Un tunnel entre le palais présidentiel et l'ambassade de France, juste en face : info ou intox ?
J'ignore la réponse mais ce n'est pas impossible. En Afrique, les coups d'état militaires étaient et sont toujours fréquents. En cas de danger, le président aurait pu ainsi se réfugier rapidement et facilement à l'ambassade de France.
"Il faisait le quart avec une MAT sur le bureau" nous raconte Michel à propos de son frère à Yeumbeul.
Rien d'étonnant. A Rufisque, en 1968-1970, c'était pareil :
Dans l'aquarium, pupitre du chef de quart, tiroir de droite : un PM MAT 49 avec deux chargeurs pleins. Aussi incroyable que cela puisse paraître de nos jours (Vigipirate, Point Sensible, ZMS, etc), la station n'était pas gardée. Mieux - ou pire - elle n'était même pas clôturée ! De plus, nous étions en territoire étranger. La nuit, on s'enfermait à double tour à l'intérieur du bâtiment technique dont la porte était quand même blindée.
Les sept familles françaises qui vivaient dans la station couraient certainement plus de risques que le chef de quart et son adjoint. Rassurez vous, Rufisque n'a jamais été "attaqué" par les Sénégalais. En cas de crise majeure, les paras de l' Infanterie de Marine seraient venus protéger et, éventuellement, défendre la station.
Michel fait bien de le rappeler : toutes les fatous n'étaient pas musulmanes, loin de là.
Ma tante s'appelait Jeanne mais tout le monde l'appelait Jeannot. Sa fatou Elizabeth était catholique. Quand elle a eu une fille, elle l'a appelée Jeannot, comme sa patronne. Par ailleurs, elle assistait à toutes les cérémonies religieuses concernant la famille : communion de mon plus jeune cousin, obsèques d'un quartier-maître infirmier ami de mes cousines, etc
dan résidait donc à l'intérieur de l'arsenal et fréquentait le collège près de la cathédrale.
Recadrage du plan de Dakar pour mieux voir tout ça :
J'ai oublié de le reformater en 1200 p. On se contentera de 1024 p.
1/ quartier Blanchot où résidaient les seconds-maîtres mariés.
2/ polyclinique de la Marine où mon épouse a accouché. Elle était un peu gênée car nous connaissions la plupart des infirmiers.
3/ chapelle de la Marine où nous avons fait baptiser notre fils.
Photo du cinéma en plein air postée par dan : il se situait à l'intérieur de l'arsenal. Nous y allions assez régulièrement. Ambiance bon enfant, pas de galons. J'aimais bien.
Tout en bas, à droite, le palais présidentiel.