par Noël Gauquelin Mer 28 Nov 2018 - 18:58
Une anecdote à propos du TRPP8:
Nonobstant ce qu'écris Nenesse, les boscos se servaient aussi du TRPP8 lors des manoeuvres d'embarcations. Quelques mois avant mon embarquement sur le De Grasse, un appareil a été perdu pendant un mouvement de barcasse. Mon prédécesseur a fait le nécessaire (PV de perte et sortie des écritures) et le stock fut défalqué d'un appareil qui ne fut pas remplacé. Quand je prend la charge radio, en août 1969, mon compte est à jour et tout va bien. Nous partons pour la campagne de tir 1970 début février et voguons allègrement sur l'Atlantique puis le Pacifique, et le dimanche 1er mars, comme tous les dimanches, nous effectuons un transfert de personnel avec le Jaurréguiberry, entre Panama et Callao, le matin en mode RAM et le soir retour en canot. La journée avait été "chargée" car nous nous faisions un devoir de recevoir dignement nos camarades. En fin d'après midi, je monte à la passerelle pour vérifier que les liaisons fonctionnent bien, le retour vers le Jojo se passe aussi très bien, le canot rentre sur le De Grasse et je m’apprête à regagner mes pénates quand l'officier Trans 2 m'interpelle vertement en me demandant combien j'avais de TRPP8 à bord. Surpris par cette question, je lui donne le nombre qui figure sur mes fiches inventaire, mais lui, avec un air déplaisant me dit que non, que j'en ai un de plus. Perplexe et vexé, je lui demande "comment cela se fait-ce" et il me dit qu'on a retrouvé le PP8 perdu plus d'un an avant dans le double fond du canot. Je lui fait remarquer qu'il a été sorti des écritures et que vu l'état dans lequel il doit être, il est juste bon à balancer par dessus bord. Lui n'est pas de cet avis et le ton monte assez rapidement (je rappelle que nous sommes à la passerelle en poste de manœuvre et que quasiment tout l'état major est là). Un mot en entrainant un autre, nous arrivons à échanger des propos assez vifs, ce qui se termine par une demande de punition à mon encontre.
Le lendemain matin, l'officier trans me convoque et me dit qu'il comprend mon comportement bien que j’eusse du user de plus de retenue dans mes propos et je me retrouve dans le bureau du commandant en second qui me fait la même réflexion mais m'inflige quand même 5 jours d'arrêts. Je passerai donc l'escale de Callao consigné à bord !
Je n'ai aucun souvenir de ce qu'est devenu le PP8 objet du délit.
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