par Max Péron Dim 29 Nov 2020 - 12:16
Décidément, le trafic est très intense sur la fréquence "spécialité radio".
Par curiosité, je viens de ressortir mes agendas 1976 et 1978 du Cdt Bourdais. Je lis :
- lundi 4 octobre 1976 (Djibouti) : payé deux trimestres St Lys radio au PM fourrier
- mercredi 3 novembre 1976 (Djibouti) : mise à jour des comptes Interflora
- mercredi 15 mars 1978 (île Maurice) : comparer nos tarifs Saint-Lys Radio avec ceux du Victor Schoelcher
- mercredi 14 avril 1978 (La Réunion) : payé ce jour 118,60 FF au MP fourrier Mathon, redevances St Lys radio 1er trimestre
etc etc
Saint-Lys Radio, c'était les communications radiotéléphoniques privées mais c'était aussi l'expédition de télégrammes privés.
INTERFLORA : je l'avais complètement oublié celui-là. Par radio, on pouvait également envoyer des fleurs n'importe où dans le monde. Au PC radio, nous avions le catalogue et les tarifs Interflora. Si j'ai bonne mémoire, la comptabilité n'était pas en francs or mais en "fleurin", contraction de fleur et de florin. Le siège de cette société internationale était peut-être aux Pays-Bas ?
(1976-1979) .../... Au PC radio, l'attente était parfois assez longue (de nombreux navires appelant en même temps) et un radio était toujours présent durant toute la durée de la communication (chef de quart ou moi-même). Exceptionnellement, il m'est arrivé de refuser : par exemple, exercice important en cours nécessitant la disponibilité de tous mes émetteurs-récepteurs HF.
Un jour, j'ai refusé Saint-Lys radio à un officier chef de service qui voulait téléphoner à son épouse. Ce refus de ma part était uniquement motivé par des problèmes techniques ponctuels. Je ne voulais pas prendre le risque de mettre mon émetteur principal en panne pour des liaisons radio non prioritaires à caractère personnel. Cinq minutes plus tard, le président du carré officiers vint me voir. Je confirmais et maintenais mon refus. Dernier recours, le commandant en personne vint me voir pour essayer de me faire fléchir. Il aurait très bien pu me donner un ordre. J'aurais obéi, évidemment.
Je lui expliquai longuement les raisons de mon refus. Il m'écouta sans dire un mot et me répondit simplement : "Je vous fais confiance".
Dans les jours et les semaines qui suivirent, aucun officier ne me tint rigueur de ce comportement.
Lors de la chambre qui suivit, je reçus une très très bonne notation et d'excellentes appréciations.
Précisions :
le commandant était de spécialité Trans. Avant le Bourdais, il était chef de la Division Transmissions au Centre d' Entrainement de la Flotte à Toulon. Ensuite, après avoir dirigé, entre autres, la DPMM, il terminera sa carrière avec cinq étoiles. Je l'ai revu à La Régine mais ceci est une autre histoire.
Mon chef de service n'était pas breveté Trans, c'était l'officier Det. Ce jour-là, il était resté complètement à l'écart.