OUI, les absents ont toujours tort.
Je ne mettrais pas de photos car notre ami Guilloux nous a largement
arrosé par le volume et surtout par la qualité de son reportage. Je pense qu’il
y en aura d’autres…et tant mieux ;
Beaucoup de monde et d'émotion quand au détour d'un stand ou
d'un groupe, on retrouve une figure qui "nous dit quelque chose". Un
nom, une date, un lieu.... Bref, on est arrivé quand même à se reconnaître.Je ne mettrais aucun nom car j'ai trop peur d'en oublier....
- Spoiler:
- Mercredi vers 14h, j'arrive après un passage à l'aubette pour les autorisations
d'accès au hangar 21F. Paul Emile Clément s'affère avec d'autres collègues à la
mise en place des stands. Retrouvailles puis au travail....
Jeudi matin, on continue, déjeuner sur la base avec l'ensemble des exposants et enfin, enfin,
l'arrivée des participants.
Si le compte est bon, nous étions environ 700.
Je regarde un peu le déroulement mais je suis aussitôt
reconnu par mes anciens « flottilllards et pingouins de la base »,
accolades et partie de rires en se remémorant nos souvenirs. Et oui, 17 ans sur
la même base ça marque !!!!!
L’heure de la soupe sonne et une super paella nous est
servie.
Le bagad commence son aubade et comme par hasard, le mistral
se calme.
L’heure de la séparation arrive et avec beaucoup de mal, je
raccompagne mes amis que j’aurai du mal à revoir.
Ma tête est pleine de souvenirs, j’aurai voulu que la terre s’arrête
de tourner…
Le hangar se vide, la bodega se calme et nous commençons le
démontage des stands car il faut rendre le hangar pour vendredi matin.
Surprise, nous restons
à 4 pour démonter, ranger et fermer.
Non "Tinto", tu n’as pas éteint les lumières car nous, les 4
rescapés, nous avons quittés le hangar à 2 h du matin.
Je suis sorti de la base avec mon camping car, je n’avais
pas le droit de rester sur la base et j’ai fait mon couvre feu sur le parking
extérieur.
Vendredi matin, 7 h, réveil en sursaut. J’ouvre les rideaux
et là, que vois-je ?
DES BIFFINS de tous poils, féminins, masculins avec des
tenues diverses et des coiffures bizarres, bérets noirs, bleus, rouges, des
képis noirs, gris. Je comprends que la fin approche.
Je retrouve les quelques 70 « Marins du Ciel » qui
sont présents pour baisser les couleurs et rendre le fanion.
Bagad, Amiraux, discours d’éloge pour les actifs, presque
rien sur les « Anciens et nos camarades décédés », j’écoute et regarde comme
dans un mauvais rêve. Je suis mal….
Le fanion est rendu, le dégagé est sonné, sans tambour ni trompette.
On nous invite à prendre un pot de fin de cérémonie, j’avance
mais le cœur n’y est pas. Je fais un petit tour et je rejoins mon camping car,
me change et reprend la route.
Adieu, ma « chère base » TU m’a vue arrivée un 1er
septembre 1962 et repartir un 1er septembre 1976. Adieu, car je ne
sais pas si j’aurai le cœur de repasser par cette route de St Gilles pour aller
aux Saintes ou en revenir. Adieu mes « Amis », adieu mes compagnons.
Je regarderais encore pendant un moment les réactions sur ce
site et puis….. à tous.