J'ai retrouvé dans mes archives ce dessin, exécuté par le MT Degorce, qui était détaché du BOT pour la partie "paperasse" dans mon équipe de visite, je pense qu'il a un bon coup de crayon et surtout un sens de l'observation poussé.
En effet ma tenue qui voisine l'huile, l'hélice cassée qui est une péripétie professionnelle que je peux expliquer si quelqu'un me le demande, et le peu de cas que je faisais du TOJ (où il fallait copier chaque soir les travaux exécutés par chaque personne de l'équipe... ma corvée journalière).
Je pense que ce chef d'œuvre a sa place dans ce sujet.
Pour être tout à fait honnête, j'ajouterai que j'ai modifié le n° de l'avion, car bien que ce dessin ait été fait en 1984, lui laisser son n° d'origine qui était le 19, me semblait indécent.

Je me demande qui est l'ARTISTE":
Celui qui a fait le dessin ; oui
Celui qui a cassé 1 pâle d'hélice est aussi un artiste
Mais comment on fait pour casser une pâle ???

Casser 1 pâle est moins grave que....
Casser 3 ou 4 pâles est " PLUS PIRE "

.Dans les "crash" .j'ai vu des pâles "tordues" ,mais
jamais cassées

réponse à Le Gall

Je ne pensais pas que cet aspect de mon post serait celui qui attirerait l'attention, mais bon...allons-y pour l'explication...

En fait ce n'est pas cette partie de la pale qui a été cassés, mais l'opposé,c'est-à-dire le mécanisme de changement de pas, ce qui aurait été difficile à mettre
en évidence sur le dessin. J'explique :
A chaque visite importante , les hélices sont déposées.
Lors de la repose, il faut tout d'abord placer chacune des 4 pales dans la même position de calage, correspondant au
calage du dôme hélice, qui assure le changement de pas.
Ensuite on repose le dôme hélice, et on s'assure en faisant un test que les pales sont bien calées toutes les 4, pour ça il y avait un test "officiel", mais évidemment nous avions un moyen aussi sûr et plus rapide, appelé
"test de l'escabeau", qui consistait à présenter à quelques millimètres de la première pale le coin d'un escabeau, puis amener chaque pale dans la même position
(en tournant l'hélice doucement à la main) et s'assurer
que les 3 autres pales passent à la même distance du coin de l'escabeau. Ce test était sûr, un décalage d'une dent
au niveau du dôme correspond presque à 1 main en bout de pale.
Seul problème, et je ne cherche pas d'excuse: comme chef de visite, cette opération étant soumise au contrôle systématique, j'aurais dû y assister... mais j'avais un
adjoint moteur plus expérimenté que moi qui s'est chargé de la repose des hélices pendant que j'étais bien occupé ailleurs (avion en fin de visite, notre flottille soeur en permissions de noël, 6 mécanos au lieu de 14 , corvées,
etc...)j'ai donc "délégué"...Seulement, mon adjoint a été
appelé pour autre chose et de ce côté, le "test de l'escabeau"n'a pas été fait, et évidemment, loi de l'emmerd..ent maximum, une pale avait 1 dent de décalage.
(en 8 ans, c'est la seule fois où une hélice a été mal montée...)
A la fin du remontage, on fait des essais "en pression"
pour s'assurer entre autres que l'hélice passe bien en "drapeau"( position où les 4 pales offrent un minimum de traînée, utilisée dans le cas d'une panne moteur )
La dent qui "dépassait"à l'intérieur du dôme n'a pas résisté aux 210 kg de pression et s'est cassée, sans qu'on s'en rende compte bien sûr.
Quand on a sorti l'avion du hangar pour le point fixe de contrôle, dès le démarrage on a bien vu qu'il y avait une anomalie, l'avion faisait des bonds... Retour dans le hangar, redépose de l'hélice, et constatation de l'avarie...puis remontée en cascade, Chef du service Technique, pacha de la Flottille, explication franche,
rapport, une réprimande...puis descente du Chef du service Technique de l'Amiral Patmar,ça déplace du monde...Notre "pacha" ( Le CF Toubon, excellent Commandant)a été remarquable de compréhension et nous a évité des sanctions plus lourdes...

Voilà toute l'histoire... Et le plus curieux de l'histoire, c'est que c'est cette année là que j'ai eu la meilleure notation de ma carrière (78/80) , ce qui m'importait peu puisque j'étais décidé à rester MP...

Etant un ancien de la 22F(1971-1973) j'ai bien connu un Gilles Degorce qui avait pour copains un dénommé Alain Girard et Michel Chicheportiche (nous avons fait le cours de chouf ensemble) .Est ce lui l'artiste en question?
Amicalement
Siffleur

Bonsoir SIFFLEUR, c'est bien lui , Gilles Degorce , j'ai "retrouvé sa trace"sur un autre site, il est dans la région de Dijon (après la 21F en 1985 ou 86 il était parti au BDCM Dijon justement...
Le nom de Girard ne m'évoque rien ou plutôt plusieurs personnes de ce nom que j'ai pu côtoyer, par contre Chicheportiche, j'étais au SEA en même temps que lui, grand coureur cycliste... Perdu de vue lui aussi , comme tant d'autres...mais je ne désespère pas en retrouver sur
Anciens cols bleus, c'est une mine de souvenirs presque inépuisable...et renouvelable.
Amicalement.

Est-ce que Chicheportiche a été affecté à la 9 S ?

Bonsoir CMBIL22, je ne peux pas te répondre , l'ayant perdu de vue depuis bien longtemps, par contre je peux te dire qu'il était mécaé,
patron ou P.M,(selon l'époque...) plutôt mince , moustachu, avec un accent du sud...pas de photo à te proposer malheureusement.

Alain Girard était du contingent suivant le mien aux arpettes. nous étions matelots ensemble à Lann-Bihoué. Je l'ai retrouvé à Saint Mandrier ou il était affecté comme MECBO à la 33F.
Il est ensuite retourné sur Nîmes où il est malheureusement disparu dans le crash d'un ULM (si mes souvenirs sont exacts).

Bonjour,
Je termine mes mouvements et je vais tenter à faire passer ce message.
Chicheportiche habitait à cinquante mètres de chez moi à St Gilles à la fin des années 80, il est parti travaillé chez Airbus à Toulouse. Sa mère entretenait sa maison et gardait son perroquet. Il a été mis en place en Chine pour l'encadrement et la formation des mécanos chinois.

Pour Marcel, cela fait plaisir de te revoir.

Bonjour, à tous
Pour SRT tu parles de Alain Girard le Mecbo qui aprés son BS en 81ou 82 était à la 11S , à quelle date ton passage au saman
pour ma part 77/81 en 6émé section
amicalement

Bonsoir Siffleur
Est-ce toi qui ma envoyé un mail me rappelant les bons souvenirs du CEAN Rochefort ?
Lolo72

Bonsoir messieurs,Je me permets de revenir sur une histoire ancienne que je viens de découvrir et qui concerne le Bréguet Alizé exposé sur le rond-point Albert Bégon à Rochefort.La Marine ayant cédé une partie des terrains de la BAN/CEAN pour permettre au Département de la Charente Maritime d'y construire une rocade qui permet aujourd'hui d'accéder au viaduc de la Charente en empruntant un vaste rond-point construit pour la circonstance.Cet avion a été mis en place au cours de l'année 1992 a la suite d'une convention passée entre le Ministère de la Défense Marine et le Conseil Général de la Charente Maritime ( Président Blaizot à l'époque).Aux termes de ce contrat la marine devait entretenir l'avion dans la base la plus proche( alors Rochefort évidemment) et le Conseil général devait le déposer, le transporter et le remettre en place. Hors la Base a été fermée en 2002 et la base la plus proche est Lann Bihoué. Le coût du transport devenant exorbitant il a fallu changer les termes du contrat. J'en ai été l'artisan; Il a fallu 3 longues années de démarches administratives et de "navettes" successives pour aboutir et dorénavant c'est le Département 17 (et non la ville de Rochefort) qui restaure et qui a restauré l'Alizé.Revenez le voir et.........à bientôt nous en profiterons pour vous inviter à voir la collection du musée. Jean Kermonnach

kermonnach
merci pour l'info !! une photo aurait été apprécié je ne suis pas retourné a Rochefort depuis les années 1980 !!
salut @+