Je connaissais bien l'équipage et plus particulièrement l'équipe technique accompagnatrice ( 2 mécaniciens, 1 équipement, 1 électronicien et 1 armurier ), j'étais en mission au même endroit l'année d'avant avec le M.P.Pacatte, électronicien, j'étais au Tchad avec le P.M.Py, armurier, et depuis 3 ans le Q.M Formet faisait partie de mon équipe de visite.
Ils étaient tous les trois à bord ce 18 mai.
Je dois ajouter aussi qu'un autre mécanicien, qui venait d'être affecté comme ravitailleur aéro à Djibouti (chargé de s'occuper du matériel de rechange de l'avion), était à bord lui aussi.
Il s'agit du P.M. Crouilles Gilbert, avec lequel j'avais travaillé lors d'une affectation précédente.
Je n'oublie pas non plus, bien sûr, l'équipage et les 2 autres marins ainsi qu'un légionnaire si mes souvenirs sont bons.
A la suite de cet accident, que je n'ai jamais pu oublier, j'ai vécu je pense l'un des plus pénibles moments de mon existence, en effet j'ai été chargé d'accueillir et d'accompagner la famille de mon Q.M Didier Formet, depuis la descente de l'avion jusqu'à leur départ, incluant bien sûr la cérémonie officielle dans le hangar 21F.
C'était d'autant plus éprouvant que quelques jours avant son départ pour Djibouti, je l'avais invité chez moi, et il avait apporté une bouteille de Champagne rosé, que nous avions décidé de boire à son retour.
Ai-je besoin d'ajouter que j'ai toujours cette bouteille et qu'elle n'est toujours pas ouverte...
J'ai fait depuis, entre 1987 et 1989, 3 séjours à Djibouti.
Nous nous sommes rendus en face des lieux de l'accident, à chaque séjour.
La première année on voyait nettement l'endroit de l'impact, puis la nature a repris le dessus, mais c'est tellement gravé dans ma mémoire que je le retrouverais.
Il y a à proximité un "hébergement" crée par un Djiboutien ayant fait ses études d'agronomie en France, et a installé ce "gîte" dans la forêt du Daï (orthographe incertaine) à Ditilou (idem pour l'orthographe).
J'attends de mieux maîtriser pour ajouter des photos, j'ai fait plusieurs tentatives infructueuses malgré les conseils "pour les nuls".
Il en faudrait peut-être un pour les "très nuls"...
Je ne peux pas terminer sans adresser un respectueux hommage à tous ceux qui sont tombés, quelle que soit la mission, ainsi qu'à leurs proches.
Un mécano attristé.
JL Bosset.