Je crois savoir qu’en France, maintenant, ils sont gonflés à l’hélium. Mais dans un passé pas très lointain, il n’y avait pas de fabrication d’hélium en France et comme sur un porte-avions, le Clemenceau, par exemple, sur lequel j’étais embarqué en 64 et 65, l’hydrogène étant interdit vu sa dangerosité, explosif et inflammable, les éventuels ballons gonflés pour un radiosondage l’y était à l’hélium, ce gaz était cher et venait du Canada.
Dans le Pacifique, nous avons connu deux procédés pour obtenir l'hydrogène, sommes toutes, facile à fabriquer, en décomposant de l’eau, dans des bouteilles spéciales, mais en prenant certains précautions.
Le second procédé ce fut l’emploi du gaz hydrogène que fournissait une petite usine qui fut installée à Mururoa, vers 1980, dans l’angle nord-ouest de l’aire de lâcher de nos ballons, à toucher le Service des Essences, qui décomposait l’eau également mais je ne connais par quelle formule chimique, et je ne connais pas plus la formule mise en œuvre dans les bouteilles ci-dessus, mais à quelques détails près, probablement identique.
Jean Krausse, qui est membre de ce forum, à qui revenait le soin d’entretenir cette petite « usine à gaz », saura peut-être nous expliquer son fonctionnement.
La presse parle beaucoup de la future voiture à hydrogène, et encore la télé ce soir même, où le « parleur » nous disait qu’elle est quelque part dans les cartons et qu’elle en sortira dans quelque temps quand le pétrole deviendra rare ou (et) qu’il sera trop cher à obtenir. Ce qui laisse entendre que c’est tout près, mais, comme de l’hydrogène, il y en a plein dans l’eau, ce serait probablement moins rentable pour beaucoup…
Et bien alors, une utopie, me direz-vous ? Il suffit d’œuvrer à l’amélioration et à la miniaturisation du système de production d’hydrogène employé sur notre atoll de Mururoa ; embarquer cet ensemble dans la malle ou bien sous le capot pour les véhicules à moteur arrière et le tour est joué.
Cela ne doit pas être si difficile, nous avons des savants, des ingénieurs, des techniciens pour cela ; est-il besoin d’attendre la fin du pétrole devenu rare et cher ?
Quand à moi, je suis loin d'avoir les connaissances nécessaires pour m'y atteler, et puis, du reste, comme vous le savez, je suis à la retraite.
Mais j'en demeure le penseur
Signé : l’utopiste (pas tant que ça, peut-être)
André Pilon