Loti de son côté, a lu Flaubert, que lui a fait découvrir Edmond de Goncourt.
Qu'a-t-il lu exactement ?
A coup sûr Salambo, mais le reste ?
Loti avait une haute idée des matelots, et chose curieuse, Flaubert, dont l'expérience de la marine se limitait à quelques traversées de la Manche comme passager d'un vapeur, partageait son admiration pour les marins.
Je vous livre ce qu'il écrit dans une lettre à Louise Collet, du 21 août 1853.
Il termine en concluant : quel piètre homme qu'un charretier près d'un matelot.
- Spoiler:
- Observation de morale et d’esthétique
Un brave homme d’ici [Trouville] qui a été maire pendant 40 ans me disait que dans cette cet espace de temps il n’avait vu que deux condamnations pour vol, sur la population qui est de plus de 3 mille habitants, cela me semble lumineux.
Les matelots sont-ils d’une autre pâte que les ouvriers quelle est la raison de cela ?
Je crois qu’il faut l’attribuer au contact du Grand, un homme qui a toujours sous les yeux autant d’étendue qu'un que l’œil humain en peut parcourir, doit retirer de cette fréquentation une sérénité dédaigneuse (voir le gaspillage des marins de tout grade, insouci de la vie et de l’argent).
Je crois que c’est dans ce sens-là qu’il faut chercher la moralité de l’art.
Comme la nature, il sera donc moralisant par son élévation virtuelle& utile par le Sublime.
La vue d’un champ de blé est quelque chose qui réjouit plus le philanthrope que celle de l’Océan.to*car il est convenu que l’agriculture pousse aux bonnes mœurs.
Mais quel piètre homme qu’un charretier près d’unpêcheurmatelot.
L’idéal est comme le soleil, il pompe à lui toutes les crasses de la Terre.
– Nb ; il s'agit d'une transcription, toute la correspondance de Flaubert, fac simile des originaux et transcription, est accessible en ligne sur le site Flaubert (Université de Rouen).