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[LES TRADITIONS DANS LA MARINE] LES MASCOTTES DANS LES UNITÉS DE LA MARINE
larcher- QM 1
- Age : 77
Voilà qui est encore une fois bien dit.
Merci.
Merci.
larcher- QM 1
- Age : 77
J'avais parlé du brave Blacky que nous avions à la station de Dakar-Yeumbeul, et en retrouvant cette photo, je me disais qu'on faisait n'importe quoi de ces mascottes. La preuve.
Il me souvient d'un appelé qui imitait si bien le chat que le pauvre chien ne savait plus où aller pour le trouver ; étonnant, car nous n'avions jamais eu de chat là-bas.
Il me souvient d'un appelé qui imitait si bien le chat que le pauvre chien ne savait plus où aller pour le trouver ; étonnant, car nous n'avions jamais eu de chat là-bas.
† Momo- ADMINISTRATEUR
- Age : 64
Bonsoir Jean-Lou,
Belle photo.
Belle photo.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
A bord du sous-marin Morse...
PIC-PIC croc en jambes !
Mascotte du S638 Morse, de 1964 à 1967. Le sous-marin, et c'est peu banal, fut construit aux Chantiers du Trait situé à une cinquantaine kilomètres de la mer. A la fin de sa construction, l’équipage affecté à bord arrivait à la base au compte goutte. Tous étaient provisoirement logés dans une petite baraque proche du chantier naval, logement provisoire que l’on avait baptisé Pic-Pic. Le Chantier du Trait était en effet implanté sur une ancienne usine textile. Un truc du genre, papa pique et maman coud ! Un jour, c’est aux abords de cette antique fabrique que l’équipage trouva un chiot. Il s’agissait d’une adorable petite femelle à la robe blanche et noire. Faisant ni une ni deux, les marins l’adoptèrent et baptisèrent leur nouvelle mascotte du nom de l’endroit. On ne pouvait plus logique ! Comme l’ensemble de ses congénères embarqués sur les sous-marins, Pic-Pic avait pour mission de détecter les émanations nocives de CO2. Etonamment performant, ce chien réagissait à bord du Morse à moins de 1%. Aussi, dès qu’il commençait à geindre et s’agiter, bien que la teneur en CO2 n’était pas encore considérée comme dangereuse, l’animal trottinait en direction de l'échelle du kiosque, aboyait et demandait à sortir. La mascotte du sous-marin avait une autre spécialité. Au poste de combat, elle prenait un malin plaisir à faire des crocs en jambe au commandant, d’où le surnom qui lui fut donné, Pic-Pic croc en jambes. Autre singularité, si elle mangeait à table avec l'équipage, c’était dans une assiette. Si jamais petite chienne était attachée à son unité et aux marins qui l’entouraient, c’était bien elle. Au cours de sa longue carrière, la mascotte du Morse effectuera pas moins de 12 023 heures de plongée dont 2 622 heures de Schnorkel. En 1967, les augures de la marine nationale mirent officiellement un terme à la présence de chiens à bord des sous-marins français. Avancées technologiques aidant, on jugea en effet qu’ils n’y étaient plus d’aucune utilité. Après de bons et loyaux services, c’est le premier avril de la même année que le quartier maître chef Pic-Pic fut dégagé des obligations militaires. La petite mascotte du Morse fut recueillie par un ingénieur maritime qui l’emmena chez lui. Bonne âme grâce à laquelle Pic-Pic profita longtemps du bocage normand.
Skagerrac (All rights reserved).
PIC-PIC croc en jambes !
Mascotte du S638 Morse, de 1964 à 1967. Le sous-marin, et c'est peu banal, fut construit aux Chantiers du Trait situé à une cinquantaine kilomètres de la mer. A la fin de sa construction, l’équipage affecté à bord arrivait à la base au compte goutte. Tous étaient provisoirement logés dans une petite baraque proche du chantier naval, logement provisoire que l’on avait baptisé Pic-Pic. Le Chantier du Trait était en effet implanté sur une ancienne usine textile. Un truc du genre, papa pique et maman coud ! Un jour, c’est aux abords de cette antique fabrique que l’équipage trouva un chiot. Il s’agissait d’une adorable petite femelle à la robe blanche et noire. Faisant ni une ni deux, les marins l’adoptèrent et baptisèrent leur nouvelle mascotte du nom de l’endroit. On ne pouvait plus logique ! Comme l’ensemble de ses congénères embarqués sur les sous-marins, Pic-Pic avait pour mission de détecter les émanations nocives de CO2. Etonamment performant, ce chien réagissait à bord du Morse à moins de 1%. Aussi, dès qu’il commençait à geindre et s’agiter, bien que la teneur en CO2 n’était pas encore considérée comme dangereuse, l’animal trottinait en direction de l'échelle du kiosque, aboyait et demandait à sortir. La mascotte du sous-marin avait une autre spécialité. Au poste de combat, elle prenait un malin plaisir à faire des crocs en jambe au commandant, d’où le surnom qui lui fut donné, Pic-Pic croc en jambes. Autre singularité, si elle mangeait à table avec l'équipage, c’était dans une assiette. Si jamais petite chienne était attachée à son unité et aux marins qui l’entouraient, c’était bien elle. Au cours de sa longue carrière, la mascotte du Morse effectuera pas moins de 12 023 heures de plongée dont 2 622 heures de Schnorkel. En 1967, les augures de la marine nationale mirent officiellement un terme à la présence de chiens à bord des sous-marins français. Avancées technologiques aidant, on jugea en effet qu’ils n’y étaient plus d’aucune utilité. Après de bons et loyaux services, c’est le premier avril de la même année que le quartier maître chef Pic-Pic fut dégagé des obligations militaires. La petite mascotte du Morse fut recueillie par un ingénieur maritime qui l’emmena chez lui. Bonne âme grâce à laquelle Pic-Pic profita longtemps du bocage normand.
Skagerrac (All rights reserved).
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
BLACKY, viens, viens mon chien !
Dans les années soixante, à quelques encablures de Dakar, se trouvait la station radio de Yeumbeul. Logé sur place avec sa famille, l’un des patrons de la base possédait un chien répondant au nom de Blacky. Hélas, la campagne achevée, la famille abandonna le chien à son triste sort. Seul et abandonné, le chien passait le plus clair de son temps à errer dans la brousse sans trop savoir où aller. Famélique, il n’avait pas oublié son maître. C’est pourquoi, en quête de nourriture, il revenait souvent rôder autour de la maison où il avait été si heureux. C’était en vain ! Un beau jour, car ce fut un beau jour, alors que Blacky gambadait près de la station de Yeumbeul, un quartier-maître radio sortit du réfectoire et aperçût le chien qu’il eût la bonne idée de nourrir. Méfiant cependant, l’animal gardait ses distances. Le marin revint le lendemain, le chien aussi. Viens, viens mon chien ! Chaque jour, Blacky se rapprochait un peu plus. Après tout, se laisser approcher et accepter d’être caressé valait bien de la nourriture en récompense non ? Peu à peu mis en confiance, le chien suivit le quartier-maître dans la station où il fit connaissance du reste de l’équipage. On allait enfin s’occuper de lui ! Lavé, brossé et soigné, Blacky s’installa et les marins décidèrent d’en faire leur mascotte. Une chose que les hommes ne comprenaient pas, c’est pourquoi il lui arrivait si souvent de la poudre d’escampette. Le chien disparaissait en effet pour ne réapparaître qu’après deux ou trois jours d’errance. Chaque fois, il revenait à la station dans un tel état de saleté qu’il passait illico sous la douche. Ces échappées impromptues n’étaient pas pour plaire aux marins de la station. Comment, alors que la maison était bonne, que Blacky semblait s’y plaire, qu’il y était nourri et bien traité, qu'il y avait trouvé une nouvelle famille, comment pouvait-il, à ce point, trahir ses bienfaiteurs ? Quel ingrat ce chien ! Sans certitude aucune, tous pensaient qu’il allait peut-être rendre visite à ses anciens amis et autres petites copines de fortune. On se rassure comme on peut ! Finalement, peu importait puisque Blacky revenait toujours se réfugier auprès des matelots et quartiers-maîtres de la base. Mais pourquoi fuguait-il autant ? La question restait en suspend. L’un des marins se mît alors en quête d’observer l’animal et de le suivre dans ses escapades pour voir de plus près de quoi il retournait. Il s’en lassa vite, ne trouvant rien qui le mettait sur la piste. C’est quelques fugues plus tard et à leur grand étonnement, que les matelots finirent enfin par comprendre et trouver la réponse à la question qui les tenaillait. Ils découvrirent que Blacky avait une sainte horreur de l’eau. Chaque fois qu’il rentrait et était lavé, il disparaissait ! Comme si le chien leur avait fait comprendre que lorsqu’il rentrait sale, s’il était lavé, il disparaîtrait à nouveau. Ce mouvement perpétuel avouons-le, était, pour le chien, d’une logique imparable ! Blacky n’aimait pas non plus les chats. Lorsqu’il en croisait un sur sa route, la guerre était déclarée ! Mieux valait au félin prendre la poudre d’escampette. Chacun son tour ! La disparition de Blacky est une énigme qui n’a jamais été élucidée. Il avait pour habitude d’accompagner les matelots en bordée. Lors de l’une d’elles, il se perdit dans le centre de Dakar. Hélas, on ne le retrouva jamais. Adieu Blacky !
Skagerrac (All rights reserved).
NB Un autre Blacky était la mascotte de l’Aviso Hydrographe A791 La Pérouse.
Dans les années soixante, à quelques encablures de Dakar, se trouvait la station radio de Yeumbeul. Logé sur place avec sa famille, l’un des patrons de la base possédait un chien répondant au nom de Blacky. Hélas, la campagne achevée, la famille abandonna le chien à son triste sort. Seul et abandonné, le chien passait le plus clair de son temps à errer dans la brousse sans trop savoir où aller. Famélique, il n’avait pas oublié son maître. C’est pourquoi, en quête de nourriture, il revenait souvent rôder autour de la maison où il avait été si heureux. C’était en vain ! Un beau jour, car ce fut un beau jour, alors que Blacky gambadait près de la station de Yeumbeul, un quartier-maître radio sortit du réfectoire et aperçût le chien qu’il eût la bonne idée de nourrir. Méfiant cependant, l’animal gardait ses distances. Le marin revint le lendemain, le chien aussi. Viens, viens mon chien ! Chaque jour, Blacky se rapprochait un peu plus. Après tout, se laisser approcher et accepter d’être caressé valait bien de la nourriture en récompense non ? Peu à peu mis en confiance, le chien suivit le quartier-maître dans la station où il fit connaissance du reste de l’équipage. On allait enfin s’occuper de lui ! Lavé, brossé et soigné, Blacky s’installa et les marins décidèrent d’en faire leur mascotte. Une chose que les hommes ne comprenaient pas, c’est pourquoi il lui arrivait si souvent de la poudre d’escampette. Le chien disparaissait en effet pour ne réapparaître qu’après deux ou trois jours d’errance. Chaque fois, il revenait à la station dans un tel état de saleté qu’il passait illico sous la douche. Ces échappées impromptues n’étaient pas pour plaire aux marins de la station. Comment, alors que la maison était bonne, que Blacky semblait s’y plaire, qu’il y était nourri et bien traité, qu'il y avait trouvé une nouvelle famille, comment pouvait-il, à ce point, trahir ses bienfaiteurs ? Quel ingrat ce chien ! Sans certitude aucune, tous pensaient qu’il allait peut-être rendre visite à ses anciens amis et autres petites copines de fortune. On se rassure comme on peut ! Finalement, peu importait puisque Blacky revenait toujours se réfugier auprès des matelots et quartiers-maîtres de la base. Mais pourquoi fuguait-il autant ? La question restait en suspend. L’un des marins se mît alors en quête d’observer l’animal et de le suivre dans ses escapades pour voir de plus près de quoi il retournait. Il s’en lassa vite, ne trouvant rien qui le mettait sur la piste. C’est quelques fugues plus tard et à leur grand étonnement, que les matelots finirent enfin par comprendre et trouver la réponse à la question qui les tenaillait. Ils découvrirent que Blacky avait une sainte horreur de l’eau. Chaque fois qu’il rentrait et était lavé, il disparaissait ! Comme si le chien leur avait fait comprendre que lorsqu’il rentrait sale, s’il était lavé, il disparaîtrait à nouveau. Ce mouvement perpétuel avouons-le, était, pour le chien, d’une logique imparable ! Blacky n’aimait pas non plus les chats. Lorsqu’il en croisait un sur sa route, la guerre était déclarée ! Mieux valait au félin prendre la poudre d’escampette. Chacun son tour ! La disparition de Blacky est une énigme qui n’a jamais été élucidée. Il avait pour habitude d’accompagner les matelots en bordée. Lors de l’une d’elles, il se perdit dans le centre de Dakar. Hélas, on ne le retrouva jamais. Adieu Blacky !
Skagerrac (All rights reserved).
NB Un autre Blacky était la mascotte de l’Aviso Hydrographe A791 La Pérouse.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Amis du bord,
J'espère, dans ces récits, ne pas vous avoir trahi.
Bien maritimement
Skagerrac.
J'espère, dans ces récits, ne pas vous avoir trahi.
Bien maritimement
Skagerrac.
† COLLEMANT Dominique- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 78
Merci pour les détails sur Pic Pic .
J'ignorai l'origine de son nom.
Amusant , je n'habite pas loin du Trait......
J'ignorai l'origine de son nom.
Amusant , je n'habite pas loin du Trait......
Maître Principal mécanicien Collemant , dit "Bill" dans la sous-marinade / Membre de la section A.G.A.S.M. "Espadon" du Havre / Membre du M.E.S.M.A.T. de Lorient .
larcher- QM 1
- Age : 77
Skaggerak, beau récit qui me touche sur 'notre' Blacky.
Très beau portrait de cet animal ; tu en parles comme si tu l'avais connu.
Tout est vrai, son horreur de l'eau, des chats, sa disparition.
J'avais raconté qu'on allait aux grenouilles et qu'au retour il essayait de se défiler, sentant l'heure du bain, et c'est vrai, après il disparaissait un certain temps.
Très beau portrait de cet animal ; tu en parles comme si tu l'avais connu.
Tout est vrai, son horreur de l'eau, des chats, sa disparition.
J'avais raconté qu'on allait aux grenouilles et qu'au retour il essayait de se défiler, sentant l'heure du bain, et c'est vrai, après il disparaissait un certain temps.
Jacques l'A- QM 1
- Age : 77
Superbes récits, Skaggerak
larcher- QM 1
- Age : 77
gene- QM 1
- Age : 74
Sur l'Altair notre chien Job etait apprécié de tous ,du commandant ,du cuistot et de notre boy qui etait un gars tres sympa ,notre chien n'aimait pas les escales à l'ile Maurice car il restait attaché à bord ( à diego no limit ) amicalement Gene
TUR2- SECOND MAITRE 1ère CLASSE
- Age : 67
Pour Larcher et Skagerrak,
Tout à fait bien vu Larcher, Skagerrak (merci à lui) a mis en musique mes histoires de Sako et de Talambo, j'en garde encore un souvenir ému. Pour Jean Léon, en effet, le nom de notre chien, avait bien évidemment un rapport avec Diego et la plage de Tananbao.
amicalement TUR2
Tout à fait bien vu Larcher, Skagerrak (merci à lui) a mis en musique mes histoires de Sako et de Talambo, j'en garde encore un souvenir ému. Pour Jean Léon, en effet, le nom de notre chien, avait bien évidemment un rapport avec Diego et la plage de Tananbao.
amicalement TUR2
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Merci pour vos encouragements. Merci Larcher pour ton message.
Mais sachez que ma narration ne serait rien sans vous, vous qui racontez vos expériences et vos rencontres sur le forum. Je sais à quel point pour beaucoup, il a dû être douloureux de devoir quitter ces mascottes qui furent si chères à vos coeurs. Les faire revivre à travers ces récits n'a pour moi qu'un seul but : les partager avec vous.
C'est moi qui vous suis reconnaissant de me confier vos histoires avec les chiens que vous avez rencontrés et connus. Vous voyez, j'évite maintenant le terme anecdotes !
Enfin, sachez que les mascottes, loin d'être disparues, sont toujours près de nous. J'ose gager que nous les reverrons un jour...dans un monde meilleur !?
Bien maritimement
Skagerrac.
Mais sachez que ma narration ne serait rien sans vous, vous qui racontez vos expériences et vos rencontres sur le forum. Je sais à quel point pour beaucoup, il a dû être douloureux de devoir quitter ces mascottes qui furent si chères à vos coeurs. Les faire revivre à travers ces récits n'a pour moi qu'un seul but : les partager avec vous.
C'est moi qui vous suis reconnaissant de me confier vos histoires avec les chiens que vous avez rencontrés et connus. Vous voyez, j'évite maintenant le terme anecdotes !
Enfin, sachez que les mascottes, loin d'être disparues, sont toujours près de nous. J'ose gager que nous les reverrons un jour...dans un monde meilleur !?
Bien maritimement
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
JOB.
Mascotte embarquée sur le Dragueur Côtier M736 Altaïr à Diego Suarez. Au début des années soixante-dix, c’est à bord de ce navire que Job participa activement à une longue campagne.
En 1973, à Mayotte, un jeune Maki fut embarqué clandestinement à bord de l'Altaïr par les Commandos de marine qui y étaient en subsistance.
Capitaine, Doudou et Talambo furent également mascottes à bord de ce bâtiment. Doudou y fut l’officielle mascotte pendant la campagne de 1963 à 1965, Talambo dans les années soixante-dix.
Skagerrac.
Mascotte embarquée sur le Dragueur Côtier M736 Altaïr à Diego Suarez. Au début des années soixante-dix, c’est à bord de ce navire que Job participa activement à une longue campagne.
En 1973, à Mayotte, un jeune Maki fut embarqué clandestinement à bord de l'Altaïr par les Commandos de marine qui y étaient en subsistance.
Capitaine, Doudou et Talambo furent également mascottes à bord de ce bâtiment. Doudou y fut l’officielle mascotte pendant la campagne de 1963 à 1965, Talambo dans les années soixante-dix.
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Une bouleversante histoire que celle de...
MARGOT, un an à peine.
Dans les années soixante, à bord du Dragueur Côtier M686 Marguerite, Chicky, la mascotte embarquée, mît au monde une unique petite femelle. Baptisée Margot, elle fut maintenue à bord en compagnie de sa mère. Débordante d'affection, la jeune chienne prit rapidement ses marques. Comme beaucoup de mascottes, nul besoin d’insister longtemps pour qu’elle accompagne les hommes jusqu'au foyer des équipages. Là, tous trinquaient, la mascotte également. Avec le recul, on se demande toujours d’où venait cette détestable habitude qu’avaient les marins à inciter les chiens à boire, qui plus est de l’alcool ! Margot n’échappait pas à ce rituel au demeurant stupide car bien des chiens y ont laissés la vie. Pour ce qui concerne Margot, elle avait un goût immodéré pour la bière. Rentrant au port, il fallait la voir, la pauvre bête, remonter à bord en titubant péniblement dans les coursives. Chaque fois que le bâtiment était à quai, Margot descendait à terre. Après un exercice dans les eaux du nord de la Méditerranée, le bâtiment fit route vers Sète pour y faire escale. Mais un soir, la petite Margot ne rentra pas. Malgré les recherches pour la retrouver, la petite chienne restait invisible. C’est seulement le lendemain que l'on retrouva Margot, hélas sans vie. Le petit corps était caché derrière des conteneurs stockés non loin du quai. Une rapide enquête et une autopsie, statuèrent sur les causes de ce décès prématuré. Margot avait été victime d’un empoisonnement causé par un produit de type mort aux rats. Pauvre mascotte à qui, quelques jours auparavant, les matelots avaient fêté le premier anniversaire.
Skagerrac.
MARGOT, un an à peine.
Dans les années soixante, à bord du Dragueur Côtier M686 Marguerite, Chicky, la mascotte embarquée, mît au monde une unique petite femelle. Baptisée Margot, elle fut maintenue à bord en compagnie de sa mère. Débordante d'affection, la jeune chienne prit rapidement ses marques. Comme beaucoup de mascottes, nul besoin d’insister longtemps pour qu’elle accompagne les hommes jusqu'au foyer des équipages. Là, tous trinquaient, la mascotte également. Avec le recul, on se demande toujours d’où venait cette détestable habitude qu’avaient les marins à inciter les chiens à boire, qui plus est de l’alcool ! Margot n’échappait pas à ce rituel au demeurant stupide car bien des chiens y ont laissés la vie. Pour ce qui concerne Margot, elle avait un goût immodéré pour la bière. Rentrant au port, il fallait la voir, la pauvre bête, remonter à bord en titubant péniblement dans les coursives. Chaque fois que le bâtiment était à quai, Margot descendait à terre. Après un exercice dans les eaux du nord de la Méditerranée, le bâtiment fit route vers Sète pour y faire escale. Mais un soir, la petite Margot ne rentra pas. Malgré les recherches pour la retrouver, la petite chienne restait invisible. C’est seulement le lendemain que l'on retrouva Margot, hélas sans vie. Le petit corps était caché derrière des conteneurs stockés non loin du quai. Une rapide enquête et une autopsie, statuèrent sur les causes de ce décès prématuré. Margot avait été victime d’un empoisonnement causé par un produit de type mort aux rats. Pauvre mascotte à qui, quelques jours auparavant, les matelots avaient fêté le premier anniversaire.
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Notez que...
Dans notre beau pays de France, l’article 528 du Code Civil considérait l’animal, qu’il soit de compagnie, domestique, d’élevage ou sauvage, comme un bien meuble. Il n’était considéré que comme étant le bien de son propriétaire, aliénable et corvéable à merci. C’est terminé ! La commission des lois de l’Assemblée nationale, le mercredi 28 Janvier 2015, a reconnu officiellement que les animaux étaient des êtres vivants doués de sensibilité.
Dans notre beau pays de France, l’article 528 du Code Civil considérait l’animal, qu’il soit de compagnie, domestique, d’élevage ou sauvage, comme un bien meuble. Il n’était considéré que comme étant le bien de son propriétaire, aliénable et corvéable à merci. C’est terminé ! La commission des lois de l’Assemblée nationale, le mercredi 28 Janvier 2015, a reconnu officiellement que les animaux étaient des êtres vivants doués de sensibilité.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Les chiens jaunes vous connaissez ? Oui bien sûr !
Non ?
Alors voilà !
Non ?
Alors voilà !
- Spoiler:
- Vous avez dit chiens jaunes ?
Il arrive qu’à propos de la marine nationale, le terrien entende parfois parler de chiens jaunes. Drôle d’expression qui n’a, en réalité, aucun rapport avec les chiens mascottes. Alors, de quoi s’agit-il et d’où vient cette appellation ? Un bref rappel historique s’impose. A l'aube de l’aéronavale et des premiers porte-aéronefs français, la marine nationale envoyait le personnel de pont d’envol se faire instruire sur les unités navales des Etats-Unis. Sur ces gigantesques et impressionnantes bases aériennes flottantes, les directeurs de pont arboraient un gilet de couleur jaune dont le dos était rehaussé de lettres indiquant leurs fonctions, elles-mêmes soulignées d’un numéro qui les positionnait sur le pont. Des aviateurs aux personnels de pont d’envol, ces directeurs étaient ainsi immédiatement repérés et identifiés. Une chose est commune à tous les porte-aéronefs : le bruit. Tout n’est là que bourdonnement des pales de rotors, vacarme assourdissant des turbopropulseurs et souffle puissant des réacteurs. Sur ces gigantesques unités, les directeurs de l’US Navy hurlaient leurs ordres, principalement l’expression « Wave off ! Wave off ! », ordre de remise des gaz que les marins Français comparèrent à l’aboiement d’un chien. Chefs d'orchestre du ballet aérien qui semblaient aboyer sur le pont, les Français surnommèrent donc ces directeurs de pont chiens jaunes. De retour sur leurs unités respectives, ils conservèrent non seulement ce sobriquet, mais l’appellation fut officialisée dans l’ensemble de l’Aviation Embarquée. Sur les porte-aéronefs français, les chiens jaunes ne sont autres que les Dirponvol, directeurs de pont et officiers PEH chargés de réglementer les mouvements des aéronefs et des voilures tournantes. Ils le font, certes, sur le pont-d’envol, mais aussi dans le hangar aviation et au Poste de Commandement du Pont d’Envol (PCPE), local situé à immédiate proximité du pont à la base de l’îlot.
Comment devient-on chien jaune ?
Inutile de contracter un engagement dans la marine nationale pour y exercer cette spécialité car, si singulier et contradictoire que cela puisse paraître, elle n’en est pas une. Issus au contraire de diverses autres spécialités, les officiers et officiers mariniers prétendants à ce poste doivent préalablement totaliser un minimum de cinq années d'ancienneté. Formés à ce titre, leur fonction de chien jaune est ensuite validée par un certificat. Les équipes de pingouins et de flottillards chargées des mouvements aviation de catapultage, d’appontage, de déplacement sur le pont d’envol, de calage et de saisinage des aéronefs, sont placées sous leur immédiate autorité. Cette fonction n’est d’ailleurs pas uniquement exercée à bord des portes aéronefs. Les chiens jaunes, officiers PEH et chefs PEH sévissent également à bord des bâtiments de surface qui disposent d’une ou plusieurs plates-formes d’où peuvent décoller et se poser des voilures tournantes, aéronefs plus prosaïquement appelés hélicoptères. Navires opérationnels avant tout, et pas exclusivement porte-hélicoptères, ce sont principalement des Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC), des Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR), des Frégates et des Transports de Chalands de Débarquement (TCD). C’est ainsi que, casque jaune sur la tête et gilet capelé, toutes unités confondues, les chiens jaunes y aboient toujours !
Bon, j'ai prit le risque d'être un peu hors sujet mis ça valait le coup (PTDR).
Skagerrac.
Dernière édition par Charly le Mer 25 Fév 2015, 11:35, édité 1 fois (Raison : Mise en place du spoiler)
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Unités cynophiles et cynotechniques militaires.
Impossible de passer sous silence les chiens affectés dans les unités et groupements cynophiles et cynotechniques, qu’ils soient terrestres ou maritimes, unités embarquées où implantées sur bases. Ces chiens ne peuvent cependant être considérés comme des mascottes car là n’est pas leur vocation première. Complémentaires au contraire de ces unités opérationnelles, ils y sont intégrés pour des raisons qui tiennent à leurs extraordinaires facultés et leurs performances accrues, pas exclusivement olfactives, on l’a dit. Ainsi, qu’ils soient anti-intrusion, de traque en milieux hostiles, de lutte anti-drogue ou de recherche d’explosifs au sein de la Forfusco, auxiliaires de sécurité des brigades fluviales de la Gendarmerie, chiens d’attelage, de traction et de halage, parachutistes, plongeurs, sauveteurs terrestres ou aquatiques chez les pompiers et marins pompiers (Marpo), guides d’aveugle ou uniquement de garde sur bases sensibles, ce sont là autant de qualités qui justifient l’hommage qu’il convient de rendre ici, tant à ces animaux qu’à leurs maîtres. Tel est par exemple le cas de Duk, jeune chien affecté dans une unité de la Gendarmerie Maritime, agissant au sein du Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire de Port de Bouc. Pour être immédiatement opérationnel et afin de pouvoir s’adapter rapidement à son nouvel environnement, Duk dû préalablement suivre un entraînement spécial pour, par exemple, pallier la peur du vide lors d’hélitreuillages. De son côté, une unité de fusiliers marins basée à Toulon, s’associe les aptitudes d’un Parson Jack Russel. Quoique de plus petite taille que les traditionnels Bergers allemands et Malinois, l’animal fut longuement testé pour participer à des missions de recherche d'explosifs et de stupéfiants. Peu probante, l’expérience Parson Jack Russel fut abandonnée au profit de l’English Spinger Spaniel. L'une de ces nouvelles recrues a été baptisée Chip. Marins à part entière, mais à quatre pattes, l’emploi de ces spécialistes canins consiste à détecter la présence de matières illicites à bord des navires de commerce, ferries, vraquiers, cargos, tankers voire même navire pirates. Ainsi dans le port du Havre, où un chien participe activement à la surveillance des plans d’eau intérieurs. A Marseille, un autre a été affecté à la surveillance et la protection du Golfe de Fos. C’est ainsi que, pérennisant la tradition comme le firent, avant eux, les légendaires mascottes de la sous-marinade et des bâtiments de surface, les unités de marine basées à terre associent toujours à leurs activités un nombre non négligeable de chiens.
Skagerrac.
Impossible de passer sous silence les chiens affectés dans les unités et groupements cynophiles et cynotechniques, qu’ils soient terrestres ou maritimes, unités embarquées où implantées sur bases. Ces chiens ne peuvent cependant être considérés comme des mascottes car là n’est pas leur vocation première. Complémentaires au contraire de ces unités opérationnelles, ils y sont intégrés pour des raisons qui tiennent à leurs extraordinaires facultés et leurs performances accrues, pas exclusivement olfactives, on l’a dit. Ainsi, qu’ils soient anti-intrusion, de traque en milieux hostiles, de lutte anti-drogue ou de recherche d’explosifs au sein de la Forfusco, auxiliaires de sécurité des brigades fluviales de la Gendarmerie, chiens d’attelage, de traction et de halage, parachutistes, plongeurs, sauveteurs terrestres ou aquatiques chez les pompiers et marins pompiers (Marpo), guides d’aveugle ou uniquement de garde sur bases sensibles, ce sont là autant de qualités qui justifient l’hommage qu’il convient de rendre ici, tant à ces animaux qu’à leurs maîtres. Tel est par exemple le cas de Duk, jeune chien affecté dans une unité de la Gendarmerie Maritime, agissant au sein du Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire de Port de Bouc. Pour être immédiatement opérationnel et afin de pouvoir s’adapter rapidement à son nouvel environnement, Duk dû préalablement suivre un entraînement spécial pour, par exemple, pallier la peur du vide lors d’hélitreuillages. De son côté, une unité de fusiliers marins basée à Toulon, s’associe les aptitudes d’un Parson Jack Russel. Quoique de plus petite taille que les traditionnels Bergers allemands et Malinois, l’animal fut longuement testé pour participer à des missions de recherche d'explosifs et de stupéfiants. Peu probante, l’expérience Parson Jack Russel fut abandonnée au profit de l’English Spinger Spaniel. L'une de ces nouvelles recrues a été baptisée Chip. Marins à part entière, mais à quatre pattes, l’emploi de ces spécialistes canins consiste à détecter la présence de matières illicites à bord des navires de commerce, ferries, vraquiers, cargos, tankers voire même navire pirates. Ainsi dans le port du Havre, où un chien participe activement à la surveillance des plans d’eau intérieurs. A Marseille, un autre a été affecté à la surveillance et la protection du Golfe de Fos. C’est ainsi que, pérennisant la tradition comme le firent, avant eux, les légendaires mascottes de la sous-marinade et des bâtiments de surface, les unités de marine basées à terre associent toujours à leurs activités un nombre non négligeable de chiens.
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Les mascottes dans les Forces Spéciales de la marine nationale.
Les équipes cynotechniques du Groupement des Fusiliers Marins de Brest (GFMB) sont maintenant regroupées dans un chenil implanté face à la rade, sur la pointe du Portzic.
C'est au total une vingtaine de maîtres de chiens qui, avec leurs compagnons de travail, assurent la protection des sites sensibles dans et autour de la base navale.
Le groupement totalise 45 conducteurs de chiens aux petits soins pour une cinquantaine de canidés.
La question est souvent posée par de jeunes passionnés civils ou militaires :
«Comment puis-je devenir Maître de chien ?»
Nous ne répondrons à cette question qu'en interne c'est-à-dire à ceux des personnels qui font déjà partie des effectifs de la marine nationale.
Les équipes cynotechniques du Groupement des Fusiliers Marins de Brest (GFMB) sont maintenant regroupées dans un chenil implanté face à la rade, sur la pointe du Portzic.
C'est au total une vingtaine de maîtres de chiens qui, avec leurs compagnons de travail, assurent la protection des sites sensibles dans et autour de la base navale.
Le groupement totalise 45 conducteurs de chiens aux petits soins pour une cinquantaine de canidés.
La question est souvent posée par de jeunes passionnés civils ou militaires :
«Comment puis-je devenir Maître de chien ?»
Nous ne répondrons à cette question qu'en interne c'est-à-dire à ceux des personnels qui font déjà partie des effectifs de la marine nationale.
- Spoiler:
- Les possibilités d’évolution vers cette fonction sont grandes car le certificat de Maître de chien est accessible à l'ensemble des spécialités.
La Forfusco assure la formation et l'obtention du certificat de Conducteur de chien.
Ce sont aujourd'hui 250 maîtres de chiens fusiliers marins pour un effectif total de 260 chiens.
Quelles sont les formations assurées ?
Elles s'étagent sur quatre niveaux et sont dispensées au 17e Groupement d'Artillerie, groupement à vocation interarmes.
1/ FSI (MMAIT-Chien).
Cette formation initiale de Conducteur de chiens est organisée en partie par l'Ecole des Fusiliers Marins et la Compagnie de Fusiliers Marins de la Base Aéronavale de Lann Bihoué, toutes deux situées à Lorient Kerlin-Bastard, dans le Morbihan.
2/ FSE (CMAIT-Chien) Formation d'aide dresseur.
3/ FS1 (CCONDUCYN) Certificat de Conducteur de Groupe Cynotechnique offrant la perspective d’un poste de chef responsable ou d'adjoint de chenil.
4/ FS2 (CCYNSUP) Certificat Supérieur Cynotechnique.
Il permet : soit de devenir chef d'un chenil de douze équipes, soit de devenir adjoint cynotechnie à l'Alcyno de l'état-major Forfusco.
Plus récemment, ce certificat permet également de devenir responsable cynotechnique du très prestigieux Commando Kieffer.
Binômes maîtres et chiens des unités cynotechniques de la marine nationale.
Le Peloton Cynotechnique du Groupement des Fusiliers Marins de Brest a accueilli un chien de race English Spinger Spaniel au sein de sa cellule d’Aide et de Recherche à la Détection de Stupéfiants (ARDS).
Comme tous ses congénères, ce chien baptisé Buggy et surnommé Le magnifique, n'a pas été immédiatement opérationnel.
Avec son maître, il dût en effet être longuement entraîné avant que d’être officiellement qualifié et intégré dans une équipe opérationnelle ARDS.
C'est donc d'un vrai binôme à fort potentiel qu'il s'agit.
A Sainte-Assise, le Centre de Transmissions Marine (CTM) Cifusil, dispose d’une équipe cynotechnique composée d’une quinzaines de binômes maîtres et chiens.
Appelés créancements, les entraînements de ces chiens les préparent aux missions anti-intrusions en Zones de Défense Hautement sensibles (ZDHS).
D’autres assurent des missions de reconnaissance, de mémorisation de produits stupéfiants et diverses autres méthodes de fouilles et d'investigations.
Comme Buggy, les chiens de ces unités cynotechniques, outre les qualités qui leur sont propres, doivent faire preuve d'une grande capacité d'apprentissage en acceptant toutes sortes de contraintes.
Les principales qualités de ces chiens sont effectivement liées à leur aptitude d'être en immédiate harmonie avec leurs maîtres, d'en être les indéfectibles alliés.
Polyvalents, leurs performances conjuguent tant leur endurance que leur pugnacité au cours d'opérations qui nécessitent une grande surcharge de travail.
En terme de moyens, tous sont amenés à utiliser des vecteurs de déploiement et d'intrusion, embarquant indifféremment sur des véhicules tactiques terrestres et/ou maritimes telles les Embarcations de Transport Rapide pour Commandos (ETRACO), et Embarcations de Drôme Opérationnelle de Protection (EDOP).
Ils sont également amenés à utiliser des moyens aériens (voilures tournantes) voire même, pour certains, être aéroportés pour être parachutés.
Au cours de parfois très longues recherches, ils doivent être aptes à supporter d'être projetés et infiltrés dans des environnements confinés qui leurs sont étrangers.
Ainsi, patrouilles dynamiques de dissuasion et de protection sur sites dits sensibles, pistages, recherches de matières illicites, de colis piégés, d'explosifs et interventions en milieux hostiles sont-ils du domaine de compétences de ces canidés.
Chiens et maîtres de chiens peuvent être rapidement déployés sur le territoire national, soit sur zone dans les eaux nationales et internationales, soit vers des théâtres d'opérations extérieures.
Nous sommes loin ici des chiens détecteurs d'émanations toxiques embarqués sur des sous-marins.
Loin aussi des mascottes chasseresses des bâtiments de surface de petit ou moyen tonnage.
Reste que les prédécesseurs des chiens d'aujourd'hui ont tous étés dignes de la confiance que leur fit, aux temps historiques, la marine nationale.
Ces mascottes surent fidèlement exécuter leurs tâches, bien souvent au-delà de ce que l'on attendait d'elles, jusqu'à sauver bien des vies.
Ce sont quelques uns de ces chiens exceptionnels avec lesquels nous allons faire connaissance.
Affectés à bord des sous-marins, sur des bâtiments de surface ou basés à terre, le souci constant n’est autre ici que de rendre à ces fidèles compagnons un hommage appuyé.
Dignes des anciens, nombre de chiens se sont déjà distingués au sein de des unités actuelles.
Citons pour exemple Nurphy, chien identifié sous le numéro WJS 582, affecté dans le Groupement des Fusiliers Marins de Toulon, bénéficiaire de plusieurs titres honorifiques parmi lesquels :
La Médaille Commémorative Française par décret 95-1098 du 9 octobre 1995, avec Agrafe Afghanistan.
La médaille de bronze de la Défense Nationale avec Agrafe Missions d’Assistance Extérieure du 17 mars 2005.
La médaille non article 5 de l’OTAN, pour services rendus au titre de l’opération ISAF au cours de la période août/décembre 2006.
Skagerrac.
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skagerrac- MATELOT
- Age : 73
AMIN, le vigilant factionnaire.
Mascotte embarquée sur le Bâtiment de Soutien de Région Maritime A774 Chevreuil.
Ce chien de race Basset avait été baptisé Amin.
S’il avait été doué de parole, il aurait pu se vanter d’être le plus ancien du bord.
Mascotte embarquée sur le Bâtiment de Soutien de Région Maritime A774 Chevreuil.
Ce chien de race Basset avait été baptisé Amin.
S’il avait été doué de parole, il aurait pu se vanter d’être le plus ancien du bord.
- Spoiler:
- Jusqu’en 1991 en effet, l’équipage était scindé en deux groupes d’une douzaine de personnes.
Tous les mois, les deux équipages permutaient.
Seule Amin restait à bord.
Au service à la mer, la jeune mascotte dormait sur le fauteuil du commandant.
Si d’aventure le matelot de veille à la passerelle se risquait à vouloir l’en faire dégager pour s’emparer de la place, le chien, se servant de ses pattes, repoussait l’attaque avec force et détermination.
A bord de tout navire de guerre, tout marin sait qu’il est déconseillé de s'asseoir sur le fauteuil du pacha.
Manifestement, la jeune mascotte connaissait parfaitement l’ordonnance concernant cette interdiction et la faisait appliquer, sauf à elle-même, évidemment !
Amin était fou des cailloux qu’on lui lançait.
A terre, rien de plus simple que de lui en envoyer par pelletées.
En mer, il en allait tout autrement.
Qu’à cela ne tienne !
Chaque fois que l’activité autour du bâtiment indiquait qu’un nouvel appareillage se préparait, le chien faisait un nombre incalculable d’allers et retours de la terre au bord.
A chaque vacation, il ramenait des petites pierres qu’il stockait invariablement sous le treuil de remorquage.
A la mer, il se glissait sous ledit treuil et en ressortait les cailloux qu'on lui lançait.
Rompu à ce type d’exercice, il les attrapait en plein vol.
Beaucoup, évidemment, avaient la mauvaise idée de passer par-dessus bord.
Sa cache une fois vidée de son contenu, il fallait à Amin s’armer de patience et attendre une nouvelle escale pour refaire provision.
Si Amin aimait bien ce treuil, ce dernier ne le lui rendait pas.
Chaque passage qu’il y faisait, maculait son pelage d’une graisse compacte peu ragoûtante.
Le rite était alors toujours le même.
La mascotte n’y coupait pas et passait, manu militari, sous la douche.
C’est peu dire qu’elle détestait cela !
A peine séchée, l’œil malicieux et en radar, elle allait illico rendre visite à son cher treuil et se frottait ostensiblement dessus avant de revenir fièrement, couverte de graisse.
A quai, après le dégagé du poste de travail, il ne restait à bord que deux factionnaires.
Leurs rondes de quart achevées, ils allaient se coucher.
Comme à son habitude, Amin squattait sans gêne la chaise de l'officier de garde.
Près de la coupée, une clé était cachée.
Elle permettait aux hommes d'équipage de rentrer à bord du bâtiment.
Le chien le savait parfaitement.
Lorsqu'un matelot se présentait sur le pont, il grognait légèrement puis, le reconnaissant, il le laissait passer.
A contrario, lorsque l’homme qui se présentait était une personne étrangère au bord, Amin se précipitait pour aller réveiller l'officier de garde.
A Toulon, les gendarmes maritimes avaient pour habitude de faire des rondes de sécurité sur le pont du Chevreuil.
Oui mais voilà, Amin veillait !
Ignorant le manège de la mascotte du bord, les gendarmes ne parvenaient pas à s’expliquer pourquoi l'officier de garde venait chaque fois à leur rencontre.
Ils ne le surent d’ailleurs jamais.
A la saison chaude, le Chevreuil partait en mission hydrographique, naviguant aux abords des bouches de Bonifacio.
A l'époque, on pouvait encore aller s’amarrer au fond du port, les pontons à usage des voiliers n’étant pas encore construits. Toutes les nuits, le Chevreuil était amarré à l'entrée du port.
La mascotte en profitait alors pour se rendre à terre.
Ces escapades nocturnes duraient, le chien ne regagnant le bord qu’à l’aube.
Très connu par les habitants pour écumer les rues du port, Amin avait, parmi ses congénères, une foultitude d’amis.
Un matin très tôt, alors que le navire devait appareiller, il n’avait toujours pas rallié le bord.
Comme de coutume, pas question pour le navire de partir sans sa mascotte.
Le commandant fit une annonce sur le diffuseur général, appelant Amin à maintes reprises.
Finalement, la mascotte réapparut et fut hissée à bord.
Pour être proche de la côte, l’annonce par haut-parleurs faite à partir du Chevreuil avait réveillé tout le port de Bonifacio.
Après de bons et loyaux services, selon la formule consacrée, le Chevreuil fut désarmé et retiré du service actif le 31 mars 2010.
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
Anciens marins, avez-vous, comme beaucoup de vos collègues,
connu des chiens mascottes à bord de vos navires ou sur bases ?
Vos souvenirs nous seraient très utiles.
merci et bien maritimes salutations.
Skagerrac.
connu des chiens mascottes à bord de vos navires ou sur bases ?
Vos souvenirs nous seraient très utiles.
merci et bien maritimes salutations.
Skagerrac.
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
TITUS, le tant regretté !
Embarqué sur l’Aviso Escorteur F725 Victor Schoelcher, Titus était un beau chien à la robe caramel clair.
Grand bourlingueur devant l’Éternel, la mascotte était de toutes les missions, de toutes les campagnes.
Seulement voilà, lorsque le bâtiment faisait escale dans un pays à sensibilité anglophone, il lui était interdit de descendre à terre.
C’est ainsi que, pendant toute l'escale aux Seychelles, le pauvre chien dû rester à bord, attaché à la coupée par une trop courte longe et malheureux comme la pierre.
Ah ces Anglais, il leur en voulait tout de même un peu !
Il leur en voulait car, à chaque escale, comme beaucoup de ses congénères, Titus était toujours le premier mettre pattes à terre.
Fallait-il au navire appareiller et partir vers de nouvelles aventures qu’il était également le dernier à embarquer.
Sa carrière durant, le chien n'a jamais manqué un appareillage.
Les postes de manœuvre se succédant, qu'importait au chien l'heure du jour ou de la nuit, parfois bien avancée.
Un jour de fin de campagne, le bâtiment revînt à Lorient, son port d’attache.
Fidèle à son habitude, Titus était aux abords de la coupée, prêt à foncer sur le quai avant d’aller vaquer à ses occupations.
La mascotte ne put hélas aller bien loin.
A la porte Colbert, elle se fit violemment heurter par une voiture et n’en réchappa pas.
Ironie de l’histoire, Titus venait, sans incident aucun, de faire le tour du monde !
Skagerrac
Embarqué sur l’Aviso Escorteur F725 Victor Schoelcher, Titus était un beau chien à la robe caramel clair.
Grand bourlingueur devant l’Éternel, la mascotte était de toutes les missions, de toutes les campagnes.
Seulement voilà, lorsque le bâtiment faisait escale dans un pays à sensibilité anglophone, il lui était interdit de descendre à terre.
C’est ainsi que, pendant toute l'escale aux Seychelles, le pauvre chien dû rester à bord, attaché à la coupée par une trop courte longe et malheureux comme la pierre.
Ah ces Anglais, il leur en voulait tout de même un peu !
Il leur en voulait car, à chaque escale, comme beaucoup de ses congénères, Titus était toujours le premier mettre pattes à terre.
Fallait-il au navire appareiller et partir vers de nouvelles aventures qu’il était également le dernier à embarquer.
Sa carrière durant, le chien n'a jamais manqué un appareillage.
Les postes de manœuvre se succédant, qu'importait au chien l'heure du jour ou de la nuit, parfois bien avancée.
Un jour de fin de campagne, le bâtiment revînt à Lorient, son port d’attache.
Fidèle à son habitude, Titus était aux abords de la coupée, prêt à foncer sur le quai avant d’aller vaquer à ses occupations.
La mascotte ne put hélas aller bien loin.
A la porte Colbert, elle se fit violemment heurter par une voiture et n’en réchappa pas.
Ironie de l’histoire, Titus venait, sans incident aucun, de faire le tour du monde !
Skagerrac
skagerrac- MATELOT
- Age : 73
SAMI, reviens !
Sami était la mascotte de l’Escorteur Côtier P645 L’Alerte.
Trouvé à Carthagène en janvier 72, ce jeune Berger allemand fut embarqué clandestinement sur le bâtiment.
Soigneusement dissimulé dans un local du bord, le commandant ne découvrit le chien qu'une fois le navire en haute mer.
Sa première rencontre avec le chien, il allait s’en souvenir longtemps et pour cause.
Une nuit de veille à la passerelle, la brave bête eût la mauvaise idée de s’oublier sur son fauteuil.
Le pacha fit alors immédiatement réveiller le matelot qui s’occupait du chien et le pria de venir nettoyer son siège.
Les membres d’équipage soupçonnaient la petite mascotte de ne pas se plaire à bord.
L’avenir allait leur donner raison.
Sami en effet fuguait souvent hors les enceintes de l’arsenal.
Errant en ville, il s’attaquait sans relâche aux pneus des bicyclettes et coursait les vélomoteurs.
Chaque fois, il était récupéré par les autorités militaires.
Il leur était cependant difficile d’avoir constamment les yeux sur lui.
Ce n’était pas leur boulot !
La même année, un autre chien fit son apparition sur l’escorteur.
Répondant au doux nom de Fifine, cette petite femelle devint la seconde mascotte de L’Alerte, du moins quand Sami consentait à rester à bord.
Au cœur de l’été, un grand quotidien varois eût l’idée d’organiser une tournée des plages, sollicitant la participation de la marine nationale qui accepta.
Le journal offrait un diplôme de natation aux enfants qui seraient capables de faire une longueur de bateau à la nage.
L’escorteur fut choisi qui accueillit un certain nombre d’enfants à son bord.
Pour ne pas être en reste puisque très bon nageur, Sami réussi le test et fut lui aussi diplômé et cité dans le journal.
Au fil du temps cependant, quoique choyé et très entouré, le jeune Sami ne se plaisait toujours pas à bord.
Allez savoir pourquoi, il affectionnait plutôt aller gambader du côté de l’hôpital des Armées Sainte-Anne.
C’est là en effet qu’il fallait souvent aller le récupérer sous la menace des gendarmes maritimes qui promettaient au chien un avenir bien plus funeste si les matelots du bord n’y faisaient pas plus attention.
La décision fut finalement prise de débarquer Sami.
A l’automne, un matelot l’adopta et l’emmena chez lui, dans le nord de la France.
Seule resta Fifine qui ne fit pourtant à bord de l’escorteur qu’un très bref passage.
Elle disparu un jour ; on ne la retrouva jamais.
Jusqu’à la fin des années soixante, avant Sami et Fifine, Whisky avait également été mascotte à bord de l’Alerte.
Skagerrac
Sami était la mascotte de l’Escorteur Côtier P645 L’Alerte.
Trouvé à Carthagène en janvier 72, ce jeune Berger allemand fut embarqué clandestinement sur le bâtiment.
Soigneusement dissimulé dans un local du bord, le commandant ne découvrit le chien qu'une fois le navire en haute mer.
Sa première rencontre avec le chien, il allait s’en souvenir longtemps et pour cause.
Une nuit de veille à la passerelle, la brave bête eût la mauvaise idée de s’oublier sur son fauteuil.
Le pacha fit alors immédiatement réveiller le matelot qui s’occupait du chien et le pria de venir nettoyer son siège.
Les membres d’équipage soupçonnaient la petite mascotte de ne pas se plaire à bord.
L’avenir allait leur donner raison.
Sami en effet fuguait souvent hors les enceintes de l’arsenal.
Errant en ville, il s’attaquait sans relâche aux pneus des bicyclettes et coursait les vélomoteurs.
Chaque fois, il était récupéré par les autorités militaires.
Il leur était cependant difficile d’avoir constamment les yeux sur lui.
Ce n’était pas leur boulot !
La même année, un autre chien fit son apparition sur l’escorteur.
Répondant au doux nom de Fifine, cette petite femelle devint la seconde mascotte de L’Alerte, du moins quand Sami consentait à rester à bord.
Au cœur de l’été, un grand quotidien varois eût l’idée d’organiser une tournée des plages, sollicitant la participation de la marine nationale qui accepta.
Le journal offrait un diplôme de natation aux enfants qui seraient capables de faire une longueur de bateau à la nage.
L’escorteur fut choisi qui accueillit un certain nombre d’enfants à son bord.
Pour ne pas être en reste puisque très bon nageur, Sami réussi le test et fut lui aussi diplômé et cité dans le journal.
Au fil du temps cependant, quoique choyé et très entouré, le jeune Sami ne se plaisait toujours pas à bord.
Allez savoir pourquoi, il affectionnait plutôt aller gambader du côté de l’hôpital des Armées Sainte-Anne.
C’est là en effet qu’il fallait souvent aller le récupérer sous la menace des gendarmes maritimes qui promettaient au chien un avenir bien plus funeste si les matelots du bord n’y faisaient pas plus attention.
La décision fut finalement prise de débarquer Sami.
A l’automne, un matelot l’adopta et l’emmena chez lui, dans le nord de la France.
Seule resta Fifine qui ne fit pourtant à bord de l’escorteur qu’un très bref passage.
Elle disparu un jour ; on ne la retrouva jamais.
Jusqu’à la fin des années soixante, avant Sami et Fifine, Whisky avait également été mascotte à bord de l’Alerte.
Skagerrac
Joël Chandelier- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 80
Photo du membre ACB Antiochus
Pollux lors de son arrivée sur le Charner à Lorient été 1965. Hélas sa sortie aux iles Wallis quelque mois plus tard lui aura été fatale.
Pollux lors de son arrivée sur le Charner à Lorient été 1965. Hélas sa sortie aux iles Wallis quelque mois plus tard lui aura été fatale.
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