Piquer l’heure à cloche
Les apprentis timoniers, en 1950, et dont je faisais partie, ont appris à piquer l’heure ; les manœuvriers aussi peut-être ?
Il s’agissait, avant que les pendules ne soient répandues dans le bord, avant la généralisation des montres de gousset, puis des montres bracelets, d’informer l’équipage de l’heure à bord.
Ces signaux était fait avec la cloche ; chaque bâtiment en possédant une.
Quand je rentrai dans la marine, en 1950, piquer l’heure était déjà tombé en désuétude ; nous l’apprenions tout de même.
Par un post, il y a quelques mois, j’ai essayé de retrouver ces signaux auprès de quelqu’un d’entre nous, rechercher qui aurait pu s’en souvenir. Je n’ai pas eu de réponse.
Je pense avoir retrouvé ce code en relisant Jacques London : les pirates de San-Francisco, (seconde partie = histoires de la mer)
JL écrit : à midi, après les huit coups de cloche… (dans la nouvelle : faire route à l’ouest.
Avec ce dont je me rappelais, j'en ai déduit que :
Le cycle de ces coups de cloche est de quatre heures,
Zéro à quatre, quatre à huit, huit à douze, douze à seize, seize à vingt, vingt à vingt-quatre.
Zéro heure : ding ding, ding ding, ding ding, ding ding.
Zéro heure trente : ding.
Une heure : ding ding.
Une heure trente : ding ding, ding.
Deux heures : ding ding, ding ding.
Deux heures trente : ding ding, ding ding, ding.
Trois heures : ding ding, ding ding, ding ding.
Trois heures trente : ding ding, ding ding, ding ding, ding.
Quatre heures : ding ding, ding ding, ding ding, ding ding.
Et l’on reprend tout pareil pour les autres cycles
Si je suis dans l’erreur, n’hésitez pas à me détromper
De nos jours, selon l’ouvrage N° 1 du SHOM (édition 1977), la cloche sert pour les signaux de brume.
André Pilon
Dernière édition par PILON le Dim 22 Juin 2008 - 23:51, édité 1 fois