par bigouden62 Dim 15 Juin 2008 - 13:14
En 86 sur le Céphée à Cherbourg, nous avions un chien nommé Malko tout comme Pako sur le Capricorne et un autre sur le Verseau.
Dès que l'on lançait les groupes pour appareiller, il partait sur le quai et aboyait en signe de protestation et son grand plaisir était de courser les 4 L qu'il repérait au bruit.
Quand nous partions quelques jours il restait à quai, sinon il venait avec nous.
Malade en mer, il avait trouver deux places sûres, la première calé entre les deux montant de l'échelle menant à la passerelle (mauvais temps) et la deuxième juste en sortant de la coursive il y avait un passage entre les claires voies ou il se glissait en marche AR.
Il était ainsi calé des deux cotés dans les mvmts de roulis du bateau.
Lors d'une escale en Belgique, à Ostende, un gars de l'équipage l'a mis à terre quelques heures avant le départ et au moment de l'appareillage, pas de chien.
A notre retour à Cherbourg, je me suis démené pour le récupérer et je suis allé le recherché en Belgique.
Certains membres de l'équipage (peu nombreux) ont accepté de participer financièrement au voyage.
Mais, quand je suis rentré, j'ai bien senti que l'on aurait préféré que le chien reste là-bas et soit euthanasié.
Quoi qu'il en soit, vous auriez vu la tête du chien dans le train et à Paris, incroyable.
Et la plus belle image, c'est quand le soir je suis allé le cherché à la bases navale, une fourgonnette WV est arrivé avec le chien tout peureux ( il était en chenil avec des chiens d'attaque berger Allemands et Belges).
Tout de suite il m'a reconnu et dans ses yeux j'ai lu le plaisir et le bonheur car il savait son calvaire terminé.
A Cherbourg il se promenait partout, on voyait notre Malko jusqu'à la gare SNCF.
Je crois qu'il a été piqué lors du désarmement des dragueurs car personne n'a voulu le prendre.
Il parait aussi qu'un ordre venant de très haut à fait comprendre que les aboiements des chiens dérangeaient l'Etat-major de l'autre coté du bassin.
A mon retour en 90 il ne restait plus que le GPD qui avait Léo (Léopold), un terre neuve, qui portait le nom de ce paquebot coulé devant Cherbourg en décembre 44.
Mais c'est une autre histoire.
@+
Pierre