Dans la rubrique Certificats / Mentions / Aptitudes, je lis :
01/07/91 EXP MEXP
Je ne sais même pas ce que cela signifie !

L'essentiel est que tu l'ai été, Max dans le domaine des grades et de la solde, abondance de qualifications ne nuit généralement pas.

(1979-1984) Parmi ses nombreuses attributions, le Service Contrôle Equipements Lorient était responsable de la station radio mobile de Marine Lorient, pouvant être déployée à tout moment dans l'arrondissement maritime : trois camions 4x4 Mercedes Unimog et trois remorques pour le groupe électrogène, une citerne de gazole et les antennes HF, VHF et UHF.
.../... Les Mercedes Unimog se conduisaient comme de gros jouets. Un vrai plaisir. Autre avantage non négligeable, la possibilité de faire du hors-piste. Au minimum trois ou quatre fois par an et de préférence à la belle saison (c'est moi qui choisissais les dates !), la fine équipe du S.C.E. Lorient était de sortie aux quatre coins du Morbihan ou de la Loire Atlantique pour "entrainement à la mise en œuvre des stations mobiles de COMAR Lorient et essais des différents équipements".
A midi, barbecue, brochettes et rosé étaient de rigueur. Détecteurs et DSM du S.C.E. étaient toujours volontaires pour nous accompagner. Pour sortir de leur bureau et de l'atelier, pour nous donner un coup de main ... et pour le barbecue.

Un jour, Falquéro (OSD du STVL, aujourd'hui dcd, nous étions ensemble sur le De Grasse) me demanda d'aller en "mission d'entrainement" du côté de Nantes avec un camion radio. En fait, le véritable but de la mission était de ramener des caisses de vin nouveau à Lorient. Chut ! Secret d'Etat. Pour la petite histoire, je tiens quand même à préciser que la station radio mobile a bien été déployée lors de cette escapade nantaise et que tous les équipements radio ont été essayés, rapport de contrôle à l'appui.

A la même époque, je crois que nos amis de Lann-Bihoué faisaient encore plus fort lors des "missions d'entrainement' de certains avions en Corse. Le muscadet, c'est bien mais le rosé corse, c'est pas mal non plus.

Oh Max quelle suspicion je vais provoquer une "légère" sortie de piste que l'on me pardonnera car je vais tout de même parler de radio !
Deux TBM en mission habituelle de Karouba (Bizerte) - Malte, avec mission officielle mais aussi..... tout détaxé à Malte !! Pas de bombe ou torpille pour nous mais retour très chargés tout de même !
Deux autres TBM viennent vers nous lors de notre retour, signaux visuels pendant vol de groupe pour passer sur fréquence escadrille et explication ! la douane tunisienne avait obtenu OK pour contrôler le retour de Malte !!! échange de nos indicatifs et des données de navigation avec les contrôleurs aériens.... les 2 avions "vides" atterrissent, sont contrôlés.. et nous nous sommes présentés pour atterrissage après départ des gabelous ! ben oui ça a existé

Jean-Claude, en écrivant ces deux dernières lignes, je souriais tout seul car je savais que tu allais réagir.

Bizutage au Service Contrôle Equipements Lorient

Laurence Jouan, second-maître radio, a été la première Miss affectée au S.C.E. Lorient, le S.C.E. incluant la station d'émission HF de la Pointe de l'Espérance à l'intérieur de l'arsenal (voir photo msg 94).
Pour son tout premier contrôle à bord d'un sous-marin, accompagnée par le maître principal radio Alain Mercier, je ne donnai aucune consigne particulière à Miss Jouan. Comme d'habitude, elle portait une jupe. Ceux qui connaissent les sous-marins classiques commencent déjà à rigoler dans leurs moustaches. On ne peut pénétrer à l'intérieur que par des "trous d'homme" et des échelles verticales. Sur les 1200 tonnes, par le kiosque, c'est encore pire !

Les sous-mariniers furent très surpris d'être contrôlées par une femme. Pour le reste, ils surent faire preuve d'un grand savoir-vivre : au pied de l'échelle, tous baissèrent pudiquement la tête et personne, absolument personne, ne regarda là où il ne fallait pas regarder.
Qui a dit que les sous-mariniers "classiques" étaient des machos ?
Ce fut là le seul "bizutage" dont fut victime la première marinette affectée au S.C.E. Lorient.
J'espère qu'elle ne m'en veut pas.

Jean-Claude, tu as peut-être connu le père de Laurence Jouan :
c'est en effet un ancien radio volant. Nous habitons dans le même quartier.

Oui Max, connu Jouan Jacques, étions ensemble LBH cours de radios volants (appellation officielle : radios de bord) en début 61, lui pour ses 2 derniers mois, moi pour mes 2 premiers, nos deux cours se chevauchant; nous n'avons pas eu ensuite d'affectation commune et j'ai quitté en 66, dans mon cours il y avait Maurice Le Bars qu'il a surement mieux connu ensuite et qui doit aussi être dans ton voisinage ! j'ai connu aussi les descentes dans mes soums, pas toujours tourné la tête !!

pas toujours tourné la tête !!

Pas toujours facile d'ignorer de jolies choses

SCMN / AMF Electronique
Pour rappel, SCMN ou SCAE ou SCE à Lorient, c'était la nouvelle appellation des ex Contrôle TER.

Dans le sujet Spécialité Radio, Noël Gauquelin alias Nono nous rappelle qu'il n'y avait pas d' AMF Electronique à Toulon (msg 878).
A Brest, pendant très longtemps, il en était de même.
Fin 1987, après plus de trois ans à la Pointe-des-Sables en Martinique, j'ai été désigné pour le SCMN Brest qui, à l'époque, était installé dans les souterrains en face des quais de Laninon. Les anciens s'en souviennent certainement.
Quelques semaines seulement après mon arrivée au SCMN, un bâtiment tout beau tout neuf était inauguré.
A l'étage, les nouveaux locaux du SCMN Brest qui, après XX années dans les souterrains, rejoignaient enfin l'air libre.
Au rez-de-chaussée, une grande nouveauté à Brest, une AMF Electronique.
Pour la répartition du personnel, les principaux intéressés n'ont pas été consultés.
Par exemple, Bihan, un collègue du BS radio 1970-1971, aurait préféré être affecté à l' AMF ELO : il a été affecté au SCMN.
Personnellement, j'aurais préféré être affecté au SCMN : j'ai été affecté à l' AMF ELO en tant que chef de l'atelier radio.

Pour faire simple, le SCMN nouvelle version ne faisait plus que des contrôles tandis que l' AMF ELO ne faisait que du dépannage. Evidemment, les effectifs du nouveau SCMN ont été réduits. Pas de major radio dans le nouveau SCMN.
Pour les radios, qu'ils soient affectés SCMN ou AMF ELO, hors heures ouvrables, le tour d'astreinte à domicile était commun. Et c'est ma pomme qui réglais à la fois le tour de service des officiers de garde technique de l' AMF ELO et celui des radios d'astreinte SCMN / AMF ELO.

Dans cette nouvelle version du SCMN Brest, le chef de la section radio/trafi, c'était l' EV1S Prigent, ancien patron trafi du Duquesne ... où nous étions ensemble :

Photo Max Péron
Dahomey 1971. De G à D, Prigent, futur EV1S chef radio/trafi au SCMN Brest, ma pomme et Isaac (radio) dont parle Michel alias f6eqn dans le sujet Spécialité Radio (msg 880).
Le seul en tenue réglementaire, c'est le moins gradé. Prigent et moi sommes un peu débraillés mais nous ne risquons rien, chacun d'entre nous ayant trouvé un collier d'immunité. Comme dans Koh Lanta. Ouaf ! Ouaf !

Dans les locaux du nouveau SCMN Brest, je retrouvais également le CC/CF Noël Hascoet alias Nono, mon ancien chef de service à bord du Commandant Bourdais. C'est lui, ancien OMS, qui m'avait traité de c.n - authentique ! - quand j'avais, très poliment, refusé en avril 1978 la proposition du CF Calmon, de spécialité trans et pacha du Cdt Bourdais, de faire OS au choix.
Coïncidence ? En décembre 1977, après un mois de stage du Cdt Bourdais au Centre d' Entrainement de la Flotte à Toulon, j'avais reçu les félicitations de l'amiral ALCEF. Bref, passons.

Photo Max Péron
1978 en ZMOI. Mon chef de service bien aimé, Noël Hascoet, futur CC/CF au SCMN Brest, dans un concours du plus beau bébé avec une bouteille de whisky en guise de biberon.
En voyant ça, je me dis que, finalement, j'aurais peut-être dû accepter la proposition du pacha.

SOS SOS .... Documents Confidentiel Défense, politiquement hypersensibles, perdus dans la nature.

S.C.E. Lorient 1979-1984

Depuis plusieurs années, le gouvernement avait pris des dispositions pour limiter au maximum les désagréments d'un éventuel nouveau "mai 68". Dans le domaine très important de la radio et de la télévision, en cas de grève générale, ce sont des techniciens militaires qui devaient prendre les commandes de tous les grands relais de radio-télévision de France et de Navarre. Il s'agissait du "plan Stentor", dossier classé "Confidentiel Défense" et toujours en vigueur lorsque j'ai quitté la Marine en 1999.
Toute la partie sud de la Bretagne est desservie par le relais / station d'émission de Moustoir-Ac situé en pleine campagne près de Locminé dans le Morbihan. En cas de nouveau "mai 68" et d'application du plan Stentor sur tout le sud Bretagne, devinez qui remplaçaient le chef de station de Moustoir-Ac et ses techniciens ? Votre serviteur et sa fine équipe de radios et transfilistes du Service Contrôle Equipements Lorient, ex Contrôle TER Lorient. Une fois par an au minimum, nous allions donc sur le site pour y recevoir une (trop) brève formation sur la mise en œuvre et le fonctionnement de cet important centre d'émission. C'est le chef de station en personne, ingénieur civil des Télécoms et fonctionnaire de l'Etat, qui nous faisait l'instruction. Syndiqué ou pas, il n'avait pas le choix. C'était la Loi.

Afin de ménager les susceptibilités syndicalistes de certains techniciens, nous venions en tenue civile et en voiture de location. Personne n'était dupe. Nous étions là pour prendre leur place en cas de grève générale prolongée. La situation était donc délicate ... pour nous. Le matin, formation théorique. L'après-midi, formation pratique en salle d'émission. Et à midi ? Gueuleton dans une auberge des environs.

Le capitaine de frégate Moguedet avait été remplacé par le jeune et fringant capitaine de corvette de Saint-Pern dans les fonctions de pacha du Service TVL Lorient. Un officier de marine atypique qui roulait en cabriolet Alpine rouge, la seule dans tout Lorient et peut-être même dans tout le Morbihan. Primo, les Alpine étaient des voitures de sport prestigieuses mais très rares et donc un peu élitistes. Secundo, elles étaient (presque) toujours de couleur bleue.
Notre nouveau pacha souhaitait visiter la station de Moustoir-Ac. Du coup, Falquéro, l'officier en second du STVL, décida de se joindre à nous. Lui, la seule chose qui l'intéressait dans cette sortie, c'était le repas de midi ! Il s'en occupa très bien et nous proposa d'emmener nos épouses avec nous. Mes petits camarades du SCE et moi n'étions pas très chauds. Il ne faut pas tout mélanger. Après, ces dames vont s'imaginer que toutes nos missions extérieures (sémaphores en particulier) se déroulent ainsi, ce qui n'est évidemment pas le cas.

Dans cette très belle auberge de style longère restaurée, une petite salle très intime nous avait été réservée et un feu de bois avait été allumé pour nous dans la cheminée. Elle était pas belle la vie au Contrôle TER Lorient ? Les dames auraient apprécié, c'est sûr. Nous avons (trop ?) bu et bien mangé. L'après-midi fut difficile, très difficile. Au moment de repartir vers Lorient, Falquéro et le pacha se proposèrent de nous offrir un "dernier verre pour la route" dans cette auberge où nous avions été si bien accueillis. Ne voulant point vexer le commandant, nous acceptâmes. Par pure politesse.
De retour à Lorient, de Saint-Pern se rendit brusquement compte qu'il avait oublié sa sacoche en cuir sur la table de cette bien sympathique auberge. Et que contenait cette sacoche ? Le plan Stentor ! Dossier classé CONFIDENTIEL DEFENSE. Le pacha téléphona aussitôt à la patronne de l'établissement : elle avait trouvé la fameuse sacoche en cuir et l'avait mise de côté dans son bureau.

OUF ! Imaginez que ce dossier soit finalement tombé entre les mains du Canard Enchainé ou de Libération ?
Il suffit parfois de peu de chose pour briser une carrière.
Un gueuleton trop bien arrosé par exemple.

Au SCAE Papeete aussi nous avions du materiel a verifier, relais radio U/VHF au "Mont Marau" au dessus de Faaa

msg 108
les anciennes grandes stations hertziennes avaient une cuisine et un local "dortoir" pouvant héberger des militaires.
Les grandes usines comme Citroên etc avaient un local radio HF et antennes avec appareil Thomson pour pouvoir communiquer au cas ou ...

msg 108 A propos de Falquéro, OSD du STVL Lorient dans les années 1979-1984 :

Falquéro n'était "que" lieutenant de vaisseau dans le corps des officiers spécialisés. J'ignore comment il s'y prenait ou s'il avait un parrain en haut lieu mais il obtenait tout ce qu'il voulait. Pas de message, de courrier officiel ou de note-express. Tout par téléphone, par relations ou en allant voir directement les autorités concernées. Et ça marchait ! Il réglait même des problèmes qui n'étaient pas du tout de son ressort. L'amiral ne jurait que par lui, c'est vous dire ! C'était un peu le Jaja* de l'état-major, le roi de la tchatche et des public relations.
* Jaja ou Jaff, c'était Jean-Pierre Jaffrennou, PM radio du S.C.E., super débrouillard pour résoudre des problèmes à priori insolubles. Pas de la magouille mais de la débrouille, dans le bon sens du terme.

Extrait de l'album de campagne du De Grasse 1971.
En bas à gauche, en train de rallumer une clope, Falquéro, à l'époque maître trafi.
En haut à gauche, les deux radios au premier plan étaient toujours là en 72 mais j'ai oublié leurs noms. Sorry.
En haut à droite, le PM radio / électro Richard.
A noter, comme sur le Commandant Bourdais en 76-79, qu'on pouvait fumer à l'intérieur des locaux opérationnels.

msg 108 çà me rappelle ce LV qui en 2000 avait oublié son pc portable à l'aéroport pc classifié qui n'a jamais été retrouvé le bipède a fini cv et qui pantoufle aujourd'hui chez naval group

Magouille ou débrouille ?

A propos de l'ami Jaja, PM/MP radio du S.C.E. Lorient :
Après le SCE Lorient et avant la station Oméga de La Réunion comme chef de station, courte affectation à bord du BSL Rhône.
J'ai oublié comment il s'est dé...dé mais il a réussi à se faire installer un émetteur HF ERBM7, un émetteur d'une puissance de 1000 watts que l'on ne trouve que sur des bâtiments beaucoup plus importants.
Pour rappel, quand j'étais embarqué à bord du Rhône en 65, l'émetteur HF principal ne faisait que 200 watts.
Sur un aviso-escorteur par exemple, l'émetteur HF principal en 76-79 ne faisait que 400 watts.

Suis-je le seul ?
Quand je reçois "L'Officier Marinier", la première chose que je regarde, c'est la rubrique Nécrologie :
il y a toujours deux ou trois personnes que j'ai connues ou côtoyées entre 1961 et 1999.
Dans le dernier numéro, celui d'octobre-novembre 2023, j'ai appris le décès de Liliane Guilllouzo, veuve de Robert Guillouzo.

Le premier maître radio Robert Guilllouzo faisait partie du Service Contrôle Equipements Lorient (nouvelle appellation du Contrôle TER Lorient) lors de ma première affectation en 1979-1984, juste après le Commandant Bourdais. C'était une personne extrêmement sympathique, très serviable et discrète. Auparavant, il avait été affecté en ambassade dans un pays d'Europe de l'Est, à l'époque de la guerre froide bien évidemment. Il en parlait très peu, sinon pour nous raconter sa vie quotidienne en dehors de l'ambassade pour lui et sa famille. Pas très marrant. Il résidait à Hennebont.
La discipline était très cool au SCE Lorient, implanté dans un des deux bâtiments de la DCAN Electronique. La journée commençait à 08H00. Ce jour-là, à 09H00, Guillouzo n'était toujours pas là. Malade ? Bloqué dans un embouteillage sur la voie express Hennebont - Lorient ? A l'époque, les smartphones n'existaient pas. Je téléphone chez lui. C'est son épouse qui décroche. Je lui fais part de mon étonnement de ne pas voir Robert au SCE. Elle me répond que son mari est décédé pendant la nuit, dans son lit, sans qu'elle ne s'en aperçoive. Ce n'est qu'au matin, au réveil, qu'elle a constaté, impuissante, son décès.
Tout le personnel du SCE, en tenue 22, a assisté à ses obsèques.

Toujours au sujet du SCE Lorient, mais période 1990-1993.
Il y a environ un mois, la mairie de Ploemeur avait réservé le palais des congrès de Lorient pour organiser son gala annuel pour les Séniors de la commune (les plus de 75 ans). Monsieur le maire est venu discuter avec nous. Sympa. Il a fait la même chose avec toutes les autres tables. Il soigne son image.
J'ai revu de nombreux anciens officiers mariniers, aéros, surfaciers et sous-mariniers. Entre autres, Michel Fournet, ancien maître principal détecteur au SCE Lorient dans les années 90-93.

1991 Inspection du STVL Lorient par Comar Lorient
De G à D, le CC Langevin, commandant du STVL Lorient, 
le Comar, 
ma pomme, chef du SCE Lorient,
Michel Fournet, 
Claude Coralie alias Coco. Chanteur, guitariste (il faisait partie d'un orchestre) et détecteur. Toujours de bonne humeur, toujours le mot pour rire. Je ne sais pas ce qu'il raconte à l'amiral mais il a réussi à le faire sourire.
Philippe Ferron, MP deasm.

1991 Inspection du STVL Lorient par Comar Lorient, suite.
Ma pomme face à l'amiral. Tous ceux qui ont fait Lorient reconnaissent les lieux : nous sommes dans la cour d'honneur de l'Hôtel Gabriel, siège de l'amirauté et de l'état-major du STVL.
Un second maître embarqué de 2023 a plus de décorations qu'un amiral de 1991.

Dans le même numéro de L' Officier Marinier de novembre-décembre 2023, j'apprends le décès d' Henri Le Dren.
J'ignore si c'est le même mais j'ai bien connu un Le Dren, détecteur (Suffren ? Duquesne ?). On l'appelait "Le Bédouin" : quand on poussait la chansonnette à l'issue de certains repas améliorés du jeudi midi, Le Dren chantait toujours la même chanson, "la fille du bédouin".

Je m'aperçois qu'en ce moment, je parle beaucoup de personnes décédées et d'obsèques (Robert Guillouzo, le président Kennedy, mon fils aîné, le fils de ma sœur enterré au cimetière militaire d'Arlington, là où est également enterré JFK).
Je continue

Le 14 février 1992, en montant les escaliers pour rejoindre l'appartement situé au 2ème étage, mon père fut terrassé par une crise cardiaque foudroyante. Le médecin ne put que constater son décès. Il allait avoir 85 ans. 
Les obsèques eurent lieu en l'élglise Saint-Gohard de Saint-Nazaire. A ce sujet, j'eus droit à une surprise et même une très grosse surprise en arrivant à l'église : hormis un gradé resté à Lorient pour "garder la boutique" et répondre au téléphone, tout le Service Contrôle Equipements Lorient était là ! En tenue N° 22, ils firent même une sorte de haie d'honneur sur les marches du perron de l'église à l'entrée et à la sortie du cercueil. 

Le commandant Langevin avait tout de suite donné son accord. Le CAP leur avait fourni un minibus. 
Cette présence non prévue de tous mes collègues de travail m'a beaucoup touché. De même que l'hommage rendu à mon père (haie d'honneur). Merci à tous.

NB. Nous allions assez régulièrement en mission à Saint-Nazaire : sémaphore de Chemoulin (maintenance ou dépannage radio/radar) + exercices de contrôle naval effectués par des réservistes (installation d'équipements radio).
Les missions s'effectuaient toujours à deux, voire à trois. A chaque fois, la mission terminée, j'allais rendre visite à mes parents, avec mes collègues évidemment. Mon père surtout était ravi et fier d'accueillir chez lui des marins en uniforme.

Janvier, le mois des vœux. Je continue. 
Après la carte de vœux reçue de Cambérène (Sénégal), deux cartes de vœux expédiées par le Contrôle TER Lorient à XX destinataires en métropole et outre-mer :

Carte de vœux du Contrôle TER Lorient - rebaptisé S.C.E. Lorient - dans les années 1979-1984

Six ans plus tard, je retrouvais mon bureau au Service Contrôle Equipements Lorient :

Carte de vœux du Service Contrôle Equipements Lorient dans les années 1990-1993