par TECTAM Lun 23 Sep 2019 - 12:01
Bonjour à tous,
Article paru ce jour dans l'Essor
" Décès du général Omnes, grande figure de la Gendarmerie 20 septembre 2019
C’est une grande figure de la Gendarmerie qui vient de disparaître.
Maquisard très jeune et initiateur de la fête de la Sainte Geneviève pour les gendarmes, le général de division René Omnes est décédé mardi à l’âge de 95 ans à Vesoul (Haute-Saône), a annoncé sa famille dans le carnet du Figaro.
Il était l’un des tout derniers survivants des officiers généraux de la Gendarmerie à avoir participé à la Résistance, avec le général de division Charles Morel, héros du Vercors, décédé fin 2015 dans sa centième année.
Fils de gendarme, né en 1924, René Omnes tente sans succès de rejoindre Londres par bateau, à l’âge de 16 ans, une dizaine de jours avant l’Appel du général de Gaulle du 18 juin 1940.
Il regagne Paris, commence une carrière d’instituteur tout en s’inscrivant en droit.
Deux ans plus tard, le jeune étudiant organise une minute de silence au lendemain de la bataille de Bir-Hakeim, le 11 juin 1942, dans un amphithéâtre parisien.
Repéré, il quitte Paris pour la Haute-Saône où il rencontre des réfractaires du STO.
A 19 ans, il crée le “maquis 82” qui va compter jusqu’à 150 maquisards et une cinquantaine de véhicules.
Son nom de Résistance est “Simoun“.
Le maquis du lieutenant Omnes multiplie les actions (déraillements et attaques de convois allemands).
Il fait 80 prisonniers et fait soigner les blessés ennemis.
Il s’engage ensuite – selon la formule de l’époque – “pour la durée de la guerre” dans la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny.
Il participe à la rude campagne d’Alsace avant d’être admis à Saint-Cyr à la fin de la guerre.
Après Saint-Cyr, il entame une belle carrière en Gendarmerie.
Il a en effet été, à son époque, le plus jeune commandant de compagnie à Dole (Jura) et commandé la légion de gendarmerie maritime.
Initiateur de la fête de la Sainte Geneviève.
Les gendarmes français lui doivent la Sainte-Geneviève comme patronne lorsqu’il était à la direction de la gendarmerie.
En mai 1983, alors commandant depuis quatre ans la région de gendarmerie à Metz, il quitte l’Arme à l’âge de 59 ans.
Quelques jours avant sont départ, il déclarait au Républicain Lorrain : “J’ai toujours dit clairement ce que je ressentais, à plus forte raison pour la défense de mes hommes”.
Auparavant, il avait été auditeur de la 28ème session (1975-1976) de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
A sa retraite, il s’implique dans les associations.
Le général René Omnès était aussi écrivain.
Il est l’auteur de quatre livres ouvrages : sur la Résistance (“Pourquoi tu as fait cela mon fils”, “Les éveilleurs de l’Aurore”), l’Indochine (“L’Indochine avant l’oubli”) et la Gendarmerie, (“Un pion sur l’échiquier de la Grande Dame”).
Il était commandeur de la Légion d’honneur, grand officier dans l’Ordre national du Mérite, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme et Croix de Guerre des TOE (guerre d’Indochine).
Il fut au total huit fois cité et deux fois blessé.
Il était également titulaire de la médailles des blessés et de celle de combattant volontaire de la Résistance.
Les obsèques du général Omnès ont été célébrées vendredi après-midi en l’église de Port-sur-Saône (Haute-Saône) où il résidait.
L’Essor présente ses condoléances à sa famille.
PMG "