par CIPAL 83 Ven 21 Mar 2008 - 22:25
Allez zou, comme disait Coluche il faut faire avancer le Smihinblick.
C'est bien beau et très intéressant de parcourir le Forum mais il faut l'alimenter.
Après avoir quitter Pont Réan et un voyage par la SNCF très folklorique (que je raconterai plus tard) nous sommes arrivés à Toulon le 1eravril 1952 à 2 heures du matin, direction le fort en camion et je ne me souviens plus du couchage.
Le lendemain branle bas assez tard, installation, hamac, etc... Je me retrouvais dans la section 2B avec les nommés: Valois, Veslin, Viel, Tardivel, Jasquel. Encadrement SM Suna qui a fini 5 galons,
QM1 Guillou, Grotoski, Panigot (déjà cité). C'était presque la vie de château si on avait pu manger à notre faim. Pour le lavage du linge, le repassage et le raccommodage j'étais habitué, j'avais eu une marâtre qui m'avait dressé ( si tu veux sortir, lave ton linge). A seize ans je vivais seul dans Paris, je travaillais dans un grand hôtel du 8ème arr. et je gagnais 32000F. par mois, autant en pour boire et j'étais rentré dans la marine pour 800F. Il fallait être maso ou bien vouloir faire un militaire. Mon cas c'était la 2ème solution.
Bref, tout allait bien sauf le sport. Je me tenait dans la moyenne. Avec mon copain Tardivel on s'organisait, il était toujours volontaire pour faire les corvées de cuisine et il allait méme aider les cuistots le soir, moi je lavais les blancs des permanents et méme des copains. Ca arrondissait mes fins de mois.
Les week end, on partait aux Sablettes. les cuistots nous filait un repas froid avec un litre de rouge, (les coups de mains c'est utiles), on prenait le bateau civil. a l'époque il n'était pas nécessaire de savoir nager pour entrer dans la marine, aussi aucun de nous deux ne savions nager. C'est ce que ne tendions d'apprendre la bas. Pour rentrer le soir nous faisions du stop.
Quand le car arrivait nous faisions semblant de pisser contre un buisson et des qu'il était passé on courait après en se rembraillant, il y avait toujours une voiture qui s'arrétait pour nous ramener à Toulon. (maintenant çà ne prend plus)
On se faisait un petit resto rue Chevalier Paul, 2F. Beef frites salade fromage un car de rouge. Ensuite un petit tour en haut et à droite du cour La fayette, (il y a des dames dans ce Forum il faut être correct) et retour au fort.
Une anecdote: dans ce chapitre quelqu'un a parler des factionnaires dangereux. Pendant notre séjour,une nuit un factionnaire a entendu du bruit, sommations d'usage et reponse de l'auteur du bruit "t'as même pas de cartouches bb....." C'est vrai, il n'avait pas de cartouche mais il avait un grand fusil et une grande baïonnette qu'il mit au bout de son fusil et il fonça. Bien entendu il toucha le bras du permanent qui avait fait le bord. Je ne me souvient plus de la suite de l'histoire mais je sais que la même histoire se reproduisit a Saïgon mais là il avait une thomson.
Puis la fin du cour arriva marqué par la perte du SM Sybille qui attrista tout le monde, Il y eu six affectations aux sous marins et plus de candidats que de places. Moi avec 14,18 de moyenne j'avais l'embarquement que je voulais "Le Touareg" je savais nager . Je devais revenir au cap Brun pour ma première période en 1961.
Comme on nous l'avait appris
"I am cloting down on this fréquency"
A+ les copains
Guy