OpiumCette chanson a été créée en 1930 par Charlys (musique et paroles) et Guy d’Abzac (paroles) ; les soldats de l’infanterie de marine en ont fait un chant militaire, atypique par son sujet.
Le ton mélancolique et désabusé rappelle certains autres chants (tel que Marie-Dominique).
Durant la guerre d' Indochine, des soldats, loin de la mère patrie - ils partaient alors pour trois années - cédant parfois aux "merveilleux mensonges" promis dans les fumeries d'opium.
Il se trouve parfois quelques variations :
"Et le soir au port falot" (couplet 2, ligne 1)
"Puisse l’aile de nos chimères" (c. 3, l. 3)
"Où dans l’ivresse de mes songes" (c. 3, l. 7)
ou "fondre" à la place de "prendre" (c. 3, l. 8 )
OpiumI. Dans le port de Saïgon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l’entrepont
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.
Opium, poison de rêve,
Fumée qui monte au ciel
C’est toi qui nous élève
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage,
Les yeux de mon aimée.
Parfois j’ai son image
Dans un nuage de fumée.
II. Et le soir aux corps falots
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d’amour.
Refrain.
III. Puisqu’on dit que le bonheur
N’existe pas sur la terre
Puisse l’aide de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Aux paradis enchanteurs
Pleins de merveilleux mensonges
Où dans l’ivresse des songes
J’ai laissé prendre mon cœur.
Ecouter le chant (Prytanée militaire, promotion capitaine Serre) : ici sur ce lien :
http://club-acacia.over-blog.com/categorie-665034.html