Il est vrai qu’un des « Pacha » de l’Eurydice s’est forgé une réputation « d’Homme de Fer » et tous les sous-mariniers de cette période savent de qui il s’agit. Connaissant la plupart des membres de l’équipage je n’ai pas souvenance qu’un seul d’entre eux se soit signaler, avant d’embarquer sur ce sous-marin, par des actes répréhensibles ayant entraîné une sanction disciplinaire
En ce qui concerne les appareillages au milieu de la nuit et les effacements du numéro d’identification je peux également affirmer que ces actions concernaient l’ensemble des sous-marins affectés à l’ESMED mais qu’elles étaient exceptionnelles.
Par contre je n’ai jamais eu à subir de fouille de valise de mer et à ma connaissance je ne me souviens pas avoir entendu un sous-marinier en parler
Sur toutes mes affectations, j’ai toujours vu lors du passage aux postes de combat, les barres de plongée armées par des torpilleurs . Les autres membres d’équipage ( radios, détecteurs, DSM,timoniers ) qui au poste de navigation en plongée tournaient entre la veille EBM, la barre de direction et les barres de plongée, étaient utilisés lors du passage aux postes de combat dans leur spécialité respective, devant leur appareils spécifiques et au CO, compartiment qui dans cette situation, comme le central, devenait une vrai ruche.
Je ne me souviens pas non plus de l’existence d’un profondimetre indiquant l’immersion au cm près, manomètre dont je ne vois d’ailleurs pas l’utilité. En ce qui concerne les paris sur la pesée du sous-marin pendant le poste de combat, j'imagine mal, compte tenu de la vigilance que doit excercer le maitre de central dans cette situation et de la tension qui règne dans ce compartiment, un individu responsable adopter une telle attitude .
Personnellement je n’ai jamais appareillé avec 12 torpilles de combat car bien souvent en période normale je crois me souvenir que seul deux tubes en étaient équipés ( le mécanisme de mise à feu n’était pas installé et pour utiliser ces torpilles il fallait les ressortir des tubes à la mer, manipulation délicate pour la sécurité et nécessitant le démontage d'une grande partie du poste avant ) . A ma connaissance et après consultation » d’un ami » deux sous-marins, lors de la guerre des 6 jours sont revenus en catastrophe à la base afin d’embarquer les torpilles de combat et ont immédiatement repris la mer afin de se rendre sur le secteur opérationnel.