par Timonier Belladone Dim 8 Sep - 16:55
Hé les amis ne soyez pas si tranchés dans les affectations de nos barlus en Indo ! La surveillance des côtes, évoquée la semaine dernière, était aussi le fait des bateaux qui faisaient le littoral. J'en veux pour preuve la 33ème division de dragueurs, Géranium, Capucine, Aubépine et Belladone, entre autre. Sur l'Aubépine, en 1951/1952/1953 pour ce que j'en connaît, nous remontions le Mékong jusque Vinh Long, Cantho et Mytho. Et plus avant, parfois ! Je ne veux pas rabâcher, mais si vous lisez les mémoires du Pacha A. Wassilieff (Popoff pour ceux qui l'ont fréquenté) vous y verrez un épisode où, nous étions tellement avancés que nous avons fini par nous échouer ! Et c'est grâce au treuil de dragage, avec un bout frappé sur le tronc d'un palmier, que nous nous sommes tiré de ce mauvais pas. C'est souvent dans ces coins éloignés que nous avons fait nos meilleurs coups avec la compagnie de débarquement, moi le SCR 300 sur le dos. La plupart du temps, accompagnés par des vedettes rapides que je n'ai connu que sur le Mékong, des YSL, qui planaient littéralement sur l'eau. Le problème, c'est qu'elles étaient formées de seulement quatre gus et que, seules, elles étaient trop vulnérables.
En 1953/1954 (jusqu'en Mai...) sur la Belladone, nous faisions surtout la baie d'Along, mais parfois le Fleuve Rouge jusque Hanoï.
Ca m'a permis de découvrir la frontière avec la Chine, du côté de Hongaï, la fois où le lieutenant qui commandait la compagnie de biffe s'est montré un peu optimiste avec le compas de débarquement en montant un peu trop au Nord ! Si les chinois l'avaient su, ça aurait provoqué un sacré incident diplomatique !