du I-30 avant son départ.
Le 22 août 1942, le I-30 japonais quitte Lorient.
Foule très nombreuse à bord de l'ancien aviso "Isère" pour saluer les Japonais au moment de leur départ.

Merci pour cette rectification concernant la 3ème photo. Initialement le sous marin japonais " brestois" devait atteindre Lorient mais cela fut changé au dernier moment. Ils étaient cinq au départ du Japon, seulement deux atteindront leur destination. Quant à l'I8, il rentrera à Singapour en décembre.

Le port militaire de Lorient en 1940-1945
Du 11 mars 1944 au 16 avril 1944, deuxième séjour de marins japonais à Lorient


Source : "U-Boote ! Lorient Septembre 1943 - Mai 1945, dernières missions jusqu'à la Libération" du Luc BRAEUER, Liv'Editions

Résumé succinct de ce deuxième séjour de marins japonais à Lorient

Le sous-marin I-29 est parti du Japon le 16 décembre 1943.
Le 10 mars 1944, il a été protégé de deux attaques aériennes alliées par les bombardiers Junkers Ju 88 envoyés de Lann-Bihoué.
Parmi les 16 passagers à bord de l'I-29 se trouvent le contre-amiral Hideo Kojima, nouvel attaché naval à Berlin, son assistant, le capitaine de frégate Kazuto Ogi, le capitaine de frégate Semmei Muchaku, nouvel attaché naval en Espagne, un expert en aéronautique et deux ingénieurs de Mitsubishi.
Dans les cales du I-29 ont été stockées 80 tonnes de caoutchouc, 2 tonnes de zinc et 3 tonnes de quinine, d'opium et de café.
En échange, les Japonais récupèreront du matériel technologique.
Les marins japonais partent de Lorient à Paris pour visiter la capitale : la Tour Eiffel, Montmartre, etc. et même la tombe du soldat inconnu.
Début avril 1944, les Japonais quittent Lorient pour être hébergés au château de Trévarez à Châteauneuf du Faou.

Le 16 avril 1944, le I-29 quitte Lorient.
Des auxiliaires féminines de la Kriegsmarine de Lorient apportent des fleurs aux sous-mariniers japonais avant leur départ.
Source :
"U-Boote ! Lorient Septembre 1943 - Mai 1945, dernières missions jusqu'à la Libération" de Luc BRAEUER, Liv'Editions

A peine croyable cette aventure japonaise. Il faut dire qu' à cette époque les marins avaient du courage ou de l'inconsiance ,............................et la Japonais n'avaient peur de rien.
Magnifique aventure. Sait on combien de temps ils ont mis pour retrouver leur tatami ?
Bon vent.

Merci à vous pour toutes ses documentations.

Transit retour du 16 avril au 14 juillet 44

J'aime le commentaire du journaliste: ils sont emmenés en car au foyer des sous mariniers de Keroman, qui leur propose certaines distractions, dont une bibliothèque....ça devait drôlement les intéresser, vu leur alphabet

Max, & Jobic, du partage de ces événements qui se sont déroulés en Bretagne pendant l'occupation Allemande de la seconde guerre mondiale 39/45, mais j'ignorais ces faits!! il est vrai que le japon & l'Allemagne étais alliés

Nenesse, das ist krieg

Bonsoir,
Des sous-mariniers japonais avaient inscrit leurs noms sur les poutres d'un bistrot lorientais. Une photo se trouve sur le site des archives de la ville.

Pour confirmer et illustrer le dernier message d'Yvo :

Source : "U-Boote ! Lorient Septembre 1943 - Mai 1945, dernières missions jusqu'à la Libération" de Luc BRAEUER, Liv'Editions

En juillet 1944, un troisième sous-marin japonais était attendu dans le port militaire de Lorient

Il s'agissait du I-52 construit par Mitsubishi, un sous-marin géant de 2 600 tonnes, ayant un rayon d'action de 21 000 miles !
Il était attendu à Lorient avec beaucoup d'impatience avec sa précieuse cargaison de 54 tonnes de caoutchouc, 6 tonnes d'opium et de quinine, 2 tonnes d'or ainsi que 14 passagers : 7 ingénieurs, 6 officiers de la marine japonaise et un interprète.
Le sous-marin géant japonais I-52 n'arrivera jamais à Lorient
Il a été coulé le 23 juin 1944 par une torpille acoustique "Fido" larguée par un Avenger du porte-avions US Bogue

L'épave du I-52 a été retrouvée le 21 novembre 1998 au large des îles du Cap Vert par 5 240 mètres de fond
Un coffre-fort contenant de l'opium a pu être remonté mais les deux tonnes d'or reposent toujours toujours dans l'épave du I-52.
Même source que précédemment

Pour info : aujourd'hui, le prix d'un lingot d'or d'un kilo est de 77 000 Euros et le cours de l'or grimpe tous les jours.
77 000 Euros x 2 000, ça vous tente ?
Par curiosité, je viens de consulter wikiki :
il y avait en fait 2 200 kilos d'or à bord du I-52, en 146 barres emballées dans 49 boîtes métalliques