Jean Veillon a écrit:Pour 3ème ligne,
Excuses- moi, mais c'est vrai rendons à Jules ce qui appartient à Cesar.
J'espère que tu ne prendras pas ombrage de cette erreur
Amicalement
Jean
Je te remercie, mais tu n'étais pas obligé.
Ce n'est pas de mon style de faire un pataquès pour pas grand chose, car je n'ai aucune accointances avec une quelconque police de la pensée, ce n'est donc pas sur un forum d'anciens matafs pépères et tranquilles heureux d'échanger leurs souvenirs, que j'en serai à me faire briller pour pas grand chose.
Par contre, j'ai trouvé ce qui suit sur un forum de gars comparant les différentes philosophies d'études et d'emplois des portes avions entre les Brittons et nous, voilà ce que ça donne, ne m'en voulez pas je ne fais que retranscrire un extrait des points de vue du rapport de nos députés.
Attention accrochez vous !
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Remercions nos amis américains et comprenons que l'OTAN est la meilleure solution.
Alliés nous sommes plus forts.
c) L'entraînement des équipages du groupe aérien :
Si d'aucuns peuvent considérer que l'armée de l'air, grâce à ses Rafale et à ses ravitailleurs, peut pallier l'absence momentanée du porte-avions, - c'est le cas actuellement, pendant la première IPER du Charles-de-Gaulle - la question de l'entraînement des équipages du groupe aérien n'est pas résolue de manière satisfaisante.
En effet, les cours théoriques et les entraînements à terre, sur la base de Landivisiau, ne permettent pas de recréer les conditions réelles d'un appontage ou d'un catapultage sur un porte-avions secoué par la houle.
Seul cet entraînement dans des conditions réelles permet de maintenir la qualification des équipages pour un exercice qui reste périlleux.
Durant l'immobilisation du Charles-de-Gaulle, la marine nationale n'a donc d'autre choix que de négocier avec l'US Navy la possibilité de permettre à ses équipages de s'entraîner sur un porte-avions américain.
Au cours de l'été 2008, deux cents mécaniciens et aviateurs français participeront à bord du porte-avions Theodore Roosevelt à l'exercice JTFEX au large des côtes américaines avec 6 à 8 Rafale et 2 Hawkeye.
La durée de l'entraînement des pilotes français sera fonction des contraintes du groupe aérien américain, mais une période de quelques jours de réentraînement à l'appontage sera réservée au profit de tous les pilotes.
Les modalités financières sont en cours d'étude avec les autorités américaines.
Cette solution, qui place notre pays dans une situation de dépendance à l'égard de notre allié n'est pourtant pas parfaite.
En effet, pour des raisons d'incompatibilité des systèmes de catapultage, les Super Étendards modernisés (SEM) ne peuvent utiliser les plateformes américaines pour s'entraîner. S'ils appontaient sur un porte-avions américain, ils ne pourraient pas en repartir et y resteraient en quelques sortes " prisonniers ".
Il est envisagé que les
équipages de ces appareils s'entraînent en coopération avec la marine brésilienne sur l'ex-Foch, à condition qu'au moins une des deux catapultes soit encore opérationnelle.
Les exercices communs et les échanges réguliers et réciproques d'équipages sont certes indispensables à la bonne interopérabilité entre les deux marines et ils n'ont d'ailleurs jamais cessé, même au plus fort de la brouille franco-américaine de 2003.
Pour autant, confier l'entraînement de nos pilotes à un pays tiers pendant les immobilisations du Charles-de-Gaulle
ne peut être pleinement satisfaisant, ni sur le plan technique, ni sur le plan de la souveraineté nationale.
En outre, les différences de dimensions et les caractéristiques techniques propres au Charles-de-Gaulle font qu'une période d'adaptation et d'aguerrissement supplémentaire sera nécessaire aux équipages aériens lors de la reprise d'activité du porte-avions, prolongeant d'autant son indisponibilité opérationnelle.
Ensuite plus loin :
b) Le ravitaillement en vol a relativisé l'intérêt des porte-avions
Toutefois, l'augmentation du nombre de bases terrestres utilisables par les appareils de l'Otan ainsi que le développement des performances des avions de l'armée de l'air grâce à la généralisation du ravitaillement en vol, réduisent l'attrait des plateformes navales (3).
C'est ainsi que, lors des missions Héraclès et Agapanthe sur l'Afghanistan, les avions de la marine mis en ouvre depuis le Charles-de-Gaulle étaient utilisés concomitamment avec ceux de l'armée de l'air basés sur place.
Et les Rafale de l'armée de l'air, comme ceux de la Marine, étaient ravitaillés en vol par les avions ravitailleurs de l'armée de l'air ou de l'Otan, également stationnés dans la région.
En effet, l'autonomie reste le point faible des avions de guerre modernes (550 à 1 100 km pour un Rafale, selon sa mission).
Le ravitaillement à partir d'un autre avion embarqué reste limité et ne permet pas d'augmenter sensiblement l'autonomie d'un appareil en mission de guerre d'autant que la " nounou ", qui est un autre chasseur équipé de bidons supplémentaires n'a, lui aussi, qu'une autonomie relativement limitée.
En revanche, les ravitailleurs de l'armée de l'air (KC 135, bientôt Airbus A 330 MRTT), malheureusement trop lourds pour se poser sur un porte-avions, peuvent rester en vol de longues heures et ravitailler plusieurs avions à plusieurs reprises.
Or, si un Rafale Marine peut être ravitaillé par un appareil de l'armée de l'air, un Rafale de l'armée de l'air peut l'être tout autant.
Si elles restent théoriquement possibles, les très longues missions de guerre conduites depuis le territoire national ou des bases alliées et assorties de plusieurs ravitaillements, posent toutefois la question de l'état de fatigue de l'équipage, souvent composé d'une seule personne et donc de la sécurité globale de la mission.
Pour des pays enclavés et éloignés de toute mer comme l'Afghanistan, le vice-amiral d'escadre Philippe Sautter a admis que des avions basés à Kaboul ou Kandahar étaient plus opérationnels que ceux opérant depuis un porte-avions.
Il n'en reste pas moins vrai que dans un rayon d'action limité à une frange littorale d'une profondeur raisonnable, la Marine peut opérer en parfaite autonomie en combinant des appareils armés pour le combat et d'autres pour le ravitaillement.
Dans ce cadre-là, le porte-avions reste très précieux.
Et enfin cela :b) Des différences doctrinales profondes
Au cours des années soixante, le Royaume-Uni a développé un avion à l'époque très novateur, le Harrier, dont la conception est fondamentalement différente d'un avion classique : des tuyères orientables permettent à cet appareil d'utiliser la force de réacteurs à la manière des fusées pour quitter le sol soit complètement à la verticale, pour certaines versions,
soit après quelques dizaines de mètres de course et avec l'aide d'un tremplin, pour d'autres versions.
Cette révolution dans le processus de décollage et d'atterrissage a suscité à l'époque l'espoir de pouvoir s'affranchir, sur un porte-avions, des catapultes et brins d'arrêts.
Le Harrier a ainsi été exporté en Espagne, en Inde et en Thaïlande, pays dotés de porte-hélicoptères, mais aussi aux États-Unis ou le corps des Marines en a acquis plusieurs dizaines pour équiper des plateformes maritimes légères tandis que l'US Navy continuait à utiliser des appareils catapultables.
Cet appareil a toutefois déçu. La nécessité de concevoir une architecture destinée à orienter les tuyères s'est faite au détriment des performances aériennes et le Harrier s'est rapidement retrouvé surclassé par ses concurrents en vitesse, maniabilité et autonomie.
Sa confrontation avec les Super Étendard argentins lors de la guerre des Malouines, en 1982, n'a pas tourné à son avantage.
Ayant perdu son savoir-faire dans le domaine du catapultage et de la récupération d'appareils militaires classiques, la Royal Navy a persévéré dans la voie des appareils à décollage court et atterrissage vertical et s'est lancée, en coopération avec les États-Unis, dans le développement du F 35B, la version à décollage court du F 35, encore connu sous le nom de JSF (Joint Strike Fighter).
Les Américains, qui achèteront aussi le F 35B pour remplacer les Harrier du corps des Marines, prévoient toutefois d'équiper leurs grands porte-avions de la version catapultable F 35C, dont les performances seront supérieures au F 35B.
Outre les différences techniques en matière d'aéronefs, des divergences doctrinales fondamentales relatives à l'usage des porte-aéronefs perdurent des deux côtés de la Manche : pour les Britanniques, un porte-avions est avant tout un transport d'avions amélioré, chargé de convoyer des appareils vers une base terrestre et, éventuellement, de les mettre en ouvre et de les récupérer depuis la mer, de manière minimaliste.
C'est la raison pour laquelle les Britanniques sont beaucoup moins exigeants que les Français quant à la quantité de carburant pour avions stockable à bord de la plateforme.
Pour les marins français, un porte-avions est une véritable base aérienne, chargée de mettre en ouvre et de récupérer des appareils dotés de performances identiques à leurs homologues basés à terre.
Le porte-avions doit être capable, en toute autonomie, de procéder à l'entretien le plus complet possible des appareils, changement de moteur ou d'aile compris.
Outre les chasseurs bombardiers Super Étendard ou Rafale, le porte-avions français embarque des appareils de guet aérien de type Hawkeye, sorte de gros radar volant permettant d'obtenir une meilleure vision du champ de bataille.
Les Britanniques n'ont pas cette possibilité puisqu'il n'existe pas de version du Hawkeye à atterrissage vertical.
Donc, ce ne sont que des extraits, mais on constate là que nos politiciens cogitent...