Dakar à la fin des années 60, la rue William Ponty, les fatous, la belle vie.
A cette époque, il n'y avait pas de télévision à Dakar. Le soir, même en semaine, on se recevait les uns les autres ou on allait prendre un pot au club des Bretons sur la Corniche ou à la terrasse d'un café rue William Ponty. Dansie et moi nous y sommes peut-être croisés (msg 503). Dakar était une grande ville très animée où il faisait bon vivre. Pour les nombreux Français vivant au Sénégal, l’indépendance du pays n'avait pas changé grand chose.
Les deux petits immeubles Marine du quartier Blanchot à Dakar étaient presque exclusivement habités par des seconds-maîtres mariés. Tous les couples dont la femme travaillait et qui avaient un enfant employaient une fatou à plein temps. Personne n'avait de machine à laver. Entre les deux immeubles, un lavoir. Les fatous, en boubou traditionnel et avec un petit bébé français dans leur dos, venaient y laver notre linge et se racontaient tous les derniers potins du quartier. J'ai vu cette scène des dizaines et des dizaines de fois ... et je n'ai pris aucune photo. Regrets.
PS. Je bien bien conscient que, suivant que l'on soit marié ou célibataire, suivant que l'on vive en station ou à Dakar, la vie pouvait être bien différente.
Binta, notre fatou, avec mon fils dans notre petit appartement de rez-de-chaussée du quartier Blanchot à Dakar (immeuble Marine).
Mon épouse et moi travaillant tous les deux, c'est notre fatou qui s'est occupée de notre enfant. Nous avions totalement confiance en elle. Les Africaines sont très maternelles.
Un jour, à Blanchot, une voisine a frappé son enfant, estimant qu'il méritait une correction. Aussitôt, sa fatou s'est interposée en se plaçant devant l'enfant et a dit à la maman "Non, Madame, on ne frappe pas un enfant". Authentique.
Pour changer un peu. Contrairement à l'inscription entre les deux cornes, ce n'est pas moi mais mon ami Pédro Blanco, sm radio célibataire, dans sa piaule à Rufisque. Au mur, des photos de sous-marins classiques. Il venait des sous-marins. Après le BS, il va y retourner.