par POMIE Mer 20 Mai 2009 - 13:51
Bonjour les "Brestois"
Heureusement que les collègues ont de la mémoire pour nous faire revivre ces moments poignants. Donc le déguisement c'était pour prendre l'air aux comores en attendant les "secours" de la Fourmi. En citant cette vénérable gabare il faut signaler que lors de son accostage à couple du Brestois elle nous avait heurté le côté tribord au niveau de la chaudière auxiliaire , ou de l'échelle qui menait au roof cheminée. En nous occasionnant des dégats sur les superstructures. Cette épisode nous faisait sourire car nous étions persuadé que ce navire( le brestois) était maudit ou sous l'emprise de sorts jetés par les ramas.Tout ça pour nous obliger à rester à Diégo , souvenez vous que ces fameuses ramas nous avait prédit que l'on reveiendrait lors de notre soirée d'adieux à la taverne.
Pour notre arrêt forcé aux comores il me semble que c'était à cause du manque d'eau distillée pour la machine car je me souviens bien que lors de nôtre appareillage le niveau était bien bas et je m'étais fait la réfléxion que l'on courait à la cata.
Par contre je ne me souvenais plus des avaries de la chaufferie et, grace à vous j'ai réparé mes neuronnes. Pour faire simple nous avions subi des éclatements de tubes de la chaudière tribord , d'où la vapeur dans la cheminée et je me souviens d'un tamponnage dans le collecteur inférieur avec Renard ( chef chaufferie) . Ces avaries ne sont pas dangeureuses pour le personnel mais très impréssionnantes car on se retrouve en quelques secondes avec une chaudière qui perd sa préssion, donc il faut décoincer comme on disait à l'époque.
Sacré Brestois il nous en a fait voir de toutes les couleurs aux mécanos , dès notre départ de Toulon la veille on bossait sur le bouilleur pour reprendre des fuites au corps évaporatoire, allors comment penser que tout allait se passer tranquillement. Ensuite nous sommes restés sous les feux à Las Palams pour refaire le plein en eau distillée ( peine perdue) et la suite fut aussi épique avec les soucis de bouilleur qui nous ont retardé au départ de Diégo. Souvenez vous du rasage du chef machine suite au pari perdu ! à ce moment les bouilleurs étaient au top et nous étions confiants pour la suite et , patatrac impossible de les faire produire plus de quelques heures quand nous avions voulu quitter Madagascar. Allez savoir pourquoi ? les têtes grises du bord et de la DCAN se sont cassés les dents sans trouver la solution ni les causes de ces caprices au point que nous sommes partis sans les faire fonctionner et , grace au Lorrain qui nous ravitaillait en eau pour continuer notre remontée vers la métropole.Après l'escale de Dakar je me suis amusé à les relancer et , miracle !! ils ont refonctionné comme si rien ne c'était passé.
Quoi penser de ces évènements , à l'époque je n'étais que QM j'étais loin d'avoir la science infuse, je subissais les avaries avec fatalité en me disant bien quand même que ce bateau était fatigué et bien mal en point pour lui faire faire une virée aussi éloignée de son port base. Pendant toute mon affectation je n'ai connu que des soucis ou pannes à la chaufferie. Le Brestois était la bête noire de l"époque et il était connu comme le loup blanc et , malgré tout il reste attachant et oh combien présent dans nos coeurs.
Voilà , après ce long commentaire, une page de l'histoire de ce navire (du point de vue des mécaniciens )chacun à sa vision des choses et en les recoupants on peut retracer son sillage.....
Amitiés