par prenat jean-claude Mar 26 Jan 2010 - 23:00
Bonjour Robert Moullec
Je suis content de savoir que tu étais sur le vieux Georges en même temps que moi, je n'ai rien oublié des souvenirs de cette époque, et comme toi,je suis passé au lavage de hamacs sur la plage avant au briquage du pont en poste équipage avec le "mouton" à l'astiquage des épontilles au papier de verre,aux corvées de pluches,mais en plus nous les Bouchons gras,nous avions les cuivres à la machine et le récurage de fond en comble de la-dite machine quand il y avait inspection de l'amiral,il y descendait en combinaison blanche,gants blancs,il y avait interet qu'il ne se salisse pas sinon il y avait des sanctions pour chacun de nous.
Etant donné que tu étais fourrier,peut-etre étais-tu au BSI ,et peut-etre as-tu connu quelques copains mécanos dont voici quelques noms: Michel Heluard , Larvor (un recruté maritime qui a fait beaucoup parlé de lui à bord ,178 jours de prison je crois,un jour il a assommé le BIDEL à la coupée ,il a fait de la maritime pour la peine) peut-etre t'en souviens tu de cette histoire,je crois bien qu'il a fait du rab ,Coicault,un brave type ,Enfin je ne t'en dirais pas plus. La cambuse était à l'avant ,un jour ou j'étais de corvée de vivres,j'ai descendu à la cambuse 5 ou 6 sacs de sucre de 100kgs chacun,je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas me rompre les os,car l'escalier qui y descendait était tellement raide et étroit. L'officier commis aux vivres s'appelait Rocariès,il était aussi notre capitaine de compagnie.
Quand la Sybile a coulé,je me trouvais en fin de stage mécanos sur le Jean-Bart,j'en parle dans un post sur le Jean-Bart.
Oui j'y était quand nous avons été chercher l'amiral Sala à Alger ,puis route sur Malte et ensuite Split ,quand on est reparti de Malte ,les tubes lance torpilles ont été armées à charges réelles ,car les russes n'étaient pas loin,et tenaient encore le Yougoslavie sous le parti communiste avec Tito au pouvoir.
Quand nous sommes arrivés à Split ,ce fut le grand étonnement,de voir toutes ces rues si désertes,le soir les jeunes garçons étaient obligés de tourner en colonne par deux sur la place publique ,et les filles idem de leur coté,tout ceci pour regarder et écouter la propagande communiste projetée sur un grand mur blanc,il y avait des hauts parleurs partout,pour diffuser leurs slogans,je crois que nous avons fait escale une semaine,et il est vrai que 24 heures aprés l'appareillage ,on a trouvé à bord un Yougoslave déguisé en marin qui s'était caché, d'aprés une autre version ,dans une baleinière ,ce qui parrait vraissemblable et plus facile ,car ne montaient à bord que les marins Yougoslaves et les officiels bien entendu.
Le pauvre bougre avait menacé de se jeter à la baille si on le ramenait ,il a donc été comme tu le dis ,remis aux autorités à Alger.Je peux te dire que mon copain et moi avons ramassé une sacrée cuite avec leur alcool de je ne sais quoi ,çà se buvait comme du petit lait et c'était bon, mais d'après ce que j'avais appris ,nous n'avons pas été les seul à se faire piéger avec cet alcool,il parait que des officiers ont monté la coupée à quatre pattes . C'était en décembre 1952, J'ai des lettres de jeunes Yougoslaves que j'ai conservé précieusement.
Ferryville c'est aussi toute une époque pour moi,j'y suis resté un an en carénage ,tu y étais aussi ,mais je suis parti avant les essais,car je m'était porté volontaire pour l'indo,je regagnais donc la France sur le ComandantQuéré des chargeurs réunis,pour rejoindre le détachement Honorine. J'en parle dans un spot indochine. Je n'avait pas su qu'il y avait eu des attentats à Ferryville, il est vrai que ce n'était pas trés sur quand on allait trainer du coté du" Rendez vous des marins "et du "Canard"il y a eu un copain "Olivier"qui s'était fait coincé dans le bouiboui le Canard,il a eu du mal à en sortir.
A bientot Robert pour d'autres souvenirs Amicalement Jean-Claude