par MAOUT Georges Lun 25 Juin 2012, 16:36
Je reprends ici mon compte-rendu des deuxièmes retrouvailles de l'escorteur côtier "ARDENT", un fier navire qui a forgé de solides amitiés.
Les 8 et 9 juin, nous voilà réunis à Toulon en présence de notre Commandant Alain Béraud, quarante-cinq années se sont écoulées.
Après les premières effusions, le calme revenu, chacun de nous se présente à l'assistance, rappelle brièvement les faits marquants de son embarquement puis parle de sa carrière, et là, que de surprises ! Certains d'entre nous ont mené une vie de travail couronnée de succès que l'on n'aurait pas imaginé en 1967 ! Ces marins-là ont de la ressource et beaucoup de volonté ! Respect !
Le Pacha, comblé d'éloges par son équipage d'autrefois repartira les bras chargé de cadeaux et l'oeil embué, l'émotion était perceptible dans l'assistance.
Son fils, le Contre-Amiral Denis Béraud, présent lui aussi, n'a pas été insensible, loin de là, au déluge de belles paroles adressées par l'équipage au Commandant. Une vidéo nous est passée, montrant un enfant lors d'une sortie des familles sur l'escorteur, celui-là même qui deviendra Amiral, belle surprise !
Le samedi matin nous avons visité le pétrolier-ravitailleur "La Meuse", nous avions pour guides (excusez du peu !) le Commandant et le Commandant en second du navire et autour d'une table dressée dans le hangar hélico des marins de tous grades volontaires pour nous accueillir et faire de ce jour un souvenir inoubliable, nous n'avons pas été déçu. La flotte Française à Toulon est encore très honorable, nous avons pu voir de superbes unités et, si la quantité n'est plus là, la qualité est assurément présente dans notre Marine.
De retour au cercle des officiers-mariniers pour le repas ce midi-là, les conversations allaient bon train et de nouveaux souvenirs étaient évoqués.
J'ai été particulièrement ému quand Gilles a remercié chaudement Claude de l'avoir sauvé d'un étouffement certain causé par un oedème à la gorge un certain matin à Toulon, dans le poste exigu de l'équipage, un matelot s'est rendu compte que la respiration du collègue n'avait rien de normal, après les premiers gestes qui réveillent, l'alerte est rapidement donnée, et notre ami dirigé vers Sainte-Anne s'en sort grâce à la rapidité de l'intervention...je passe bien sûr sur l'échange de cadeaux et les civilités de rigueur en ces cas-là ... Que de l'émotion pure !
La séparation a été longue à l'issue de ces deux jours si chargés en souvenirs, nous ne voulions plus nous quitter et, ce que je retiendrai, c'est que les épouses sont à fond dans le plaisir de ces retrouvailles, en fait, elles font elles aussi partie de la grande famille des marins, quoi de plus normal .........
Georges