Oui, Matelot, ces photos de tirs de missiles Masurca sont bien des
photos personnelles et non pas récupérées sur Internet ou dans un bouquin.
Après 68, il n'y a pas dû y avoir beaucoup d'autres tirs. Peut-être même aucun.
Sur le Duquesne, je n'ai jamais assisté à un tir de missile.
Par la suite, pour des raisons de sécurité évidentes, cela m'étonnerait que l'équipage ait encore été autorisé à assister en extérieur, au "poste d'admiration", à ces tirs.
Premier tir
Lors du tout premier tir, la lourde porte en acier qui donnait accès à la plage arrière fut arrachée dès la mise à feu du premier étage. Le souffle au cul du missile crama et pulvérisa tout ce qui se trouvait derrière cette porte (sanitaires équipage). Heureusement, par précaution, tous les locaux d'habitation arrière avaient été évacués. Au cas où. En dehors d'importants dégâts matériels, il n'y eut donc aucun blessé.
Une autre fois, le Masurca devint totalement incontrôlable. Le responsable du tir fit immédiatement exploser le missile en plein vol. Tout l'équipage applaudit.
Torpille droit sur nous !
Lors d'un tir Malafon, un des deux boosters tomba en panne dès le départ. Déséquilibré, le missile commença à décrire un arc de cercle et à revenir vers nous. Comme un boomerang. Achtung ! Torpille droit sur nous à bâbord ! L'officier de tir commanda l'autodestruction de la torpille volante devenue folle. Dieu merci, le système fonctionna. Même en temps de paix, on peut avoir des sueurs froides.
Photo Max PéronVoici la photo originale, presque en entier. Je l'ai légèrement recadrée.
Photo Max Péron1967 Le Suffren arrive dans la baie de Rio-de-Janeiro. Sur le pont, certains sont encore en tenue de travail. Ils ne vont pas tarder à se faire engueuler par le bidel.
J'ai posté cette photo pour vous montrer cette porte qui donne accès sur la plage arrière.
Cette autre photo permet également de voir cette fameuse porte qui a été pulvérisée lors du premier tir. Derrière, j'vous dis pas les dégâts !
Vu l'emplacement de la grande grue de l'arsenal (qui n'existe plus), le Suffren doit être amarré au quai des TCD.
Toutes ces photos en noir-et-blanc étaient en vente à la coopérative.
Photo Max Péron1967 Parrainage du Suffren par la ville de Saint-Tropez. J'y étais.