Une île naît ; un enfantement difficile.
Il y a vingt millions d’années.
La mer bouillonne, l’océan est dans la tourmente. C’est la lutte de l’eau contre le feu ; un énorme cataclysme s’est déclenché une nouvelle fois dans cette région du globe. Dans le fond de l’océan, une masse énorme de roche en fusion remonte des profondeurs, elle est épaisse et pâteuse, rouge et brûlante. C’est une violente éruption volcanique sous-marine qui est en cours. Au contact des eaux profondes, la lave chauffe immédiatement la masse liquide sur une grande surface et provoque de terribles bouillonnements dont les énormes bulles viennent crever la surface de l’océan ; l’eau de mer se transforme immédiatement en vapeur à ce contact brutal, infernal et contre nature. La vapeur produite est tellement importante qu’aussitôt arrivée à la surface, elle se transforme, mêlée à de la fumée sombre en un puissant nuage noirâtre et chaud qui monte verticalement, à grande vitesse et de toute sa puissance dans le ciel. Une vaste étendue maritime est donc en ébullition et, au-dessus, les énormes nuages sombres que forme cette vapeur sont entraînés dans le vent alizé, vers l’ouest. Atteignant alors le stade de puissants cumulonimbus, ces nuages se développent jusque dans les plus hautes couches de l’atmosphère où ils s’étalent comme s’ils étaient bloqués là par une force descendante venue du plus haut des cieux. Toute la région est bientôt recouverte par ces monstrueux nuages et le soleil n’apporte plus aucune clarté, parfois la nuit est presque totale. Dans cette couche sombre, de violents orages se déclenchent ; sans arrêt, les éclairs éblouissants strient les nuées et le grondement du tonnerre est permanent, c’est un roulement qui est presque continu.
Les terribles bouillonnements de la mer, venant des profondeurs, alimentent les nuages en vapeur chaude qui se refroidit vite, ainsi, de sombres et épaisses cataractes de pluie s’abattent en permanence et limitent la visibilité lumineuse propagée par les éclairs. Des coups de vent, forts et subits, liés aux orages, venant de directions variables, agitent l’océan dans un désordre le plus total. Sous l’effet de ces vents violents et irréguliers, les vagues venues de tous les secteurs de l’horizon s’entrechoquent, se bousculent et lancent vers le ciel, de hauts geysers, parfois brûlants, d’eau et d’écume verdâtre.
De sinistres grondements venant des abîmes profonds se font entendre ; mais il n’y a pas encore d’oreilles humaines pour les percevoir. Il n’y a que des « oiseaux de mer », qui semblent être perdus et désorientés dans cette quasi nuit artificielle. Ils s’approchent comme pour observer ce phénomène mais aussi pour récolter quelques proies échaudées quand un peu de clarté se présente, entre deux nuages moins épais. Ils sont bien étranges ces oiseaux de mer ; ils sont de plusieurs espèces, ils ont un long cou, certains possèdent une fine crête élancée vers l’arrière et qui coiffe leur tête ; ils ont une longue queue démesurée, comme celle d’un lézard. Ce sont des animaux que plus tard les hommes qui peupleront la planète Terre, après avoir retrouvé leurs squelettes, appelleront les lézards volants ou encore les reptiles volants. Ils sont à peine dotés de plumes ; ils ont encore beaucoup d’écailles, mais les plumes qu’ils possèdent aux ailes et à la queue sont longues et légères, elles leur permettent d’évoluer dans l’atmosphère avec des battements de leurs membres supérieurs qui sont d’une envergure autant démesurée que leur queue et qui les maintiennent ainsi dans le ciel. Ils ne sont plus des reptiles, ils ne sont pas encore des oiseaux.
Leurs proies sont nombreuses, ce sont les poissons ou d’autres animaux marins tués, échaudés, brûlés, par le cataclysme. Ces reptiles volants, du reste, arrivent maintenant de tous les secteurs de l’horizon, attirés par l’important butin : poissons mourants, asphyxiés ou brulés, ainsi que d’étranges bestioles ressemblant à peine à des poissons qui remontent des abysses en furie, émergeant mortes des profondeurs, le ventre éclaté, les boyaux flottants.
Voilà bien longtemps que cette nouvelle crise de l’écorce terrestre est commencée, peut-être depuis plusieurs centaines de milliers d’années ; cette manifestation passe par des temps forts et par des périodes de calme ou tout au moins d’assez faible activité. Depuis un assez longtemps, le calme régnait ; il est maintenant rompu et cette fois-ci, c’est une crise majeure qui se déroule. Ces convulsions n’ont peut-être jamais été si violentes ; les grondements, les explosions, que l’on distingue venant du fond de l’océan, elles, n’ont jamais été si importantes.
Les torrents de lave qui montent des profondeurs, produits par ce « point chaud » du globe, le « hot spot » comme le nommeront plus tard les savants vulcanologues, poussés vers le haut par une forte pression interne, se déversent et s’entassent, augmentant le volume d’une montagne sous-marine en forme de cône et en construction.
Il est probable que ce volcan va bientôt apparaître au-dessus de la surface et qu’ainsi une île nouvelle naîtra, comme cela s’est déjà produit maintes fois dans cette région du monde.
Alors, toujours en déversant ses matières, ce cône va bientôt émerger au milieu des eaux et comme qu’il n’y aura plus aucun obstacle ni obstruction par la pression exercée par la couche liquide, de puissantes giclées de laves ininterrompues, rougeâtres, parfois masquées par l’épaisse fumée sombre, seront projetées à la verticale dans l’atmosphère. Cette roche en fusion s’en va retomber aux alentours, continuant d’élever de quelques mètres, puis de quelques décamètres, au-dessus de la surface, ce volcan en formation.
Dans l’avenir, et cela commence aussitôt, aujourd’hui même peut-on dire, cette terre naissante va être agressée par la mer, par la pluie, par le soleil et les vents ; toutes ces actions naturelles vont créer une érosion intense, et pourrait la faire disparaître assez vite, mais d’autres crises, comme celle à laquelle nous assistons, apportant de nouveaux matériaux, vont la solidifier, la renforcer, faire encore grandir cette île en surface et le volcan s’élèvera un peu plus en hauteur. Le phénomène va durer des millénaires et des millénaires.
En effet, dans cette région, le fond de l’océan se trouve vers les trois à quatre mille mètres et il n’est pas stable ; il se déplace ! C’est un phénomène qui se déroule insensiblement, mais la science moderne des hommes nous informe et nous enseigne que ce qui ressemble à d’énormes tapis roulants existent à ces profondeurs dans les fonds océaniques. Justement, par ici, le « toboggan » que l’on y rencontre, qui est appelé la « plaque pacifique », se meut, grosso modo, vers l’ouest nord-ouest, entraînant avec lui tout ce qui pourrait remonter des profondeurs, vomis par le « hot spot », ce point chaud qui provoque des éruptions et qui construit les volcans. Et c’est ainsi qu’aussitôt qu’un volcan sous-marin se forme, les matériaux le constituant ayant été déversé sur ce tapis mobile, entreprennent leur lent déplacement, leur mouvement dans cette direction, transporté par le fond mobile de l’océan. Oh ! la vitesse n’est pas bien grande, le l’ordre de deux à quatre centimètres par an, nous dit-on, et le point chaud demeurera longtemps à la verticale ou presque du cône, ou tout au moins à proximité immédiate et de nouvelles éruptions puissantes continueront à déverser les laves et renforcer la montagne de basalte construite et qui peut devenir alors un magnifique volcan aérien. Mais ici, comme la première île formée dans le passé s’est déjà déplacée d’une cinquantaine de kilomètres dans l’ouest nord-ouest, le nouveau volcan sera édifié à une certaine distance de celui qui n’est plus en phase avec le point chaud qui lui a donné naissance.
Là où nous sommes, ce phénomène va se produire à trois reprises à l’identique par intervalle de quelques centaines de milliers d’années, et alors, nous aurons en finale trois petits volcans aériens accolés par leurs bases et alignés.
Et puis, beaucoup plus tard, alors que depuis longtemps le calme complet est revenu dans la contrée, Cette île aura été colonisée, dans l’océan par les poissons, les crustacés et les coraux, et sur la terre, par quelque rare végétation venue on ne sait d’où, mais probablement apporté par les oiseaux. Ces derniers, ce seront de vrais oiseaux, l’évolution ayant fait disparaître totalement leurs lointains ancêtres, pendant que le transformisme donnait forme à de nouvelles espèces. Ils viennent nidifier ici. Elle est devenue une île comme les autres, d’un genre particulier tout de même puisqu’elle est un atoll.
En effet, ces trois petits cônes volcaniques alignés se sont chargés au fil des millénaires d’un énorme poids de coraux vivants et morts ; ces roches sédimentaires calcaires qui sont les débris de ces animaux et de coquillages, le tout bien mélangé, obligent l’île à s’enfoncer sous leur poids pendant son déplacement, si bien que ses trois sommets volcaniques vont disparaître petit à petit, s’affaissant dans l’océan, en laissant la place à un joli lagon étiré.
Ce lagon allongé, en forme de haricot, c’est celui de Reao. L’atoll n’est pas encore nommé ; il le sera, un jour lointain, par des humains explorateurs venus de Hawaiki, du Raro, de l’Ouest. Ces voyageurs, partis à l’aventure, trouvaient probablement la terre promise en arrivant en ces lieux.
L’Océan Pacifique ! Le bien mal nommé. Il a été découvert, nous le savons, un jour de beau temps, par le navigateur portugais qui était au service du roi d’Espagne : Fernando Magellan. Ce jour-là, le 25 novembre 1520, quand il sortit du détroit qui portera plus tard son nom, il trouva devant lui cette immensité liquide qui était d’un calme sans pareil, ce qui n’est pas une chose des plus courantes au sud du Chili et de l’Argentine.
Cet océan a des tempêtes terribles. Que ce soit dans les mers de l’extrême sud ou sous les tropiques, elles se valent ; comme les valent aussi celles que l’on peut rencontrer dans son hémisphère Nord.
Les successeurs de ces découvreurs et eux-mêmes ont fait connaissance avec les violents cyclones. Le plus connu de ceux-ci étant le capitaine de vaisseau de la Pérouse, qui n’en revint pas. On sait maintenant que ses deux navires se sont perdus à Vanikoro pendant une tempête tropicale ou bien un cyclone.
Mais ni Magellan, ni la Pérouse, ne pouvaient voir ce qui se passait dans les profondeurs marine, où apparemment il n’y avait rien de pacifique non plus. Le fond de cette immensité océanique est truffé de volcans ! Ils en sont à tous les stades évolutifs de leur vie, de leur existence. Des centaines et des centaines de volcans en tapissent le fond sur toute sa surface qui équivaut à presque la moitié de celle de la planète Terre. Alors, les soubresauts sismiques sont courants mais ne sont visibles en général que sur les volcans aériens qui, eux aussi, ont été des montagnes sous-marines avant d’acquérir le statut de volcan.
De nos jours beaucoup de volcans sous-marins en activité sont connus dans le Grand Océan ; rien qu’en Polynésie Française on n’en compte pas loin d’une dizaine en y incluant le petit appareil volcanique qui forme l’île de Mehetia à une centaine de kilomètres à l’est de Tahiti. Celui-là, il est momentanément en sommeil ; mais il ne dort que d’un œil, peut-on dire.
Avec les photos des satellites que nous présente sur internet Google Earth, le fond de l’Océan Pacifique est parfaitement visible et tous ces volcans et ces chaînes montagneuses volcaniques ou autres on peut les voir au travers d’une hauteur d’eau atteignant parfois 12 000 mètres. C’est fantastique ! Il est remarquable que dix, vingt, trente, quarante et même plus de ces sommets sont alignés s’étirant en général vers le nord-ouest, à partir du point chaud qui les a vomis. Il est clair aussi que c’est dans l’Océan Pacifique que l’on rencontre la plus grande partie des volcans de notre globe et que l’écorce terrestre - s’il y en a une - ne doit pas être bien épaisse.
Les éruptions, les tremblements de terre, les effondrements, font que la mer à chaque fois encaisse une importante secousse et l’énergie déployée par ces phénomènes se transforme en une vague généralement peu haute mais qui présente une grande longueur d’onde et une célérité élevée, parcourant de très longue distance et pouvant traverser cet océan en une journée. Cette puissante onde s’en va perdre son énergie en détruisant tout sur les côtes ou les îles rencontrées. Quelque fois, alors que le phénomène n’aura pas été détecté, ce tsunami ou raz-de-marée, abordera les rivages sans crier gare, apportant d’importants ravages et la désolation parmi les populations côtières non alertées. C’est avec un phénomène de ce genre, mais de faible intensité, que nous ferons connaissance au chapitre vingt de cet ouvrage.
Notre atoll, nouvellement né, « vogue » donc sur son tapis roulant vers l’ouest nord-ouest à la poursuite d’autres îles qui sont sorties de l’océan bien longtemps avant lui et qui s’échelonnent dans le lointain, dans cette direction et qu’il ne rattrapera jamais. Les hommes qui le découvriront un jour le nommeront Re Ao, comme ils nommeront celui qui l’a précédé de deux à trois millions d’années : Puka Rua ; et comme ils nommeront dans leurs voyages de découvertes toutes les autres : Tatakoto, Rangiroa, Amanu, Hao, Marokau, Ravahere, Apataki, Faaite et Fakarava… Il y en a environ quatre-vingt qui, sorties comme Re Ao, un jour des entrailles de la terre à l’occasion d’éruptions volcaniques, forment l’archipel des Tuamotu. Et puis le phénomène se poursuit, mais si Reao n’est plus concerné, n’étant plus au-dessus de l’infernale cheminée qui lui a donné naissance, d’autres terres apparaissent à leur tour, sur son arrière et sur cet emplacement privilégié accoucheur d’îles. Alors viendront ainsi au jour : Oeno, Henderson, Ducie, Elisabeth, Pitcairn. Du reste, le point chaud doit se trouver non loin de Pitcairn qui est probablement la plus jeune de toutes.
Un jour, alors que le vent soufflait d’ouest, sur l’océan, des pirogues à double balancier apparurent sur l’horizon de l’Ouest. Il y en avait une cinquantaine ! Les hommes qui les montent et les conduisent se dirigent alors cap sur l’atoll et comme pour y aborder. C’est la première fois que l’homme apparaît tout près de cette île basse, mais ils ont déjà fait escale à celle d’en face qu’ils ont nommée Puka Rua, là où ils ont laissé une partie de leurs compagnons d’exploration. Ces hommes, de couleur très sombre, presque noire, ornés de nombreux dessins incrustés dans leur peau, naviguent à la voile faite de pandanus tressé et à la pagaie. Les ancêtres de ces voyageurs ont commencé leur lente migration vers l’est, à partir de ce qui sera un jour la Nouvelle-Guinée ou bien depuis de grandes îles voisines qui étaient très peuplées, il y a environ 4 à 6000 ans. Tout le long des siècles, au hasard des découvertes, au hasard des conflits déclenchés pour s’approprier l’espace vital car les hommes sont de plus en plus nombreux sur la Terre. Les uns sont partis par crainte d’être tués, par peur d’être mangés ; d’autres ont pris la mer tout simplement par esprit d’aventures. Alors, ils ont bientôt colonisé tout ce vaste océan.
Les hommes de la flottille qui approche, au vu de cette terre probablement espérée, et suite à la découverte de la précédente, poussent des cris de joie ; les uns soufflent dans des conques et d’autres dans des flûtes de pan. C’est le soulagement et l’euphorie après la longue distance qu’ils viennent de parcourir et après le long voyage qu’ils viennent d’effectuer, voyage pendant lequel ils ont perdu une dizaine d’embarcations identiques avec tous leurs occupants, disparus et sûrement noyés dans les flots, lors de plusieurs tempêtes qu’ils ont rencontrées. Pour les survivants, ce n’est pas grave et cela était prévu dans la préparation de leur voyage. Ils savent bien que la vie est précaire. Comme ils sont issus d’une civilisation maritime des rivages d’une grande île, ils savaient que la mer prélèverait son tribut sur leur groupe comme elle l’a toujours fait et surtout pendant les voyages d’exploration. Tous l’acceptent car les prêtres leur ont dit que leurs dieux se chargeraient du bonheur éternel de ceux qui disparaîtraient pendant ces voyages d’exploration et de conquête.
Joyeux, après ce long voyage qui va probablement se terminer ici, ils soufflent de plus belle dans leurs énormes conques marines, s’envoyant dans leur langage encore plus de signaux et d’informations d’une pirogue à l’autre. Le chef de l’expédition montant une embarcation qui se trouve au centre du groupe, a signalé, en effet, que ce long voyage va prendre fin ici et qu’un établissement va y être créé.
Cette île sera donc bientôt nommée Re Ao : Joyau du monde. C’est le joyau offert en cadeau par Ruahatu, leur dieu de la mer, le Neptune de l’Océan Pacifique, à ces vaillants explorateurs.
Voilà donc les premiers colonisateurs humains de l’atoll. Tout heureux d’avoir enfin terminé ce long voyage, ils s’installent après avoir débarqué à la pointe Ouest de cette terre promise, promise par un rêve peut-être et qu’avait entrevu un chef qui a réussi sa traversée, arrivant d’une île haute, loin dans l’ouest : de Tahiti probablement, qui est peuplée par les mêmes hommes qu’eux, des hommes noirs, ceux que, beaucoup plus tard, les ethnologues appelleront : les Nègres Océaniens.
On peut essayer de dater à quel moment cette ethnie à la peau sombre conquit une grande partie des îles de l’Océan Pacifique. Cet événement a probablement duré longtemps, il ne s’est pas fait en un seul jour, mais déroulé pendant de longs siècles. Situons-nous donc quelques deux mille ans avant le Christ pour l’arrivée des pirogues à deux balanciers et de ces voyageurs noirs sur cet atoll nommé dorénavant Re Ao.
Et puis, la saga des Nègres Océaniens dans l’Océan Pacifique va prendre fin et vers le début de l’ère chrétienne, ce sera celle des Polynésiens envahissants et conquérants à leur tour qui va la remplacer. Originaire d’Asie du Sud-Est, ils vont acquérir, eux aussi, les connaissances maritimes nécessaires et s’élancer vers l’est sur de grandes pirogues à un seul balancier ou bien encore sur des pirogues doubles recouvertes d’une plateforme. D’une façon générale, dans la zone qui deviendra un jour la Polynésie Française, quelques métissages ayant toutefois eu lieu, les Nègres Océaniens seront éliminés par les Polynésiens. A Tahiti, les deux ethnies cohabitèrent, mais les noirs, que les Polynésiens appelèrent les Manahune, qui étaient peut-être les derniers descendants des Néandertaliens, seront repoussés par ces envahisseurs dans les profondes vallées. Quelques quinze siècles plus tard, ce sont les Polynésiens qui seront exterminés à leur tour par les découvreurs européens. Ils ne seront pas volontairement détruits par les armes, ils le seront par les microbes d’importation, dans ce que l’on peut appeler : un ethnocide microbien.