Pour revenir sur la lenteur de l"avancement de MAX, je me souviens que lorsque nous faisions le cours de radio navigant dans la RAF en 1945 . A l'issue de ce cours, les radios volants mitrailleurs de l'Aéronautique navale étaient promus quartiers-maîtres et ceux de l'armée de l'Air promus sergents d'office. Cette inégalité créa un problème psychologique que le capitaine de frégate Durand Couppel de Saint-Front, commandant l'Aéronautique navale en Grande-Bretagne, mit en lumière dans une note du 21 septembre 1944 adressée au contre-amiral, commandant les Forces navales en Grande-Bretagne. Cette note, concernait également les mitrailleurs-bombardiers et les pilotes. Il faudra attendre plusieurs années avant que ce genre de problème ne soit réglé......
Mais Perso j'ai pas eu à me plaindre, j'ai fait une moitié des cours en GB , un passage accéléré à l'Ecole TER de Porquerolles et devenu matelot breveté ; j'ai été promu QM2 le jour où j'ai reçu mon insigne de volant à l'EPV Lartigue le 07 11 1946 , à 20 ans . Je suis passé SM2 en Indo le 07 05 1947, et ensuite promu SM1 le 01 07 50 et Mtre le 01 04 1951 à la BAN Agadir.
Dans la pratique , en escadrille les radios navigants de l"AA faisaient le même boulot que nous en vol , mais dans l'AA il existait la spé de mécanicien radio, et ce sont ces gus qui faisaient le boulot en atelier, les visites périodiques etc ... Tandis que dans l'Aéro comme il n'y avait pas de radios au sol, c'étaient les volants qui entre leurs missions faisaient le boulot en atelier. Car les radios du Service G ne connaissaient pas le matériel de bord des aéronefs et aucun radio du SG n'était affecté dans les BAN.....
L'avantage c'est d'être devenu polyvalent .... Ce qui m'a bien servi par la suite quand, devenu civil, je suis entré à l'Electronique Dassault. Avec en plus le côté biroute et couteau propre aux Marins .... ça aide ...
Saut les copains
JC
- Spoiler:
Réminiscences des cours en GB
Wireless operator : (Opérateur radio)
La formation en vol est effectuée sur la base R.A.F. de Madley (Herefordshire) . Plusieurs milliers d'élèves de toutes nationalités passent par cette école de 1941 à 1946, soit environ 2800 radios au sol et 1200 radios volants. L'instruction est presque exclusivement technique. Des cours et exercices au sol préparent aux exercices en vol. La durée du stage est de six mois avant l'affectation en unité.
La formation au sol porte sur la reconnaissance des avions (il s'agit de ne pas tirer sur un ami, mais aussi de tirer à temps sur un ennemi), l'armement (mitrailleuse et pistolet lance-fusée), l'étude des postes radio utilisés, l'étude de l'organisation des communications aériennes, les procédures de radiotélégraphie, les manipulations des appareils (pour atteindre les minima requis en vitesse d'utilisation), et l'emploi du radiogoniomètre.
Les vol sont consacrés à l'utilisation des équipements et des appareils radio, y compris les changements de fréquences, l'emploi de la radiogoniométrie, la tenue d'un livre de bord. Ces exercices nécessitent environ dix heures sur Dominie et environ cinq heures sur Proctor IV.
Les matériels utilisés sont ceux en service dans la R.A.F. ou la F.A.A. , à savoir : les radios Marconi TR 1154 et 1155 (ce dernier permettant les relevés goniométriques), le poste VHF TR 1143, les mitrailleuses Browning de calibre 303.
Là encore, il est nécessaire d'obtenir une note minimum de 60% aux tests au sol et en vol pour recevoir le brevet. En morse, il faut transmettre et recevoir dix-huit mots à la minute, et, avec la lampe Aldis, huit mots à la minute.
Soixante avions Proctor IV et dix-huit Dominie sont stationnés sur la base de Madley pour l'entraînement des radios-volants.
L'Aéronautique navale ayant demandé à la R.A.F. que ses radios-volants soient également des mitrailleurs qualifiés, les marins, munis du brevet de "Wireless operator" rallient ensuite l'Ecole des mitrailleurs.
• Air gunnery school (Ecole des mitrailleurs) :
Cette école est située dans la base R.A.F. de Barrow-on-Furness. Pendant deux mois, les élèves volent environ seize heures sur Wellington et pratiquent des tirs réels sur cibles et des tirs sur avions simulés par caméras.
Les vols d'entraînement alternent avec des cours et des exercices au sol. Les sujets traités sont la recognition (reconnaissance des avions amis et ennemis), l'étude des armes utilisées, y compris le démontage et le remontage avec les yeux bandés, la pyrotechnie et les munitions, les tourelles et les mitrailleuses Browning, le repérage.
Une note minimum de 60% est toujours exigée pour les tests au sol ou en vol. A l'issue de ce dernier stage les élèves reçoivent le brevet de WAG Wireless Air Gunner et l'insigne en tissu correspondant. A part de très rares exceptions dues à des actes d'indiscipline graves, tous les élèves français formés en GB et destinés à l'Aéronautique navale reçurent leur brevet de radio volant mitrailleur .