par Basc Mar 17 Oct 2017 - 10:15
Bonjour,
Je fais réponse à Patrice Biron message 265.
J'étais à la barre le jour de notre arrivée à New-York dans le quartier chinois je crois.
Le Pacha m'a dit vouloir faire un accostage sans l'aide des remorqueurs afin de montrer notre savoir faire, et m'a demandé d'être prêt. Sauf que quand il m'a dit la barre à droite toute, j'y suis allé d'un grand coup de barre qui est partie d'un coup, tournant dans le vide. Je me suis retrouvé au sol, puis j'ai hurlé avarie de barre au Pacha et pris le micro pour avertir le bosco qui était à la barre de secours de prendre les commandes. Les ennuis ont commencé pour lui, bien qu'il n'aurait pas eu le temps de manœuvrer. Il lui fallait au moins 1 bonne minute pour déverrouiller sa barre de secours qui est toute petite. Il lui fallait faire au moins 40 tours pour l'équivalent des miens à la passerelle, soit 1 à 2 minutes sinon plus. Il n'était pas à son poste mais en train de regarder par l'écoutille qu'il avait ouvert, l'accostage. Résultat, l'étrave enfoncée à la forme du quai sur un bon mètre. L'anecdote, c'est la fanfare US sur le quai qui continuait de jouer un air de bienvenue pendant que tout le monde se retrouvait à terre. Tous ceux qui étaient au garde à vous en tenue blanche sur le pont sont tombé un peu comme des dominos. C'est un tube hydraulique qui avait éclaté, donc plus de pression, plus de barre. Les remorqueurs ont fini le boulot, mais je ne sais pas s'ils avaient le sourire.
Notre retour avait lui aussi été mouvementé avec la perte du Surcouf et la tempête de force 10 ou 12, au large de la Corse avec des creux entre 10 et 15 mètres. C'est une autre histoire, mais à raconter aussi pour l'avoir vécu à la barre quand on a du faire demi-tour...