par P'tit Jean 29 Mar 23 Déc 2014 - 9:25
La soute à poivre était un local où était entreposées divers denrées non périssables, lentilles, fayots vinaigre etc...
Un local que peu de monde connaissait à part les commis bien sur.
Qui se rappel du QM/tre Commis Dagdel (excusez l'orthographe).
Un costaud qui devait se peser sur la balance à patates avant de passer la visite car celle de l'infirmerie n'aurait pas tenu le choc.
Une force de la nature, lors de l'escale de Nouméa les officiers du bord avaient été à la chasse aux cerfs et ramenés pas mal de gibier.
Il fallait 2 bonhommes pour remonter chaque bestiole à bord.
Le père Tagdel en prenait 1 à lui seul.
Incroyable.
Quand il servait à la rampe en général il n'y avait aucune réclamation.
- Autre souvenir :
En 66 lors de notre transit sur Tahiti, le "Foch" fit escale sur l'Ile rouge dans le port de Diégo Suarez.
Le Docteur Simon Médecin Chef du bord, connaissant les coutumes locales, fit mettre en place une "cabine prophylactique" dans les sanitaires de l'infirmerie.
Comme nous étions au mouillage, au gré des arrivées des barcasses, certains marins ayant eu des rapports plus ou moins suspect vinrent tester la dite cabine.
Les sanitaires ne contenant, si mes souvenirs sont bon, que 5 ou 6 W.C, la cabine fut vite saturée et nous dûmes officier devant les lavabos.
Bonjour l'intimité !... mais pour les marins pas de problèmes, ces messieurs tenant à 2 mains une cupule remplie d'une solution de permanganate faisaient "tremper coquette" tout en racontant leurs exploits de la soirée.
Je peux vous affirmer que l'infirmier de garde a du faire appel aux copains infirmiers restés à bord pour lui donner un coup de main.
jours suivant le cahier de visite contenait plus de diagnostic de "maladie vénitienne" que d'angines et rhumes du à la ventilation.
Il y eu pas mal de "plombés" (j’emploie ici un terme marine connu de tous) et malgré le secret professionnel il était facile de les détecter ces malheureux, rien qu'à la caf (refusant du cambusard pendant 8 jours c'était suspect), mais par contre certains l'affichaient comme une décoration.
Nous avons du pratiquer un suivi en pratiquant une prise de sang, le fameux B.W (détection de la syphilis).
Ces examens devant être pratiqués à l’Hôpital Jean Prince de Papeete, vu le nombre le labo ne pouvant tous les prendre en même temps, il fut décidé dans expédier une cinquantaine par l'Alizé allant chercher le courrier à Papeete.
Je fus donc désigné pour accompagner les échantillons.
Très fier mais un peu anxieux par le moyen de transport.
Au catapultage j'ai rien vu, sanglé sur les sacs de courrier au fond du zinc, en plus j'avais la pétoche il faut bien le dire.
A Faa un véhicule m'attendais pour l'hosto, j'ai passé la nuit au camps de transit de Aroué et fut récupéré le lendemain par la 4L du bord qui me ramena à Vairao.