Le C47 FYALA devant décoller à 6h00 C le 21 avril pour une mission "Amiral" sur Tananarive puis Tuléar, il est extrait de son abri du hangar.
"Manoeuvres d'aéronef et évènement détaillés".Après avoir fixé le guide queue et accroché le véhicule tracteur 4x4, le remorquage débute.
Pour info : au poste de pilotage (freins avion), le PM Padoly, mécanicien de bord et patron d'appareil. Surveillance des plans (au sol), le droit, PM Oliot, pilote, le gauche, QM Boyer, mécanicien aéro. Conducteur 4x4, PM Matras, mécanicien SG.
L'avion recule d'abord en ligne droite puis amorce une courbe (voir croquis). A ce moment l'homme de surveillance plan droit crie "Stop", puis ne voyant aucune réaction répète son ordre, immédiatement relayé par le surveillant du plan gauche. L'avion stoppe alors sous l'effet du freinage avion.
Après l'arrêt, il est constaté que l'extrémité (saumon) du plan droit de l'avion Marine a touché le bord de fuite de la gouverne de direction (dérive) de l'avion D.C.3 Civil (Cie Air Madagascar) et l'a légèrement déformée.
Conséquences, uniquement matérielles :
. Néant pour l'avion Marine, compensateur de dérive hors service et dérive endommagée sur le D.C. 3 d'AirMad.
. Le décollage du C47-FYALA, avec l'Amiral à bord, a eu lieu à 06h15 C soit un petit retard de 15 mn sur le timing opérationnel.
. Pour Air Mad, une immobilisation de l'avion pendant plusieurs jours avant le dépannage (pièces et personnels qualifiés venant d'Ivato-Tananarive).
Causes de l'accident :La cause principale est la mauvaise appréciation des distances par l'équipe de piste et en particulier du surveillant du plan droit, le tout aggravé par une mauvaise transmission des ordres de manoeuvre. Le patron d'appareil n'a pas entendu immédiatement l'orde de stopper crié par le surveillant du plan droit.
Propositions :L'accident aurait pu être évité si un directeur avait été placé bien en vue du patron d'appareil aux commandes et lui avait transmis des signaux clairs et réglementaires, soit à l'aide de ses mains, soit à l'aide d'un sifflet.
C'est cette dernière qui sera préconisée par la commission d'enquête.
En conclusion :L'excellente manière de servir de l'équipe de piste jusqu'à ce regrettable accident autorise une certaine mansuétude du commandement et seule une punition de 4jours d'arrêt sera infligée au PM Oliot.
Croquis explicatif :