par Quercy Mer 26 Nov - 14:37
J'ai toujours autant de plaisir à suivre cette rubrique et ce matin, en ouvrant mon journal, surprise !!
Je m'aperçois que ma petite ville du Sud-Ouest est liée à Mangaréva, par le Père SOULIER, premier Missionnaire de cette Ile.
Je vous fait donc partager cet article.
Amicalement.
Quercy
CAHORS : Un mort inconnu dans les réserves du musée
Un cercueil en verre et une dépouille sans nom « exhumés » des réserves de l'ancien palais épiscopal.
Le cadavre portait des bottes, selon les privilégiés qui ont pu l'approcher.
Le personnel du musée Henri-Martin lui a, déjà, trouvé un nom.
Pour tous le mort inconnu retrouvé dans les réserves du musée, c'est Arthur.
La dépouille dormait dans un cercueil en verre du sommeil du juste et aurait pu poursuivre sa nuit éternelle dans quelque cave sombre.
Le réaménagement du musée pour les besoins de la nouvelle exposition, a été l'occasion de mettre en scène les trésors cachés de l'ancien palais épiscopal et de braquer le projecteur sur le gisant. La pièce en sous-sol où repose Arthur se découvre sous les pieds du visiteur grâce à une paroi en verre armé.
« Le cercueil avait été retrouvé par hasard par des ouvriers qui faisaient des travaux pour préparer la venue du Général de Gaulle à Cahors.
Nous étions dans les années 1960, rappelle Laurent Guillaut, conservateur en chef.
Dans les toilettes, le mur sonnait creux, ils ont percé et sont tombés dessus ».
Le mort anonyme n'avait plus reparu depuis pour finir par sombrer dans l'oubli.
Vêtu d'habits d'ecclésiastique, le corps de cet homme protégé dans son cercueil vitré est bien conservé.
Laurent Guillaut qui annonce vouloir lancer une étude scientifique pour préciser sa datation, situe le prélat au XIXe siècle.
Il a son idée sur son identité et échafaude une hypothèse : « Il pourrait s'agir du père Soulier, un des missionnaires partis dans l'archipel des Gambier, sur l'île de Mangareva, dans le Pacifique Sud pour évangéliser les Polynésiens.
Au décès du prêtre à son retour dans le Lot, les missionnaires à Mangareva auraient demandé le rapatriement de son corps, lorsque trois ans plus tard le cercueil arrive dans le Pacifique, il y avait une femme rousse à l'intérieur ».
Les frères du père Soulier ont-ils voulu garder leur compagnon avec eux en intervertissant les cadavres ? L'histoire est encore faite de suppositions, mais confirme le destin croisé de la Polynésie et du Lot.
La statuette du dieu Rongo qui garde l'entrée du musée Henri-Martin, avait été rapportée des îles Gambiers par un neveu de Joachim Murat, en 1834.
Coïncidence ou pas…
(Article de J.M. FABRE - La Dépêche du Midi, édition du Lot de ce jour).
