VANDENBERGHE.

Effectivement il fut chargé par Général de Lattre de récupérer le corps de son fils Bernard.
Il a été amené par un LCM de la DINASSAUT 3.
La mission était impossible, le Viet Minh établissant un mur de feu.
Il fut blessé.
L'appui feu de la DINASSAUT 3 lui a permis de décrocher.
Le piton est alors traité par l'artillerie.
Les tirailleurs enlèveront le piton et retrouveront les corps de Bernard de Lattre, du Lieutenant Mercier et du Brigadier Mellot.

Sur un plan général, les commandos de l'armée de terre étaient très professionnels et efficaces.
Ils étaient dans leur majorité "jaunis".
Ceux avec des Cambodgiens étaient encore meilleurs. Les CLA qui accompagnaient les Dinassauts dans leurs opérations étaient aussi remarquables.
Il y eut aussi les célèbres GCMA (Groupement de Commandos Mixtes Aéroportés) composées d'un encadrement sous officiers français et d'hommes des tribus montagnardes qui nomadisaient dans le quadrilataire Lao Kay - Than Uyên - Muong Tsé - Na Pao.
Ils étaient ravitaillés uniquement par parachutages.
Dès le cessez le feu le Haut Commandement mis en oeuvre les moyens par radio pour leur demander de se replier sur le Laos ou le 17 ème parallèle.
Nombreux furent ceux que ces messages touchèrent trop tardivement, nombreux aussi furent les Thaï ou les Méo qui ne purent se résoudre à abandonner les leurs.
Beaucoup de Français se trouvaient parmi eu et n'étaient pas en mesure de parcourir isolés des centaines de km dans la jungle; ils demeurèrent avec leurs hommes pour se battre jusqu'au bout.
Une lutte à mort s'engagea dans laquelle aucun adversaire ne fit de quartier.
L'un après l'autre, épuisant leurs munitions, faisant fonctionner leurs postes radio jusqu'à leur dernières étincelles, ils disparurent...
Cependant des officiers français qui en ont eu connaissance ne se souviennent pas sans un frisson, l'ultime message capté deux ans après le cessez le feu qui émanait de quelque part au Nord Vietnam.
Un français l'avait lancé:
En voici le texte: " Bande de salauds, Aidez nous ! Aidez nous ! Parachutez nous au moins des munitions pour que l'on puisse crever en combattant et non pas en se faisant massacrer comme des chiens !"
Aucun Français n'a réussi à survivre au delà de 1959.
La guerre était fini depuis août 1954.
Un seul français,quelques années plus tard, s'est échappé de la zone nord est du Tonkin, au prix d'une harassante odyssée de 750 km.
Il parlait quatre langues montagnardes et passant de tribu en tribu, parvint à atteindre le LAOS.

Vandenberghe
Comme je l'ai déjà mentionné dans un de mes messages sur la bataille du Day il fut y effectivement sérieusement blessé et fut brancardé sur le LCM, entre autre par mon voisin actuel le parachutiste Jean Brudieux du 7ème BPC à qui je dois toutes mes informations sur lui.
Cordialement.
jean-claude guillard

Un grand merci, à vous anciens, pour tous ces récits qui mériteraient d'être mieux connu du grand public.
Chapeau bas.

Je connaissais tous ces Faits d' Armes mais quel plaisir d' avoir des descriptions détaillées et de belles photos..
Merci les Anciens ... :cheers:

Reportages remarquables, merci.

Le fort de Ninh Binh après sa restauration prendra le nom de Bernard de Lattre de Tassigny.
Ma voisine ancienne enseignante au Lycée Français de Hanoï me rappelait récemment avoir dansé avec lui, quelque temps avant le drame.

Plus tard le LSSL "Arquebuse" mouillé devant le fort a été attaqué par un nageur de combat.
L' arrière du LSSL fut très fortement avarié.
Un camarade qui était à bord, vient de me faire parvenir la photo.
Le factionnaire, matelot mécanicien, a été tué par l' explosion.
De mémoire, il me semble avoir vu une photo de ce LSSL sur un dock, dans le livre de l' amiral Estival "La Marine Française en Indochine"

Pour ce qui concerne CAO BANG, un groupe de 70 vétérans a refait le circuit en compagnie d' anciens combattants Viet Minh dont notamment le colonel commandant l' opération contre les Francais, à l' occasion du cinquantenaire.
Un texte a été écrit, il est sur le Web: www.aloest.com/rc4/notes_real2.htm
Pour retrouver cette rubrique, il suffit de mettre en recherche : CAO BANG et de dérouler la liste.
Un film sur cassette avait été tourné.
Le Général Bigeard qui l' a visionné, a été élogieux.
Mais peut être que la cassette n' est plus disponible aujourd' hui.

Bonjour DEMICHELIS.
votre lien n' a pas l' air de fonctionner !

Bonjour MONTROULEZ.

Dans l' onglet WEB de la page d' accueil tapez : "CAO BANG" puis cliquez sur "Rechercher".
La liste des rubriques apparait, aller page 3, avant dernière ligne vous lirez :

"Notes du réalisateur - 2ème partie -CAO BANG - Jour de commémoration (suite)
www.aloest.com/rc4/notes-real2.htm"

Cliquez dessus.
Vous tomberez sur le 2 ème épisode du récit.
Déroulez celui ci jusqu' à la fin.
Cliquez sur "retour"
Vous accéderez à la page d' accueil de l' ensemble des épisodes
qui sont au nombre de cinq.
C' est assez émouvant.

Bonne chance !

Dans mon post du 06/09 à 14 h 28, je relatais l' action de l' amiral COATANEA, alors EV1, lors de l' embuscade décrite.
Paul CAMASSES également cité dans le même post et, après lecture, m' apporte les précisions complémentaires suivantes :

COATANEA a été blessé par éclat à la tête lors dès les premiers impacts.
Ce qui valorise d' autant plus son action au profit du C.C. GARNIER.
Après le combat, il se fit panser mais refusa de se faire évacuer soit sur Hanoï soit sur Nam Dinh.
Il prit le commandement du LCI. Le C.C. BOURDAIS, remplaçant le C.C. GARNIER ne ralliera que quelques semaines plus tard.
L' EV1 COATANEA, âgé de 21 ans, terminera sa campagne : 4 fois cité, blessé et Chevalier de la Légion d' Honneur, à titre exceptionnel.
Il était sorti de Navale à 20 ans, Major de sa promotion.

Paul CAMASSES, Arpète, Promo Avril 1945, participa dès son premier séjour en Indo, à l' opération LEA en 1947 en très haute région du Tonkin à la limite de navigabilité sur des affluents de la Rivière Claire à régime torrentiel.
Il verra son meilleur copain, aussi ancien Arpète, brûlé vif dans son LCA.
Durement accrochés, la Marine dans cette affaire, perdit 7 engins et 19 tués.

Paul CAMASSES subira un dernier avatar.
Embarqué sur le SM "Créole" lors de l' affaire de Suez, naviguant au schnorchel, deux Corsairs du P.A La Fayette, pilotés, l' un par le SM Deret, l' autre par l' EV Hamard aperçoivent un sillage pris pour une vedette !!!.
Les deux pilotes piquent immédiatement, voulant profiter de la surprise et lâchent chacun une salve de 10 roquettes.
Le "Créole" réussit à plonger rapidement aux premières explosions sans trop de dégâts.
Les deux pilotes furent couverts par leur hiérarchie.
Et, s' ils avaient coulé le "Créole" ?
C' eut été un drame national.

En outre, dans cette malencontreuse affaire de Suez, une fois de plus, nous sommes allés à CANOSSA.

Pour les anciens qui ont fait l' Indochine, quelqu' un a t' il connu le second maître mécanicien Francois Cieslak.
A l' époque, il devait faire partie de la marine amphibie.
C' est mon oncle, d' après mes souvenirs, il a aussi était sur la Boudeuse sur le Vendeen et le Tartu.
Il a fini sa carrière en 1967, il est décédé quand j' avais 17 ans.
C' est lui qui m' avait donné l' envie de m' engager dans la marine.
Les choses étant se quelles sont, parmi mes affectations j' ai embarque sur 2 navires qu' ils avait connu aussi, mais 10 et 15 ans après.
Amitiés a tous le chti.

A KURZAWSKI,

Bonjour,

Ceux d' Indochine sont de plus en plus rares pour répondre.

Il serait nécessaire de connaître son matricule afin de demander des renseignements sur ses différentes affectations auprès de :

DIRECTION DU PERSONNEL MILITAIRE de la MARINE
Centre de traitement de l'information pour les Ressources Humaines de la Marine.
BP 413
83800 TOULON ARMEES

Une fois les affectations connues et plus particulièrement d' Indochine, passer une annonce sur le trimestriel "LA CHARTE", qui diffuse auprès de 300.000 anciens combattants.
Les marins anciens d' Indo sont plutôt adhérents à des associations d' anciens combattants et beaucoup moins dans les AMMAC.

Vous pouvez passer aussi une annonce dans le périodique : " l' Officier Marinier " 30.000 adhérents, (Il y a des anciens d' Indo) puisque votre oncle était officier marinier.
Peut être était il aussi ancien Arpète.
Amicalement.

Merci beaucoup, j' ai son livret militaire étant passé par le bmmcgr j' ai photocopie son livret.
A l' époque trop jeune pour le devoir de mémoire, grâce a tes renseignements, je devrais pouvoir aboutir.
Au fait, il était aussi ancien arpète.
Encore merci et amitiés le chti

Les Commandos Marine qui avaient été surtout employés en Cochinchine en coopération avec les forces fluviales, furent envoyées, en Octobre 1950, au TONKIN où ils furent engagés comme des unités d'infanterie classiques.
En janvier 1951, le Commandant de la Marine au Tonkin, déclara dans un rapport: "En Indochine, les Commandos Marine,composés uniquement de personnel français, ne peuvent exécuter des missions pour lesquelles ils avaient été créés. Ils ne peuvent être utilisés en tant que Commandos que pour des raids de courte durée excédant difficilement un jour. Pour les utiliser de façon autonome, il est nécessaire de compléter l'effectif par adjonction de trois compagnies de supplétifs"

Ces propositions ne furent pas retenues.
Les trois commandos : de Monfort, Jaubert, François restèrent néamoins au TONKIN jusqu'au mois de mai.
Jaubert et de Monfort retournèrent alors en Cochinchine et basés au Cap St Jacques.
Le Commando François, mis aux ordres du COMMANDEMENT TERRESTRE comme unité de RESERVE GENERALE est envoyé à NINH BINH.

Le drame du Commando François conforta la Marine dans sa position.
Les Commandos de Monfort et Jaubert ne furent plus utilisés que pour des opérations côtières mineures.
Le Commando François, qui n'était plus opérationnel fut renvoyé en Cochinchine assurant le fonctionnement et la protection de la base du Cap St Jacques aussi paisible que si la guerre n'avait jamais eu lieu.

Au premier semestre 1952, l'amiral FMEO proposa de mettre les Commandos à effectif réduit et de constituer deux Commandos légers de quarante supplétifs vietnamiens encadrés par des Français.

Deux Commandos de Supplétifs à vocation maritime virent le jour,
- Le Commando TEMPETE composé de 120 Catholiques originaire du Than Hoa.
- " " OURAGAN composé de 75 Vietnamiens dont 25 originaires de Culao Ré. Il fut renforcé par les
éléments provenant du Commando François. Son effectif comportait alors 100 Vietnamiens encadrés par deux
officiers dont l'un Vietnamien et 10 O.M et Q.M français.

En 1952, les Commandos Marine ne participent plus aux opérations fluviales. L'un est basé en Baie d'Along, l'autre effectue de petits coups de main sur la côte.

Au début 1953, les Commandos de Monfort et Jaubert furent également "jaunis" à hauteur de 50% Vietnamiens.

L' activité Commando Marine est alors consacrée uniquement aux opérations côtières.
Les DINASSAUTS du TONKIN n'ont jamais utilisé les Fusiliers Marins Commandos Marine.
Les marins des DINASSAUTS, toutes spécialités confondues savaient parfaitement manier, outre les armes sur affûts, les armes telles que : Mortier terrestre de 60 et 81, Fusil mitrailleur BAR ou BREN, fusil Springfield, mitraillette Thompson, Carabine US, Colt 45, grenades, pain de TNT avec détonateur.
Les DINASSAUTS travaillaient sous l'autorité opérationnelle et en symbiose avec l'Armée de Terre.
Elles avaient en permanence, à bord ou sur les berges leur CLA 'Compagnie légère d'accompagnement" lesquelles très aguerries, connaissait parfaitement le terrain, les pièges, l'ennemi et savaient "disparaître" plusieurs jours pour tendre des embuscades meurtrières et faire des prisonniers.

Les DINASSAUTS qui n'avaient pas été nommées ainsi, ont été créées, à l'origine, par le Général LECLERC
qui avait vite compris que les voies fluviales étaient primordiales.
Les historiens noteront que la création des célèbres DINASSAUTS constituait la seule contibution valable apportée à l'art militaire par la Guerre d'Indochine.

Bernard FALL, Historien et correspondant de guerre écrira "Dans les étroits biefs du Rocher Notre Dame ainsi que sur les affluents du FLEUVE ROUGE dans le delta, se livrèrent les combats les plus sanglants que des voies d'eau intérieures aient connus depuis la Guerre de Sécession sur le Mississipi et ses affluents".

G. DEMICHELIS - Ancien des DINASSAUT 12 et 4.

Cet Officier de Marine aux ongles longs, je l'ai connu lors d'une inspection en AFN; moi, jeune chouf en poste au bataillon de garde de Mers El Kébir j'avais trouvé que sa tenue n'était pas vraiment réglementaire, il est passé devant nous sa canne à la main nous étions "présentez armes" sans même nous regarder.
Il était certes un original, une "figure" de la Marine mais aussi un dur de dur m'a t-on dit.

Un de mes camarades de l'Amicale des Anciens Marins de Perpignan ( CAMPIA Louis) m'a demandé de diffuser sur notre site quelques photos de son séjour en Indochine de 48 à 50. Il a effectué un embarquement sur le LCA 22 et un autre sur le LCA 132 aux endroits suivants : le F.A.I.S à Djadin Saïgon et le F.A.I.N à Haïphong. Il aimerait retrouver des camarades ayant séjourné à ces endroits.

Je réitére ma demande du 27.10.

Merci Kerisit, je vais montrer les photos à mon camarade Louis, il a sûrement connu ton pére.

pas bavard le père pour cette periode là