Bonjour à tous,
Gene, Nono, JC Laffrat et tabletop83 (voir spé transmetteur), vous venez d'entamer là un vaste sujet. On pourrait en parler pendant des heures.
Alors, les radios, exploitants ou techniciens ? Les deux mon capitaine !
Durant toute notre carrière, de matelot BE à major, nous pouvions tout aussi bien être affectés dans une station d'émission, une station de réception, voire un Crax ou le Berry, un Contrôle TER / SCMN / SCAE ou AMF plus, évidemment, les bâtiments de surface, du plus petit jusqu'au plus gros. Qui avait-il de commun entre un radio affecté dans un Crax et un autre affecté dans une AMF Electronique ? Rien, hormis l'insigne TSF. Pourtant, officiellement, les deux étaient interchangeables.
Entièrement d'accord avec Nono pour donner un grand coup de chapeau aux SM radio non BS, souvent jeunes, affectés comme patron radio sur des petits bâtiments comme, par exemple, les patrouilleurs stationnés outre-mer. Il n'y avait ni trafi, ni détecteur, ni deasm. C'est le radio qui cumulait toutes ces fonctions.
Ne nous voilons pas la face. Aux Bormettes, que disaient les élèves BS radio en parlant des élèves BS transmetteurs ? Pas forcément des choses très gentilles. Et pourquoi ?
Pour être admis au BS radio, il fallait réussir au concours d'entrée. Déjà, AVANT même ce concours, pendant plusieurs mois, préparation par correspondance, aidé, si possible, par un électronicien et supervisé par le chef de service. Ensuite, à ceux qui étaient reçus, l'école des radios nous obligeait à suivre une "remise à niveau" math / élec avant de rejoindre Les Bormettes.
Le cours durait neuf mois, c'est-à-dire une année scolaire. En math et électronique, ça démarrait très vite et très fort. Pour ceux qui avaient fait un lycée technique, c'était fastoche. Pour d'autres, comme moi, c'était plus difficile. Nous restions très souvent en études juqu'à 22H00, voire plus. Grâce à l’entraide et la solidarité entre élèves, nous nous en sortions. Merci Ferriol, Turpin, Cloarec et quelques autres.
Pendant ce temps, dites-moi si je me trompe, les élèves BS trans n'avaient que quatre mois de cours. Pas de cours par correspondance avant le BS, pas besoin d'étude le soir. Tard le soir, quand nous allions dans la salle de télévision, toutes les meilleures places étaient déjà squattées depuis longtemps par les transmetteurs.
Au BS radio, comme les transmetteurs, nous avions toujours des cours sur l'exploitation des transmissions. C'est l'instructeur trans lui-même qui nous l'a avoué, à son grand regret : dans ces matières pourtant 100 % trans, les élèves BS radio avaient de meilleures notes que les élèves BS transmetteurs !
Tout ceci explique les grincements de dents des élèves BS radio vis-à-vis de leurs collègues et souvent amis élèves BS transmetteurs. Nous avions TOUS - je dis bien TOUS - l’impression qu'on leur donnait le BS alors que beaucoup d'entre nous avaient galéré dur et longtemps pour l'obtenir. Peut-être, probablement, avions nous tort mais c'était comme ça.
Si l'école des BS transmetteurs n'avait pas été aux Bormettes, les choses auraient été certainement différentes.
J'insiste sur le fait que ce ne sont pas les personnes qui sont en cause mais le système de l'époque. Les Transmetteurs étaient nos indispensables collègues de travail, souvent nos copains de sortie et parfois même nos amis dans la vie. J'en ai.