Nous prenons donc la route, à gauche bien sûr avec le levier de vitesses à gauche lui aussi, on s'y fait très vite.
Notre idée était d'aller voir le Loch Ness, finalement nous l'avons longé, après les Highlands, et en fin d'après-midi nous étions à Inverness, à peu près 300km de notre point de départ.
Téléphoner... premier problème, j'avais bien un n° et un poste à demander, mais de l'endroit où nous étions il fallait un indicatif supplémentaire, après bien des palabres en "franglais" avec la patronne de l'hôtel, elle a fini par comprendre où nous voulions téléphoner et nous a renseignés. Deuxième problème, le poste que je voulais était "not free" , mon interlocuteur à l'autre bout (un écossais bien sûr)
m'a fait comprendre qu'il me passait un autre poste... J'essaie d'expliquer "french ground crew, I want to talk to my chief"(équipe de piste française, je veux parler à mon chef) et là on me répond :"vous cassez pas, c'est Marion" ( le LV.Marion de Proce, notre chef de bord). Ouf !!
Quand je lui ai dit où nous étions, j'ai entendu un grand cri à l'autre bout , il était franchement inquiet du
trajet que nous avions fait, et qu'il fallait refaire pour rentrer le lendemain... Pas de problème, nous sommes arrivés à bon port sans encombres.
Je crois que ce qui nous a le plus frappés, c'est le petit déjeuner:on casse soi-même des oeufs dans une grande "gamelle" pleine d'huile, ça cuit très vite, on les retire à l'écumoire encore tout dégoulinants d'huile, on ajoute un peu n'importe quoi, des petites saucisses, des tranches de bacon, des haricots,
des tomates cuites,et tout ça... avec du thé, qu'on reconnaît facilement dans les brocs , il est plus foncé que le café...Il y a aussi l'option "céréales", mais c'est moins original. Heureusement qu'il y a ce premier repas, car le reste de la journée ce n'est pas tentant. Le soir nous mangions le plus souvent à Cambeltown au vietnamien, là pas trop de surprises.
Les sorties à Cambeltown: les bars, évidemment, le sport national: les fléchettes, et ils jouent comme des dieux, les boîtes... après 2 essais pas trop concluants, moyenne d'âge 15 ou 16 ans, nous demandons à un "ancien" , qui nous explique: "il faut aller chez Babette", nous dit où c'est et qu'il faut y aller "select". Le soir, cravate costard, la classe, nous voilà arrivés au pied d'un grand escalier, 1er étage on entend de la musique, on hésite à ouvrir la porte, personne à l'entrée... Finalement on entre,
une immense salle "de bal", parquet ciré, des tables tout autour et beaucoup de monde, peu de danseurs et danseuses... On vient à notre rencontre, on nous installe à une table déjà occupée par 3 dames d'un âge mur et même bien mur pour l'une d'entre elles, discussion sympa, notre hôtesse nous demande à chacun 1 livre (1€50) . Il n'y a rien sur les tables, rien à boire... bizarre.L'orchestre est
excellent, il interprète les Beatles comme les vrais, leur matériel est top, on ne danse pas mais on ne s'ennuie pas. Soudain, à 23h précises, fin de la musique, arrivent des serveurs avec d'énormes théières , des tasses, des plateaux remplis de petits sandwitchs, salés ou sucrés... Pause d'un quart d'heure, puis re-orchestre jusqu'à minuit, et là, tout le monde dehors, on ferme... Sacrée soirée...


La mission: comme souvent dans ce genre d'exercice "européen", nous avons récolté des créneaux horaires "pourris", de nuit le plus souvent, et sous une pluie battante systématique, hormis nos 2 jours
de tourisme...
Le vol retour s'est fait dans des conditions "apocalyptiques",décollage sous la pluie avec un vent de travers limite du "no go", descente sur Nîmes avec des orages l'un après l'autre, limite déroutemenr sur Montpellier... de quoi faire digérer nos copieux petits déjeuners écossais...
Quelques photos, en souvenir:



Un mignon petit veau bien velu...



le même en blanc



Le Loch Ness



Encore le Loch Ness



Toujours le Loch Ness



De plus en plus inquiétant, le soir, le Loch Ness



Visite d'une distillerie



Et pour finir, un incontournable...