Effectivement, exilés volontaires à Tureia. Ma mémoire ne se souvient que de la belle vie que nous avions. Plongée, boulot, bronzette, boulot, ski nautique, boulot, barbecue, boulot, tarot, boulot, etc .... .
Malgré cela, il y a eu des moments de crispation entre nous , lorsque le ravitaillement était retardé, surtout pour le courrier et le bar où il ne restait plus que le GET27 à se jetter dans le gosier.
Lors d'une de ces périodes il est arrivé que des jeunes météos, ceux qui était en majorité, ont fait un scandale et ont refusé de manger ce que le cuisto avait préparé.
L'OPP, avec l'accord du chef de station, à décidé que chaque matin chacun de nous passerait dans le bureau du cuisto/commis aux vivres pour établir les repas du jour en tenant compte de la somme réglementaire allouée. La processus a été mis en route et lorsque "mon" jour est arrivé, j'ai regardé les livres puis j'ai regardé le cuisto/commis et je lui ai demandé si il savait faire un sondage, un synop, un métar, un pimoi ou pimoy j'ai oublié. Il m'a dit qu'il ne savait pas de quoi je voulais parler. Je lui ai dit que moi non plus je ne connaissais rien à son job et que personnellement je n'avais rien contre lui. Je lui ai dit au revoir et bon courage pour les repas de la journée. Je n'ai jamais entendu parler de quoi que ce soit, je ne sais pas si les autres ont continué mais toujours est-il que rien n'a changé dans la composition de nos menus.
Le pauvre gars n'avais pas les mêmes opportunités et facilités que Dédé à RAPA.
Personnellement je n'ai jamais eu à soufrir du manque d'eau ou je l'ai oublié. Le savon spécial eau de mer, nous l'avons aussi testé.
Dans un autre registre, une chose qui m'a toujours intriguée, lorsque nous traversions la cocoteraie, on entendait les chutes des noix mais jamais personne n'en a reçu une sur la tête. La seule fois où cela aurait pu se produire c'est la fois où l'OPP, en reculant avec sa jeep a heurté un cocotier et que trois noix sont tombées sur la toile.
Un autre souvenir qui me revient, dans le hangar abri il y avait tout le matériel nécessaire pour faire le pain et c'était un jeune de Tureïa qui avait été recruté et formé pour cela. Mais depuis un certain temps le pain était devenu assez plat. Par contre nous avions la possibilité de boire de la bière de jus de coco faite par le boulanger. Cherchez l'erreur.
Nous avons aussi mangé le gentil petit chien que l'on voyait tous les jours, un peu enveloppé, chez le Tavana pour arroser le passage de la goélette du chinois qui venait d'acheter le coprah. Mais nous ne l'avons su que le lendemain. Je me souviens d'une viande très bonne, très bien cuite, juteuse et très bien digérée.
Il payait avec de l'argent mais aussi en pinard, dans lequel il fallait mettre beaucoup de sucre pour pouvoir l'avaler, ainsi qu'en tafia. Et lorsque il n'y avait plus de piquette, plus de tafia, plus rien au bar, c'était le défilé au "magasin" pour acheter de l'eau de cologne St Michel. Un tiers d'eau de cologne pour deux tiers de Fanta. J'ai été invité à goûter ...... WOUAH !!
Dernière petite chose pour ce soir, nous avions un cinéma en plein air, vous vous en souvenez certainement. En bien lorsque le détachement de Légionnaires était là pour préparer la construction du pontont sur le lagon, le Sergent, un italien très sympa, se servait de la petite cabine de projection pour y enfermer, le soir, le punis. Bien entendu, si il y avait une séance de cinéma, il était enfermé après la projection.
NB : J'ai créé un album pour y mettre les photos mises sur le forum et il y en deux ou trois de plus
Jean-Louis