Merci d'avoir posté ces précieux documents sur ACB.
Pour moi, c'est l'inverse : jeune infirmier, mon grand-père maternel a été affecté sur la canonnière Peï-Ho en Chine mais je n'ai hérité d'aucune photo personnelle.
C'est sans doute la sœur de ma mère (dcd) qui les a récupérées.
Il était déjà marié.
C'était donc après 1907.
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La canonnière fluviale française Peï-Ho naviguant sur le fleuve Peï-Ho au nord de la Chine.
Qui sait ?
Mon grand-père est peut-être sur cette photo.
Construit en 1901 par le chantier Farnharm de Shangaï.
Remorqueur français "Lieutenant Contal" de 1901 à 1905, basé à Saïgon puis à Tong-Kou en Chine.
Transformé en canonnière en 1905 par la Marine nationale française (installation de trois canons-revolvers) et rebaptisé "Peï-Ho".
Missions : "montrer le pavillon", maintenir une présence française dans le golfe du Petchili, assurer une liaison maritime avec Tien-Tsin, assurer la protection des établissements français civils (entreprise Vernon) et militaires.
Retirée du service en 1922 et vendue 20 000 $ Tien-Tsin le 15 novembre 1922 à la société Trung-Ho & Co, le commandant ayant quand même effectué une ultime sortie le 2 octobre pour essayer ses trois canons-revolvers Hotchkiss de 37 mm Mle 1885.
Effectif : 2 officiers (un EV1 commandant et un médecin), 3 officiers mariniers, 19 quartiers-maîtres et matelots, plus 5 Chinois.
Le port d'attache du Peï-Ho, c'était la base navale française de Tong-Kou.
Construite au moment de la guerre des Boxers, la base comportait sur la rive gauche du fleuve Peï-Ho un logement à un étage de 10 m sur 18 m pour le commandant, un bâtiment pour les officiers mariniers, une caserne, une très vaste infirmerie*, des ateliers, des magasins, deux appontements, un dépôt de charbon + cambuse, habillement, voilerie, charpentage et cale de halage.
* quand le "Peï-Ho" restait basé à Tong-Kou, mon grand-père infirmier et le médecin du bord y travaillaient certainement.
Toutes ces installations n'étaient pas un luxe inutile.
Les aménagements intérieurs du "Peï-Ho" étaient tout juste suffisants pour loger l'état-major et l'équipage pendant des sorties de courte durée.
On ne pouvait y faire vivre trente personnes d'une façon permanente, même au regard des conditions de "confort" de l'époque, mais surtout le bâtiment était totalement inhabitable pendant les quatre mois de l'année où le fleuve Peï-Ho était gelé.
Le commandant du "Peï-Ho" avait également sous son autorité un petit détachement d'un officier marinier et de quatre marins qui assuraient le gardiennage des installations de la Marine française à Ching-Wang-Tao, port situé à quelque 200 km au nord-est de Tong-Kou.
Il avait enfin la charge de continuer à faire flotter le pavillon français sur le fort de Takou par un civil chinois qui envoyait les couleurs bleu-blanc-rouge matin et soir pour un salaire de cinq dollars par mois.
Bien qu'elle n'ait pas eu une activité très soutenue, la canonnière "Peï-Ho" a rendu jusqu'au bout d'excellents services.
Malgré trois abordages et une vingtaine d'hivernages, entretenue avec les moyens du bord avec le concours de petits établissements industriels qui disposaient de moyens infiniment inférieurs aux chantiers de Shangaï ou de Hong-Kong, elle était encore dans un état matériel très convenable plus de vingt ans après son entrée en service.
Source : "Les canonnières de Chine 1900-1945" par le contre-amiral (2S) Bernard Estival.
Les lettres écrites par les membres d'équipage du "Peï-Ho" ne voyageaient pas en bateau jusqu'en France mais étaient acheminées par le train Transsibérien.
Dernière édition par Max Péron le Dim 30 Mai 2021 - 12:27, édité 1 fois