par Roger Tanguy Jeu 24 Nov 2016 - 18:02
Je partage tout à fait les sentiments de Nénesse. Je me suis aussi demandé en vertu de quoi le canot' de ces employés du parc d'Iroise avaient tout les attributs d'un navire militaire, ou de l'Etat en tous cas. Il n'y a plus une émission à la télé concernant la mer ou le littoral dans laquelle on ne voit pas apparaitre des agents, des responsables, des gardiens, du parc, du littoral, de la biodiversité, du conservatoire... et autres cow-boys comme dirait Nénesse dont on se demande comment on accède à leur métier et quelle est leur légitimité. Tous les étés, je vois des articles dans le journal, après des opérations coup de poing, où un "responsable" vient plaider la cause de son administration (?) en nous parlant de prévoyance. J'ai un copain, ex-major chequa, ex-patron de petits bateaux dans la marine, plus réglo que lui tu meurs. Un jour de pêche il se fait aborder par un zodiac. Contrôle. Ses papiers, son matériel, tout est nickel. Vous pêchez quoi ? La dorade. Avec quoi ? palangres. Où sont-elles ? Là. Et il montre ses deux bouées. Les "fonctionnaires" relèvent ses lignes. Monsieur, vous êtes en faute, le numéro d'immatriculation de votre canot n'est pas inscrit dessus. Objection, votre honneur, le numéro est bien inscrit. Était, répond l'interlocuteur, voyez ce chiffre, je ne peux lire si c'est un 4 ou un 7. Nom du père, nom de la mère... vous recevrez une convocation du tribunal. Je disais à mon copain : te biles pas les tribunaux ont autre chose à foutre que s'occuper de pareilles sornettes. Bilan : 1500 euros d'amende avec sursis !!!!!!! et copie de la décision à 36 administrations diverses.
A l'Ile Tudy, dans l'estuaire de la rivière de Pont-l'Abbé, des pêcheurs à pied professionnels qui avaient ravagé la baie d'Audierne s'étaient rabattus ici (ils avaient opté à l'origine pour la baie de Douarnenez mais devant la levée de boucliers, ils ont dû renoncer). L'un d'eux s'est baptisé aussitôt responsable du secteur, obligeant les plaisanciers à leur montrer leur pêche. Il a même fini par être assermenté ! Il suffit de demander ! On cauchemarde ! Il n'a pas sévi longtemps, lui, et ses collègues, ont vite compris que le mieux qu'ils avait à faire c'est de "déraper" devant l'hostilité (doux euphémisme) des locaux. Trop c'est trop.