J'ai bien suivi l'étape à la TV, j'ai bien regardé, pas vu l'ombre de l'antenne !
Secret défense ?

Moi itou, Nenesse du reste il n'y a pas eu de vues aériennes panoramiques dans cette zone.

Déception et surprises

Comme 3ème Ligne, Nenesse, Michel et bien d'autres, j'ai regardé le Tour de France dans mon canapé. L'étape du jour passant devant La Régine, j'ai même enregistré l'émission de Revel jusqu'à Saissac. Et tout ça pour rien ou presque.

Le lac de Saint-Ferréol en sortie de Revel direction La Régine, pas une seule image !
Le lac de Saint-Ferréol, il n'est quand même classé Secret Défense ?
Le barrage des Cammazes, juste avant la station, quelques secondes d'images seulement. 
Aucune vue aérienne de la Montagne Noire au niveau Cammazes / La Régine. L'ensemble du site est pourtant superbe.
Aucune vue de la station radio.
Aucun commentaire sur la présence d'une station radio de la Marine à cet endroit. L'ensemble Rosnay-Ste Assise-Kerlouan- La Régine constitue pourtant le "4ème pilier de la dissuasion nucléaire". Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'amiral ALFOST lui-même dans un discours dont j'ai reçu une copie quand j'étais à La Régine.

Petite consolation, j'ai compté trois au quatre drapeaux bretons entre Saint-Ferréol et Saissac.
Par contre, aujourd'hui, je n'ai vu aucun marin jouant du biniou sur la route longeant la station (voir un msg précédent).

Par curiosité, je viens de consulter Google Maps et Via Michelin pour La Régine. Surprises :
la route qui longe la station a maintenant un nom, Plo de la Jasse. C'est quoi un ou une Plo ?
Tout ce qui concerne la station radio est maintenant floutée, aussi bien sur Google que sur Via Michelin.
La "station radio La Régine" est devenue "Centre de Transmissions de la Marine - La Régine" :
quand la "station radio" devient "centre de transmissions" (ça fait plus classe), cela signifie généralement que le major radio a été remplacé par un officier et que ce dernier a le titre de "commandant".

En bref, nous l' avons eu, tous dans le baba, à baver devant notre télé pour des prunes.

msg 194 corrections : ne pas confondre La Régine et Kerlouan + dissuasion nucléaire  =  trois piliers et non pas quatre.

.../... Toujours en ce mois de janvier 1998, je lus parmi le volumineux courrier officiel que je recevais quotidiennement un discours d' ALFOST qui me fit grand plaisir. En voici le meilleur passage :

"Avec les SNLE et les missiles, les transmissions (Rosnay, Sainte-Assise, Kerlouan et La Régine) constituent, par leur crédibilité et leur rôle dans la mise en œuvre de la FOST, le troisième pilier de la dissuasion".

Si c'est ALFOST lui-même qui le dit ...

Pour en revenir au Tour de France, France 2 avait sans doute donné consigne aux hélicos et au commentateur de ne transmettre aucune vue aérienne de la zone et de ne faire aucun commentaire sur la station radio et son rôle dans la dissuasion.

Peut être aussi que tout bonnement, les hélicos étaient "interdits de séjour" dans la zone

Tous les hélicos se sont posés dans un champ entre Lautrec et Revel, donc ravitaillement mais aussi interdiction de survol de la zone concernée et donc aucune image du lac de St Féréol, ni encore de la chaine des Pyrénnées, qui est trés bien vu au niveau du Plo de la Jasse, sachant que le Plo en langue Sudiste est un plateau, à ne pas confondre avec Puech, Puig, Pog, ou encore Puy qui n'est qu'une hauteur, une colline plus ou moins remarquable. La Jasse, étant un lieu dit, faisant référence à des bois et futaies.
Il n'y a eu qu'un hélico qui faisait le survol du peloton et des échappés, tous les autres hélicos ont repris leur vol juste après Saissac dont on a vu les ruines du château avant de rallier et stationner pour plus de 24h à l'aérodrome de Carcassonne Salvaza. Demain tout cette batterie de ventilateurs reprendra l'air direction le sud et les Pyrénnées.

Enfin des explications !

un grand Merci à 3ème Ligne pour ces explications sur le mot "plo", sur le mot "Jasse" et sur l'absence de vues aériennes entre Revel et Saissac durant l'étape d'hier. Cela n'empêche, quand les cyclistes ont longé la station par la route "plo de la Jasse", il n'était pas interdit au commentateur de France 2 - par ailleurs excellent - de dire quelques mots sur la station radio de La Régine et son pylône plus haut que la Tour Eiffel. 

Quand Solférino a été inauguré, les "autorités" étaient beaucoup moins discrètes. Elus locaux et journalistes étaient invités. Ils ont même été autorisés à pénétrer dans le bunker semi-enterré. La puissance de l'émetteur, information classée, a été révélée par une très haute autorité militaire.
Va comprendre : parfois, on communique à tout va, au risque d'en faire trop (divulgation d'infos classifiées) et d'autres fois, c'est le black-out total ... pas toujours justifié. 

Revenons aux cyclistes.
Pas ceux du Tour de France, ceux de La Régine (msg 183) :

Photo Max Péron
La Régine 1993-1995, j'ai coupé la photo pour mieux voir les cyclistes.
En haut à gauche, de profil, Créquis.
Mallet, à droite toute, rang du milieu, juste au-dessus du décoré DEFNAT.
Chaunier, 3ème en haut à gauche. Quand il a retrouvé son vélo accroché en haut d'une grue, il avait perdu son beau sourire.
Ma pomme en bas à gauche.

Juste à côté de Mallet et lui aussi avec des Ray-Ban, Plard, notre sécuritar. Sa jeune épouse seychelloise était ma-gni-fi-que, une vraie reine de beauté. Quand elle venait à la station, on ne voyait qu'elle. Un peu comme Madame Stergios (Tahitienne) à la Pointe-des-Sables dans les années 84-87. Ceux qui l'ont connue me comprendront.
Après La Régine, Plard a quitté la Marine pour retourner aux Seychelles. Il avait trouvé du boulot comme responsable de la sécurité dans une brasserie. Veinard.

Je croyais qu'une "jasse" était une sorte d'étable de montagne pour abriter les troupeaux en transhumance ???.

Tu en connais des choses, Michel. Perso, je suis bien incapable de confirmer ou d'infirmer.
"Plo de la Jasse" à La Régine : contrairement à beaucoup d'autres (avenue du général X, etc.), cette adresse doit être unique en France !

de mémoire pendant Herakles pendant le tour méditerranéen il était interdit de filmer l'arsenal et le fort de six- fours lors de l'arrivée au Faron

"Plo de la Jasse" à La Régine

Si plo veut dire plateau en occitan il y a du avoir autrefois une jasse à cet endroit qui peut être était une halte pour les transhumants.

La canicule, on en parle beaucoup en ce moment.

Par rapport à La Lauzette, heureux marins de La Régine et de son microclimat.

En hiver, les conditions climatiques sont assez difficiles et les chutes de neige sont très fréquentes. La Lauzette au téléphone : Il neige à La Régine ? Pas possible ! Un ou deux ans avant mon arrivée, la station a été coupée du reste du monde et a dû être ravitaillée par hélicoptère, la route d'accès étant bloquée. Une autre fois et toujours en hiver, un amiral venu de Toulon dut rebrousser chemin et se contenter de La Lauzette, sa voiture s'avérant incapable d'accéder à la station.

En été, c'était l'inverse, forte chaleur et moustiques à La Lauzette alors qu'au même moment à La Régine, nous bénéficiions d'une agréable fraicheur sans aucun moustique. Pour cette raison et sans doute quelques autres, aucun marin de La Régine ne voulait permuter avec un marin de La Lauzette. Par contre, dans l'autre sens ...
Tout ceci, c'était dans les années 90. Aujourd'hui, avec le changement climatique, en est-il toujours de même ? Je l'ignore.

Le Tour de France passe aujourd'hui par Limoux. A France Sud, pour toutes les réceptions officielles, le traditionnel champagne était remplacé par de la blanquette de Limoux. Mais pas n'importe quelle blanquette, une cuvée spéciale "Centre de Transmissions Marine France Sud" avec une étiquette spécifique : deux ancres de Marine entrecroisées sur une croix languedocienne rouge, le tout sur fond bleu marine.
Autre avantage non négligeable pour le pacha, ça coûtait beaucoup moins cher pour son traitement de table.
Cette blanquette de Limoux spéciale Marine Nationale n'était pas réservée qu'au pacha. Tout le monde pouvait en commander. Il existait même de très beaux coffrets cadeaux. Pour l'étiquette, j'avais gardé une bouteille - vide ! - en souvenir mais je ne la trouve plus.

msg 161 je croyais qu'il ne manquait que quelques lignes à cet article de "L'indépendant" du 18 octobre 1994 entièrement consacré à une interview du major Henrotel, mon prédécesseur à La Régine. Je viens de m'apercevoir qu'il manque en fait un gros morceau.
Mieux vaut tard que jamais, voici la partie manquante :

"L'indépendant" du 18 octobre 1994
suite de l'article posté dans le message 161
Henrotel, quand il cause, on ne peut plus l'arrêter !
Cette photo a certainement été prise à La Lauzette. A La Régine, il n'y avait aucun officier.

"Marine en Lauragais" : 
à La Régine, pour se différencier de La Lauzette et aussi pour plaisanter, nous nous appelions "Marine des Cammazes".

Oui une Jasse, était une étape des troupeaux, mais surtout un havre tranquille, ombragé, un point d'eau avec des arbres remarquables, il y ainsi beaucoup de jasses des Cévennes à la Montagne Noire. Je me souviens quand j'étais mouflet en Camargue, je voyais les troupeaux de moutons (les fèdes, les bédigues comme on dit en Provencal) monter des plaines de la Crau vers les Alpilles ou les costières du Gard, puis ils remontaient vers les cévennes, broutant tout le long, les chiens avaient du boulot pour rassembler les bestiaux.

Ne pas oublier tout ce que le Champagne doit à l'Aude :
- Tout d'abord Dom Pérignon qui passant par l'abbaye de Saint Hilaire au sud de Carcassonne sur la route de Limoux, fut surpris par un vin pétillant que faisaient les moines de cette abbaye, il se fit expliquer la méthode et la ramena en Champagne, mais ça on vous le dit peu, pas intéressant.
- Et puis ensuite, ne pas oublier les dizaines de camions citernes partant des caves de Limoux, transportant du Chardonnay (ce vin blanc plusieurs fois champion du monde des vins blancs) qui est ainsi acheté par des grandes caves Champenoises, car là haut ils ont le droit aux mélanges, du moment qu'il y a un certain pourcentage dans le mélange provenant des vins de leur région AOC. Aussi, comme le blanc de Limoux s'achète peu cher niveau degré/hectolitre, les grosses maisons n'ont pas de scrupules et font les coupages nécessaires pour que leur vin effervecent vendu plus cher la bouteille leur rapporte au mieux. Mais ça peu le savent, et s'ils le savent ils se taisent.
Tout comme là haut, ils ont la chaptalisation autorisée, alors que les révoltes de viticulteurs du midi dans les débuts du 20ème siècle allaient contre cette méthode, car les piquettes remontées au sucre de betterave, ce sucre qui se transformait alors en alcool, faisait les fortunes des betteraviers du nord de la France, tandis que les viticulteurs du midi se serraient la ceinture, aussi ça avait bardé et mème la troupe avait du intervenir sur odre de Clémenceau.

Les grandes maisons de champagne font des mélanges et adjonctions de liqueur de champagne pour avoir un goût suivi et identique d'une année sur l'autre malgré les inégalités des récoltes. Il y a à Reims et Epernay des maitres de chaix spécialistes pour réaliser cette alchimie. C'est une pratique courante qui est autorisée.

Un "pol" et une "jasse" (pol de la jasse : nom de la route qui longe la station) ? 
Quel rapport entre la blanquette de Limoux, breuvage officiel du CTM France Sud, et le champagne ?
En partant du sujet "station radio La Régine", on apprend plein de choses.
Merci à tous et Merci ACB.

En deux affectations à La Lauzette, Gillou n'a été qu'une seule fois à La Régine (msg précédent).

Venez visiter La Régine, c'est gratuit.

Tous les marins de La Régine connaissaient La Lauzette. Toute visite médicale, toute formalité administrative ou militaire nous obligeait en effet à descendre à La Lauzette. Par contre, la très grande majorité des marins "d'en bas" n'avait jamais mis les pieds à La Régine. Sur le plan professionnel, ils n'avaient effectivement aucune raison de le faire. Par ailleurs, entre les carrés OM/OMS de La Régine et de La Lauzette, il n'y avait quasiment aucune relation, aucune invitation (contrairement à la Pointe-des-Sables, je n'étais pas président du carré, c'était mon adjoint). Pourtant, nous appartenions tous à la même unité, le CTM France Sud.

Launay et moi trouvions cette situation un peu aberrante et décidâmes d'y remédier en organisant des visites de La Régine pour les syracusiens, secrétaires, fourriers et autres transmetteurs de La Lauzette. Cela était d'autant plus intéressant que l'immense bunker semi-enterré de Solférino, la future station d'émission LF, était quasiment terminé. Sans parler de cette immense antenne, plus haute que la Tour Eiffel, que tout le monde pouvait voir de l'autoroute mais que personne - ou presque - de La Lauzette n'avait jamais vue de près.
Chaque visite était suivie d'un pot de l'amitié où j'allais saluer chacun de nos invités, discuter avec eux et répondre à leurs questions.

pin's officiel du CTM France Sud

En partant du sujet "station radio La Régine", on apprend plein de choses.

Oui, Max mais on risque de s'attirer les foudres de nos administrateurs qui ne gouttent pas particulièrement les hors sujets On vit dangereusement !

Michel, sur la (petite) Mer des Cammazes, le navire La Régine dérive parfois un peu à bâbord ou à tribord mais au final, il reprend toujours le bon cap.

Cela dit, quand je vois sur une carte de 2022 que la route qui longe la station radio La Régine - qui n'avait aucun nom - s'appelle aujourd'hui "Pol de la jasse", il est me semble-t-il normal que je demande sur ACB si quelqu'un peut me dire ce que cela signifie. 

Par ailleurs, il n'est pas inintéressant de savoir qu'il existe un lien entre la blanquette de Limoux cuvée spéciale "Centre de Transmissions Marine France Sud" et le beaucoup plus prestigieux champagne.

Merci aux intervenants d'avoir éclairé ma lanterne.

Bien vu, GILOU, les services TER  rebaptisés TVL puis STIR ont toujours été constitués d'entités indépendantes et géographiquement éloignées les unes des autres : pc télec toujours très proche du bon Dieu, du Comar ou du Prémar, stations réception et émission perdues en pleine campagne, en pleine forêt ou au beau milieu de la brousse. 
Chacun vivait sa vie sans s'occuper des autres. Les stations radio isolées ne recevaient aucune visite. Ou presque. C'était comme ça.

D'un côté (les stations radio isolées), on disait "Pour vivre heureux, vivons cachés". 
D'un autre côté, vivre quotidiennement près du bon Dieu peut aussi présenter quelques avantages non négligeables :
à l'occasion de la réunion d'harmonisation de la notation annuelle de l'ensemble du personnel de France Sud, je me suis aperçu que dans le grade de quartier maître, la meilleure notation de tout le CTM avait été attribuée à la toute jeune QM2, secrétaire particulière du commandant.
Cette notation exceptionnelle ayant été faite par le pacha lui-même, personne dans l'assemblée n'a évidemment osé la remettre en cause.

Pour France Sud et les STIR, une des solutions pour que les personnels des différents services et des stations radio isolées se connaissent mieux serait d'organiser de temps en temps de grandes manifestations très conviviales qui réunissent l'ensemble du personnel pour des activités festives, récréatives ou sportives : fête de la Saint-Gabriel, patron des transmissions (tradition malheureusement disparue), olympiades, sorties d'oxygénation, Noël, etc
Mais tout ça, c'est du niveau commandant.
A France Sud, rien de tout ça ne se faisait, même pas pour Noël ou le Nouvel An : c'était chacun chez soi.

Au STIR Atlantique, il y avait chaque année les Olympiades au Cranou. Tout le STIR était présent.
Au STVL Lorient, tous les deux mois environ, il y avait une sortie d'oxygénation pour l'ensemble du personnel, suivie d'un repas de corps avec rosé et planteur très léger à volonté. L'après-midi, chacun faisait ce qu'il voulait : pétanque, volley, etc ou sieste.
A France Sud, rien.

A La Régine, on se gérait nous-mêmes : sortie OM/OMS à Andorre ou, avec l'aide financière de la directrice des foyers, sorties équestres dans la Montagne Noire, sorties rafting ou canyoning pour l'équipage, priorité étant donnée aux appelés.
Dans le cadre du sport obligatoire, sorties ski en hiver aux Monts d'Olmes pour l'ensemble du personnel de La Régine (repas fournis par le commis, bus Marine fourni par La Lauzette). 
Cela me faisait énormément plaisir de voir le bonheur des jeunes matelots, surtout des appelés originaires des DOM/TOM. Certains d'entre eux voyaient la neige pour la première fois de leur vie. 
Sur les pistes, pendant les heures ouvrables : "Vous êtes dans la Marine ? Et en service ? Non, j'vous crois pas !" 

Il devait y avoir du plaisir à être sous les ordres du major Perron

Michel, pour certains, peut-être bien que oui mais pour d'autres, peut-être bien que non.
PS. je ne suis pas Normand.

Quand j'ai reçu ma toute dernière notation, celle de 1999, par courrier recommandé avec AR (j'étais en retraite !), je me souviens que le pacha du STIR Atlantique avait écrit dans son commentaire qu'une de mes principales préoccupations, en dehors évidemment de la disponibilité opérationnelle de la station, était le bien-être de mon équipage. Cela m'avait beaucoup surpris car il ne venait jamais à Kerlouan. 
Avait-il des espions sur place ? Interrogeait-il tous les marins de Kerlouan qui passaient par le STIR ? Le mystère demeure.

Max Péron,
Du moment que la notation est positive, j'imagine les bons souvenirs de tous ces marins, encore aujourd'hui ils ont du bon à racontés.

Effectivement, Momo d'autant que la mémoire est sélective et optimiste, on à tendance à ne se souvenir que des bons moments pour oublier les mauvais.

C'est vrai, on ne se souvient que des bons souvenirs. Le meilleur souvenir de toutes mes années Marine, c'est le Commandant Bourdais. Pourtant, c'était une affectation campagne "sans famille". Va comprendre.

Suite de l'inauguration en grande pompe de la station d'émission LF Solférino en 1994

La Régine 1994 : ça, c'était le minimum à faire mais ce n'était pas suffisant.

Comme l'ont rappelé à juste titre Michel et Nono (msg 152 et 153), je n'ai pas toujours été un chef de station parfaitement obéissant. 
Après le Tour de France, nouvelle petite entorse au règlement ... mais toujours pour la bonne cause, le bien-être de l'équipage et la meilleure cohésion possible entre Equipage / OM-OMS et Service Général / Fusiliers marins.

Seuls Mallet, Créquis et moi avions été invités à la méga réception organisée à La Lauzette. Thomson-CSF tenait absolument à remercier TOUS les marins de La Régine. Durant ces quatre années de travaux, côté militaires, c'est quand même eux qui avaient le plus donné de leur personne, qu'ils soient matelots ou officiers mariniers, appelés ou engagés, cuisiniers, motels, mécaniciens, électriciens, radios ou fusiliers marins.
Pour remercier l'ensemble du personnel de La Régine, un (très) grand repas de corps, payé par Thomson-CSF, fut donc organisé dans les sous-sols de la station d'émission HF, seul endroit sur base où l'on pouvait réunir simultanément autant de monde (120 marins environ moins ceux de quart en HF, LF et à l'aubette). 

Le commandant Launay ne voulait pas que de l'alcool soit servi aux matelots et quartiers maîtres, pas même de la blanquette de Limoux ou du vin rosé. Aujourd'hui, il y a prescription et je peux l'avouer : je lui ai désobéi et, même avec le recul, je ne le regrette pas.