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REAO, l'écho d'un lointain lagon.
† CYBAL Jacques- PREMIER MAÎTRE
- Message n°276
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Toute mes félicitations Alain...
MONNET William- PREMIER MAÎTRE
- Age : 77
- Message n°277
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Alain ;également toutes mes félicitations .
DEGERAUD dit LE BOSCO- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 77
- Message n°278
REAO
Toutes mes félicitations CHEVALIER BOSCO
† COLLEMANT Dominique- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 78
- Message n°279
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
TOUTES MES FELICITATIONS ALAIN
Bravo :cheers:
Bien cordialement.
Bill
Bravo :cheers:
Bien cordialement.
Bill
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Maître Principal mécanicien Collemant , dit "Bill" dans la sous-marinade / Membre de la section A.G.A.S.M. "Espadon" du Havre / Membre du M.E.S.M.A.T. de Lorient .
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† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°280
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Jean-Claude
Oui, on peut avoir cette impression que j’attends la fin de la récolte de miel pour faire dénazer (ou dénazifier) mon ordinateur, mais la récolte de miel est finie depuis hier.
Alors j’ai plusieurs solutions ; Soit changer le disque dur ; soit changer totalement mon unité centrale qui est sous Windows 98 actuellement, ou bien acheter un ordinateur neuf, mais Pc ou portable ? qui sera sous Windows Vista ; je ne sais que faire pour le moment.
J'ai le mulet en secours (le portable), mais mon scanner n'est pas installé dessus.
André Pilon
Oui, on peut avoir cette impression que j’attends la fin de la récolte de miel pour faire dénazer (ou dénazifier) mon ordinateur, mais la récolte de miel est finie depuis hier.
Alors j’ai plusieurs solutions ; Soit changer le disque dur ; soit changer totalement mon unité centrale qui est sous Windows 98 actuellement, ou bien acheter un ordinateur neuf, mais Pc ou portable ? qui sera sous Windows Vista ; je ne sais que faire pour le moment.
J'ai le mulet en secours (le portable), mais mon scanner n'est pas installé dessus.
André Pilon
† tataio- PREMIER MAÎTRE
- Age : 77
- Message n°281
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
félicitations Alain
tataio
tataio
A FA'A HEIMOE TO OE ORA, E HA'A MAU TEIE MOE -
Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité - citation de St Exupery
† LE ROUX Robert- MATELOT
- Age : 83
- Message n°284
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Toutes mes Félicitations, Alain, pour cette Décoration dans l'Ordre National du Mérite.
Lors de mon prochain passage à Concarneau, je ne manquerai pas de faire un additif sur la plaque de rue.
Lors de mon prochain passage à Concarneau, je ne manquerai pas de faire un additif sur la plaque de rue.
jean-claude BAUD- MAÎTRE PRINCIPAL
- Age : 83
- Message n°285
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Bosco, je constate que la gamelle a été bonne pendant tes périodes de réserves, mais je suis sûr que Madame bosco y est pour quelque chose.. :)
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"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles".
[James Dean]
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°286
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Jean-Claude
J’avais remarqué aussi le résultat, les effets de la bonne gamelle
vu que la veste semblait devenir étroite.
Il y avait, dans la marine, dans les années 50 à 60, l’amiral Barjot, celui qui a commandé l’expédition de Suez en 56, donné son nom à une cité de l’ouest toulonnais ; tataio et poria, petit et gros, il avait, paraît-il, interdit à ses photographes de le prendre de profil.
André Pilon
J’avais remarqué aussi le résultat, les effets de la bonne gamelle
vu que la veste semblait devenir étroite.
Il y avait, dans la marine, dans les années 50 à 60, l’amiral Barjot, celui qui a commandé l’expédition de Suez en 56, donné son nom à une cité de l’ouest toulonnais ; tataio et poria, petit et gros, il avait, paraît-il, interdit à ses photographes de le prendre de profil.
André Pilon
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°287
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Reao 1967.
La baleinière d’une goélette commerciale vient de se poser sur le récif, elle est chargée de bois léger pour construction, du bois qui servira à édifier un ou plusieurs farés.
Point n’est besoin ici de grosses poutres pour les charpentes, comme en France.
Le déchargement est commencé, ces matériaux vont être entreposés sur le rivage, à trente mètres à droite et les « travailleurs » apporteront les sacs de coprah pour refaire un chargement.
Point n’est besoin ici de grosses poutres pour les charpentes, comme en France.
Le déchargement est commencé, ces matériaux vont être entreposés sur le rivage, à trente mètres à droite et les « travailleurs » apporteront les sacs de coprah pour refaire un chargement.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°288
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Le catalina ARWAYS TIKI.
Ce jour-là, disons vers le mois de juin 1967, le catalina qui vient à peu près chaque quinzaine à Reao est annoncé ; il nous amène, comme à l’accoutumée, du personnel de relève, du matériel urgent et quelques vivres.
Nous avons l’habitude d’observer nos hydravions qui font toujours les mêmes manœuvres quand souffle l’alizé, c’est-à-dire : passage au-dessus de la station et plongée sur le lagon.
Ce sont toujours les mêmes appareils, bien sûr, puisque le SLPAC (Service de liaison du Pacifique) en possède deux ou trois à cette époque et on a l’habitude de relever leurs numéros.
Il s’avère que le 32 nous rend visite assez souvent.
Ce matin-là, vers les dix heures, je suis posté vers le Km 5, à partir du village, un lieu qui se trouve en face du poste d’amarrage de l’aéronef sur coffre, et formant plage sableuse pour le débarquement des hommes et du matériel.
Le clapot est modéré et l’appareil se pose sans encombre ; mais je remarque que son numéro de coque n’est pas visible et que sur sa coque, côté bâbord, de part au-dessous des ailes, est inscrit en lettres rouges «Airways Tiki ».
Ah tiens ! se dit-on avec mes camarades qui sont là, on a acheté un nouvel hydravion a une compagnie commerciale du nom de Airways tiki, probablement.
Nous savions qu’en deux ans, la marine avait perdu trois de ses hydravions, deux à Hikueru, l’autre à Reao ; sans gravité sur le plan humain, heureusement.
Nous fûmes détrompés au repas de midi par l’équipage qui nous expliqua que l’hydravion participait au tournage d’un épisode des « Chevaliers du Ciel » qui se déroulait dans l’océan Pacifique.
Un site très intéressant sur les Catalina de l’aéronavale et leur histoire : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et voici ce que l’on peut lire dans le site :
Le 32 participe au tournage d’un épisode du feuilleton télévisé, “les chevaliers du ciel” se passant dans l’océan Pacifique, et à cet effet il est orné d’une inscription rouge, “AIRWAYS TIKI”, de part et d’autre des roues du train principal.
Nous avons l’habitude d’observer nos hydravions qui font toujours les mêmes manœuvres quand souffle l’alizé, c’est-à-dire : passage au-dessus de la station et plongée sur le lagon.
Ce sont toujours les mêmes appareils, bien sûr, puisque le SLPAC (Service de liaison du Pacifique) en possède deux ou trois à cette époque et on a l’habitude de relever leurs numéros.
Il s’avère que le 32 nous rend visite assez souvent.
Ce matin-là, vers les dix heures, je suis posté vers le Km 5, à partir du village, un lieu qui se trouve en face du poste d’amarrage de l’aéronef sur coffre, et formant plage sableuse pour le débarquement des hommes et du matériel.
Le clapot est modéré et l’appareil se pose sans encombre ; mais je remarque que son numéro de coque n’est pas visible et que sur sa coque, côté bâbord, de part au-dessous des ailes, est inscrit en lettres rouges «Airways Tiki ».
Ah tiens ! se dit-on avec mes camarades qui sont là, on a acheté un nouvel hydravion a une compagnie commerciale du nom de Airways tiki, probablement.
Nous savions qu’en deux ans, la marine avait perdu trois de ses hydravions, deux à Hikueru, l’autre à Reao ; sans gravité sur le plan humain, heureusement.
Nous fûmes détrompés au repas de midi par l’équipage qui nous expliqua que l’hydravion participait au tournage d’un épisode des « Chevaliers du Ciel » qui se déroulait dans l’océan Pacifique.
Un site très intéressant sur les Catalina de l’aéronavale et leur histoire : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et voici ce que l’on peut lire dans le site :
Le 32 participe au tournage d’un épisode du feuilleton télévisé, “les chevaliers du ciel” se passant dans l’océan Pacifique, et à cet effet il est orné d’une inscription rouge, “AIRWAYS TIKI”, de part et d’autre des roues du train principal.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°289
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Du nouveau ?
Quand on va à Reao, avec Google earth, on n’y voit pas beaucoup de petits carrés bleus remarquables sur lesquels il faut cliquer pour avoir quelques informations ou photos, comme on voit en quantité par ailleurs parfois.
En ce moment il n’y en a que deux de ces points bleus à Reao ; l’un au nord-ouest, non loin du village qui vous indique l’aérodrome que nous connaissons, et puis une photo du bâtiment de l’escale, pourrait-on dire. Le second de ces points, se trouve au milieu de la photo et sur le lagon. C’est avec celui-là que je suis très surpris, nom seulement on y apprend que l’île s’appelle Reao, mais aussi Natupe ? ! Pour moi c’est du nouveau.
J’ai recherché, consulté, lu et étudié tout ce que j’ai pu trouver sur cet atoll, je n’ai jamais appris qu’il portât d’autre nom que Clermont-Tonnerre qui lui fut donné par son découvreur européen : Duperré, et Reao, qui a pu s’écrire Re Ao, son nom Pomotu.
J’ai longuement discuté avec défunte Aurore Natua qui était la secrétaire, bibliothécaire et archiviste au musée de Tahiti (quand il était en ville), elle ne m’a jamais parlé de cela.
Quelqu’un a-t-il entendu parler de Natupé dans quelque ouvrage qui m’aurait échappé ?
André PilonEn ce moment il n’y en a que deux de ces points bleus à Reao ; l’un au nord-ouest, non loin du village qui vous indique l’aérodrome que nous connaissons, et puis une photo du bâtiment de l’escale, pourrait-on dire. Le second de ces points, se trouve au milieu de la photo et sur le lagon. C’est avec celui-là que je suis très surpris, nom seulement on y apprend que l’île s’appelle Reao, mais aussi Natupe ? ! Pour moi c’est du nouveau.
J’ai recherché, consulté, lu et étudié tout ce que j’ai pu trouver sur cet atoll, je n’ai jamais appris qu’il portât d’autre nom que Clermont-Tonnerre qui lui fut donné par son découvreur européen : Duperré, et Reao, qui a pu s’écrire Re Ao, son nom Pomotu.
J’ai longuement discuté avec défunte Aurore Natua qui était la secrétaire, bibliothécaire et archiviste au musée de Tahiti (quand il était en ville), elle ne m’a jamais parlé de cela.
Quelqu’un a-t-il entendu parler de Natupé dans quelque ouvrage qui m’aurait échappé ?
Tinto- QM 1
- Age : 73
- Message n°290
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
André RODRIGUEZ, Chouf toujours (1967-73).
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°291
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Salut Tinito
J’ai trouvé ce mot de Natupe, avec un tilde espagnol, comme si les dialectes polynésiens employaient ce signe, en cliquant sur le plus grand des carrés bleutés qui apparaissent lorsque l’on fait venir la photo satellite de Reao avec google earth
C’est bien la première fois que j’entends parler de ce mot
Et je voudrais bien en savoir davantage. Je vais chercher plus avant sur internet.
A propos, sais-tu que ton pseudo s’écrit avec un second i comme je l’ai écrit ?
Cordialement.
A Pilon
J’ai trouvé ce mot de Natupe, avec un tilde espagnol, comme si les dialectes polynésiens employaient ce signe, en cliquant sur le plus grand des carrés bleutés qui apparaissent lorsque l’on fait venir la photo satellite de Reao avec google earth
C’est bien la première fois que j’entends parler de ce mot
Et je voudrais bien en savoir davantage. Je vais chercher plus avant sur internet.
A propos, sais-tu que ton pseudo s’écrit avec un second i comme je l’ai écrit ?
Cordialement.
A Pilon
Tinto- QM 1
- Age : 73
- Message n°292
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Salut André,
Oui bien sur que je connais l'appellation de "tinito"..., souvenir de mon court passage à Papeete en 62...!!! Avec ma tête c'était facile à comprendre... Et durant mes séjours en Espagne, avec les autochtones ça a donné " tinto "...( rien à voir avec la couleur de peau...!!!).J'ai eu droit à toutes les variantes internationales de ce mot, lors de mes périples sous toutes les latitudes...!!!
Bon Servimg ne voulant rien savoir, à plus cher ami.
Amicalement.
Oui bien sur que je connais l'appellation de "tinito"..., souvenir de mon court passage à Papeete en 62...!!! Avec ma tête c'était facile à comprendre... Et durant mes séjours en Espagne, avec les autochtones ça a donné " tinto "...( rien à voir avec la couleur de peau...!!!).J'ai eu droit à toutes les variantes internationales de ce mot, lors de mes périples sous toutes les latitudes...!!!
Bon Servimg ne voulant rien savoir, à plus cher ami.
Amicalement.
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André RODRIGUEZ, Chouf toujours (1967-73).
Tinto- QM 1
- Age : 73
- Message n°293
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
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André RODRIGUEZ, Chouf toujours (1967-73).
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°294
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Cinéma à Reao
Comme chaque soir, la seule distraction de la population de l'île, c’est la séance de cinéma en plein air à la station météo et qui commence vers les vingt heures. Quelle que soit la saison, à ce moment de la journée, la nuit est tombée depuis bientôt deux heures. Le public est toujours le même : c'est toute la population de l'atoll - mis à part quelques vieillards qui restent au faré - et le personnel de la station météo. La station détient un appareil de projection de campagne, il est installé à demeure dans une petite cahute en planches recouverte de deux tôles et alimentée en courant électrique. Le ravitaillement en film a lieu tous les quinze jours lors de la rotation de l'hydravion, le lot livré en est d'une vingtaine, ce qui fait plus d'un film par jour. Alors, parfois la séance dure plus longtemps, deux films sont projetés. Ceux qui seront les plus intéressants dans l'ensemble seront revus une seconde, voire une troisième fois, si pour une cause quelconque la liaison est retardée.
Tous les spectateurs s'asseyent ou s'allongent à terre sur le sable encore chaud des calories emmagasinées dans la journée. Certains apportent une chaise, mais la majeure partie d'entre eux est là, allongée sur le sol, dans cette salle improvisée en plein air. Tous les enfants y sont venus, même les derniers nés ; ils sont groupés en famille sur le même peue, la même natte, apportée par une grande sœur. Les nourrissons arrivant endormis dans les bras de leurs mères, n'ont pas lâché le sein qu'ils suçaient pendant le parcours du village au lieu du spectacle. Les mamans recouvrent les bambins d'un paréo ou d'une légère couverture ; ils continueront leur somme à terre, bienheureux.
Bien entendu, les chiens suivent leur maître, leur famille. D'une façon générale, on en compte plus d'une centaine ; la majeure partie est bien sage, ils se couchent près des enfants, surtout les bêtes les plus jeunes. D'autres sont toujours en bagarre au sujet des femelles, car il s'en trouve inévitablement qui ont leur chaleur. Il est donc nécessaire de les chasser à coups de bâtons ou de cailloux car l'on désire du calme, et cela à plusieurs reprises au cours de la soirée.
La population de cette île, comme tous les polynésiens, est très friande de cinéma. Ces gens se divertissent énormément chaque soir et seulement en regardant les images et en fumant leurs cigarettes ; ici en 1967, seules quelques rares personnes comprennent et parlent assez bien la langue française. Ce qui les intéresse le plus, ce sont les westerns, les films de guerre sont de même très prisés, les films comiques également. On peut dire qu'ils aiment tous les films d'actions. Ils en vivent intensément les séquences en les ponctuant d'exclamation et de grands gestes. On sent bien qu'ils se mettent dans la peau des intrépides cavaliers de l'Ouest, dans celle du soldat tueur d'indiens toujours vainqueur ou bien encore dans celle du cow-boy justicier, le redresseur de tort à la gâchette facile. Ils sont en admiration devant les pistolets et les revolvers qu'ils rêvent de posséder. Ils s'esclaffent bruyamment lors de situations cocasses, par contre, les jeux de mots, et pour cause, n'amènent aucune réaction de leur part. Un film d'amour les laissera en général complètement froids.
Tous ces gens-là, sans savoir pourquoi, sont assurément ennemis des Indiens des plaines ; les Westerns ont inculqué aux paumotu la haine du peau rouge. Quand un film présente les indiens comme un peuple qui avait sa civilisation, quand des blancs prennent le parti des tribus afin de défendre leur mode de vie, à ce moment-là, ils n'y comprennent plus rien, on peut en être sûr. Assurément, l'indien est tout d'abord l'individu à abattre. Personne n'a fait comprendre aux paumotu et aux polynésiens en général, qu'ils sont eux, comme les peuples des Amériques, des victimes du colonialisme et de l'appât du gain.
Le lendemain, tous les enfants, dans les rues du bourg, rejouent pour eux-mêmes, autour des bâtiments, les scènes qu'ils ont vues la veille sur l'écran. Dans leurs jeux, aucun ne désire tenir le rôle d'indien ni être placé au poteau de torture ; alors les plus grands font remplir ce rôle aux tout petits.
Quand une scène comporte un ou plusieurs baisers d'amoureux, ou bien d'autres plans osés selon les critères enseignés localement, les jeunes filles baissent rapidement et pudiquement la tête, ferment les yeux en se voilant le visage avec un coin de leur paréo afin de ne pas « voir ça », comme leur a ordonné le premier katekita qui lui, pour donner l'exemple et avoir plus de poids, n'apparaît jamais au cinéma. Il voudrait bien que les jeunes ne s'y rendent pas, mais il ne peut pas s'imposer jusque là. Il faut dire qu'il ne vient que peu souvent à la météo, il enseigne à ses ouailles que c'est un lieu de débauche ; il leur dit que le cinéma, c'est une invention du diable, à ne pas côtoyer. Ce catéchiste retarde de soixante ans ! Par contre comme il a d'excellentes papilles gustatives, il connaît bien ce qui est bon, et le jour ou il se rend à la station, il ne peut s'interdire de passer par la cambuse, il y fait même une longue escale, et comme rituelle, devant le fût de vin rouge. C'est la seule chose qu'il ne peut s’empêcher d’aimer parmi les installations de la météo. C'est un plaisir de le voir vider et remplir son verre, il montre totalement son manque de savoir boire. En fin matois, il s’y présente vers les neuf heures, à l'heure du casse-croûte, alors, une boîte de pâté de lièvre bien arrosé ne lui fait pas peur non plus. Quand il repart vers ses activités, il a acquis un jeu de jambes des plus remarquables. Personne au village ne lui a jamais entendu dire que le vin rouge de la météo est une boisson du diable.
Si, en cours de séance, l'appareil de projection tombe en panne, on peut les entendre tous s'exclamer, avec ces deux mots parfaitement assimilés : « cinéma pourri » ; la majeure partie d'entre eux n'a pas compris, du reste, la définition de cet adjectif qui revient à tout bout de champ sur leurs lèvres dès qu'un ustensile ou un appareil quelconque devient défectueux.
On sait qu'il pleut rarement à Reao, mais, en cas d'intempéries, la séance est annulée, ce qui n'arrive que deux ou trois fois l'an (heureux pays). Par contre, très souvent, dans le flux d'alizé, une averse survient, donnant un mignon petit arrosage. L'opérateur arrête son appareil et en attend la fin dans sa guitoune, pendant que chacun s'empresse de courir à l'abri sous les auvents des bâtiments de la météo, nourrisson au bras, couvertures, peue et oreiller à la main ; c'est un déménagement ultra rapide. Au bout de quelques minutes, l'averse ayant cessé aussi vite qu'elle est apparue, chacun reprend sa place après avoir enlevé le sable humidifié par l'eau du ciel et afin de retrouver, au-dessous, la couche encore chaude, ce qui permet de s'y allonger à nouveau bien au sec et encore de façon douillette.
Inévitablement, quand la projection est terminée, vers vingt-deux heures, au moment de partir, une moitié des spectateurs sont endormis. Il faudra en réveiller beaucoup. Certains continueront leur nuit ici, recouvert de leur paréo, dans la douceur de la nuit tropicale et sur ce sable qui ne deviendra vraiment à peine frais qu'en fin de nuit.
Les villageois rentrent alors chez eux par le chemin qui serpente entre les cocotiers. Dans l'ombre de ces arbres, les garçons cachés derrière les troncs attendent les jeunes filles qui arrivent par deux ou trois, riant et commentant les images qu'elles ont vues. Chacune se demande en secret quel garçon jettera son dévolu sur elle ; ou bien lequel lui donnera rendez-vous au faré pour un duo motoro. Ou bien encore qui, caché derrière un arbre va la tirer par le bras pour la conduire à l'écart dans le sous-bois.
André Pilon
Tous les spectateurs s'asseyent ou s'allongent à terre sur le sable encore chaud des calories emmagasinées dans la journée. Certains apportent une chaise, mais la majeure partie d'entre eux est là, allongée sur le sol, dans cette salle improvisée en plein air. Tous les enfants y sont venus, même les derniers nés ; ils sont groupés en famille sur le même peue, la même natte, apportée par une grande sœur. Les nourrissons arrivant endormis dans les bras de leurs mères, n'ont pas lâché le sein qu'ils suçaient pendant le parcours du village au lieu du spectacle. Les mamans recouvrent les bambins d'un paréo ou d'une légère couverture ; ils continueront leur somme à terre, bienheureux.
Bien entendu, les chiens suivent leur maître, leur famille. D'une façon générale, on en compte plus d'une centaine ; la majeure partie est bien sage, ils se couchent près des enfants, surtout les bêtes les plus jeunes. D'autres sont toujours en bagarre au sujet des femelles, car il s'en trouve inévitablement qui ont leur chaleur. Il est donc nécessaire de les chasser à coups de bâtons ou de cailloux car l'on désire du calme, et cela à plusieurs reprises au cours de la soirée.
La population de cette île, comme tous les polynésiens, est très friande de cinéma. Ces gens se divertissent énormément chaque soir et seulement en regardant les images et en fumant leurs cigarettes ; ici en 1967, seules quelques rares personnes comprennent et parlent assez bien la langue française. Ce qui les intéresse le plus, ce sont les westerns, les films de guerre sont de même très prisés, les films comiques également. On peut dire qu'ils aiment tous les films d'actions. Ils en vivent intensément les séquences en les ponctuant d'exclamation et de grands gestes. On sent bien qu'ils se mettent dans la peau des intrépides cavaliers de l'Ouest, dans celle du soldat tueur d'indiens toujours vainqueur ou bien encore dans celle du cow-boy justicier, le redresseur de tort à la gâchette facile. Ils sont en admiration devant les pistolets et les revolvers qu'ils rêvent de posséder. Ils s'esclaffent bruyamment lors de situations cocasses, par contre, les jeux de mots, et pour cause, n'amènent aucune réaction de leur part. Un film d'amour les laissera en général complètement froids.
Tous ces gens-là, sans savoir pourquoi, sont assurément ennemis des Indiens des plaines ; les Westerns ont inculqué aux paumotu la haine du peau rouge. Quand un film présente les indiens comme un peuple qui avait sa civilisation, quand des blancs prennent le parti des tribus afin de défendre leur mode de vie, à ce moment-là, ils n'y comprennent plus rien, on peut en être sûr. Assurément, l'indien est tout d'abord l'individu à abattre. Personne n'a fait comprendre aux paumotu et aux polynésiens en général, qu'ils sont eux, comme les peuples des Amériques, des victimes du colonialisme et de l'appât du gain.
Le lendemain, tous les enfants, dans les rues du bourg, rejouent pour eux-mêmes, autour des bâtiments, les scènes qu'ils ont vues la veille sur l'écran. Dans leurs jeux, aucun ne désire tenir le rôle d'indien ni être placé au poteau de torture ; alors les plus grands font remplir ce rôle aux tout petits.
Quand une scène comporte un ou plusieurs baisers d'amoureux, ou bien d'autres plans osés selon les critères enseignés localement, les jeunes filles baissent rapidement et pudiquement la tête, ferment les yeux en se voilant le visage avec un coin de leur paréo afin de ne pas « voir ça », comme leur a ordonné le premier katekita qui lui, pour donner l'exemple et avoir plus de poids, n'apparaît jamais au cinéma. Il voudrait bien que les jeunes ne s'y rendent pas, mais il ne peut pas s'imposer jusque là. Il faut dire qu'il ne vient que peu souvent à la météo, il enseigne à ses ouailles que c'est un lieu de débauche ; il leur dit que le cinéma, c'est une invention du diable, à ne pas côtoyer. Ce catéchiste retarde de soixante ans ! Par contre comme il a d'excellentes papilles gustatives, il connaît bien ce qui est bon, et le jour ou il se rend à la station, il ne peut s'interdire de passer par la cambuse, il y fait même une longue escale, et comme rituelle, devant le fût de vin rouge. C'est la seule chose qu'il ne peut s’empêcher d’aimer parmi les installations de la météo. C'est un plaisir de le voir vider et remplir son verre, il montre totalement son manque de savoir boire. En fin matois, il s’y présente vers les neuf heures, à l'heure du casse-croûte, alors, une boîte de pâté de lièvre bien arrosé ne lui fait pas peur non plus. Quand il repart vers ses activités, il a acquis un jeu de jambes des plus remarquables. Personne au village ne lui a jamais entendu dire que le vin rouge de la météo est une boisson du diable.
Si, en cours de séance, l'appareil de projection tombe en panne, on peut les entendre tous s'exclamer, avec ces deux mots parfaitement assimilés : « cinéma pourri » ; la majeure partie d'entre eux n'a pas compris, du reste, la définition de cet adjectif qui revient à tout bout de champ sur leurs lèvres dès qu'un ustensile ou un appareil quelconque devient défectueux.
On sait qu'il pleut rarement à Reao, mais, en cas d'intempéries, la séance est annulée, ce qui n'arrive que deux ou trois fois l'an (heureux pays). Par contre, très souvent, dans le flux d'alizé, une averse survient, donnant un mignon petit arrosage. L'opérateur arrête son appareil et en attend la fin dans sa guitoune, pendant que chacun s'empresse de courir à l'abri sous les auvents des bâtiments de la météo, nourrisson au bras, couvertures, peue et oreiller à la main ; c'est un déménagement ultra rapide. Au bout de quelques minutes, l'averse ayant cessé aussi vite qu'elle est apparue, chacun reprend sa place après avoir enlevé le sable humidifié par l'eau du ciel et afin de retrouver, au-dessous, la couche encore chaude, ce qui permet de s'y allonger à nouveau bien au sec et encore de façon douillette.
Inévitablement, quand la projection est terminée, vers vingt-deux heures, au moment de partir, une moitié des spectateurs sont endormis. Il faudra en réveiller beaucoup. Certains continueront leur nuit ici, recouvert de leur paréo, dans la douceur de la nuit tropicale et sur ce sable qui ne deviendra vraiment à peine frais qu'en fin de nuit.
Les villageois rentrent alors chez eux par le chemin qui serpente entre les cocotiers. Dans l'ombre de ces arbres, les garçons cachés derrière les troncs attendent les jeunes filles qui arrivent par deux ou trois, riant et commentant les images qu'elles ont vues. Chacune se demande en secret quel garçon jettera son dévolu sur elle ; ou bien lequel lui donnera rendez-vous au faré pour un duo motoro. Ou bien encore qui, caché derrière un arbre va la tirer par le bras pour la conduire à l'écart dans le sous-bois.
André Pilon
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°295
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Bonsoir Tinto
Je l’ai déjà dit, on en apprend tous les jours et surtout depuis que nous avons internet.
Je n’avais pas du tout connaissance de cette carte allemande rédigée par des voyageurs explorateurs sans doute. Vers 1880, dis-tu ?
A cette date, il n’y avait plus grand chose à découvrir et Clermont Tonnerre était déjà connu, beaucoup de cartes attribuaient à Reao ce nom-là, celui que lui avait donné Duperré.
A l’occasion du me donneras l’adresse du site où tu as trouvé cette carte.
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Au sujet de Tinito, mais peut-être le sais-tu ?
Vers 1864, la plantation d’Atimaono, qui se proposait de cultiver du coton car la guerre civile de sécession faisait rage dans les champs américains du Sud profond, décida d’embaucher du personnel.
Mais les Tahitiens de cette époque étant réfractaire à tout travail embrigadé, il fallut faire appel à de la main d’œuvre étrangère, à des Chinois en l’occurrence.
Bientôt plusieurs bateaux arrivèrent, conduisant à Tahiti cette main-d’œuvre chinoise sous contrat.
La gouaille des Français qui se trouvaient là, en fit, non pas des Chinois, mais des Chinetoques.
Mais les Tahitiens voulant les imiter, ne pouvant pas prononcer le « Ch » il le remplacèrent par un « T » et firent abstraction du « Ques » qui en fait, est une syllabe muette, ce qui n’existe pas en Tahitien, et cela donna Tinito.
Bien sûr, les popaa typés un tant soit peu asiatique sont tout de suite baptisés Tinito, tout comme les Antillais s’entendront appeler Siki.
A Pilon
Je l’ai déjà dit, on en apprend tous les jours et surtout depuis que nous avons internet.
Je n’avais pas du tout connaissance de cette carte allemande rédigée par des voyageurs explorateurs sans doute. Vers 1880, dis-tu ?
A cette date, il n’y avait plus grand chose à découvrir et Clermont Tonnerre était déjà connu, beaucoup de cartes attribuaient à Reao ce nom-là, celui que lui avait donné Duperré.
A l’occasion du me donneras l’adresse du site où tu as trouvé cette carte.
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Au sujet de Tinito, mais peut-être le sais-tu ?
Vers 1864, la plantation d’Atimaono, qui se proposait de cultiver du coton car la guerre civile de sécession faisait rage dans les champs américains du Sud profond, décida d’embaucher du personnel.
Mais les Tahitiens de cette époque étant réfractaire à tout travail embrigadé, il fallut faire appel à de la main d’œuvre étrangère, à des Chinois en l’occurrence.
Bientôt plusieurs bateaux arrivèrent, conduisant à Tahiti cette main-d’œuvre chinoise sous contrat.
La gouaille des Français qui se trouvaient là, en fit, non pas des Chinois, mais des Chinetoques.
Mais les Tahitiens voulant les imiter, ne pouvant pas prononcer le « Ch » il le remplacèrent par un « T » et firent abstraction du « Ques » qui en fait, est une syllabe muette, ce qui n’existe pas en Tahitien, et cela donna Tinito.
Bien sûr, les popaa typés un tant soit peu asiatique sont tout de suite baptisés Tinito, tout comme les Antillais s’entendront appeler Siki.
A Pilon
Dernière édition par PILON le Mer 22 Oct 2008 - 14:45, édité 1 fois
Tinto- QM 1
- Age : 73
- Message n°296
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Bonsoir André,
J'avais une vague interprétation de ce surnom " tinito ", mais ton explication est très claire.
Tes récits sont trés instructifs et plaisants à lire...
Je les parcours avec intérêt, c'est un des bons côtés du forum.
Je te donne le lien pour la carte ancienne : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ta prose est toujours la bienvenue...
Amicalement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tinto
J'avais une vague interprétation de ce surnom " tinito ", mais ton explication est très claire.
Tes récits sont trés instructifs et plaisants à lire...
Je les parcours avec intérêt, c'est un des bons côtés du forum.
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Ta prose est toujours la bienvenue...
Amicalement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tinto
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André RODRIGUEZ, Chouf toujours (1967-73).
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°297
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Pour vous tous, ceux qui sont allés sur les atolls et les autres qui sont vivement intéressés par ces îles et par leurs habitants qui seront peut-être obligés de fuir un jour leur pays natal vu la montée des eaux par le réchauffement terrestre, et afin de vous faire passer un moment, il me plait de vous offrir par notre forum le chapitre 2 de mon ouvrage dont toute l’action se déroule à Reao et en 1967.
Mais, me dit-on, mon texte dépasse la limite prescrite, je vais donc vous le transmettre en deux ou trois fois, comme un feuilleton.
Nota : ce n’est pas de la publicité, il n’est pas édité.
André Pilon
Mais, me dit-on, mon texte dépasse la limite prescrite, je vais donc vous le transmettre en deux ou trois fois, comme un feuilleton.
Nota : ce n’est pas de la publicité, il n’est pas édité.
André Pilon
- Spoiler:
- Chapitre 2
Autour du puits
Quatre jours se sont écoulés depuis son arrivée à Reao et, en cette fin d'après-midi, comme ce fut le cas pour les jours précédents, alors que les travaux du radiosondage quotidien sont terminés, Rohi part pour une visite au village afin de faire connaissance avec ses habitants et leur mode de vie.
De la station météorologique à la petite agglomération, comme la distance n'est pas bien grande, on s'y rend généralement à pied : trois cents mètres environ, moitié en terrain découvert, moitié dans la forêt de cocotiers.
La partie découverte est l'esplanade qui fut créée par l'abattage de tous les arbres, elle culmine à cinq ou six mètres au-dessus de l'océan et, de cet emplacement, la vue est parfaite sur l'horizon de l'ouest.
Cette surface permet, nous l'avons dit, le poser des hélicoptères, mais aussi l'installation d'un abri anti retombées radioactives, amovible et temporaire.
En traversant ces lieux, le soleil chauffe fortement.
Il est déjà bien bas dans le ciel, mais nous sommes au milieu de l'été austral et la chaleur emmagasinée dans le sol sableux et pierreux, sous les trente à trente-deux degrés de la mi-journée, sous abri, se fait bien sentir.
Le sable qui recouvre cette zone aménagée restitue la chaleur stockée.
C'est un plaisir quand on pénètre dans la fraîcheur de la forêt dans laquelle est construit le village, alors que l'on arrive bientôt aux premières maisons, après avoir longé les murs bas du cimetière.
Dans le bourg c'est le calme, on n'y rencontre que des chiens ; les gens sont allongés sur une natte sous l'auvent de leur faré, tout en causant et en fumant des cigarettes.
Ils saluent le visiteur du "kiaorana" habituel, accompagné d'un geste de la main.
Parfois ils y ajoutent le non moins habituel : haere mai kaikai koe, viens manger, toi.
- Araue, répond-il, tout à l'heure ; ce qui est une réponse satisfaisant tout le monde, puisque cette invitation est rituelle.
De l'entrée du cimetière à l'église, la rue droite, qui mesure une centaine de mètres, est bordée de murettes et, sur la gauche, se trouvent l'infirmerie et le Faré hau qui est la maison commune ; ce dernier bâtiment servant aussi d'école.
Pour les élèves, c'est précisément l'heure de la sortie, ils terminent leur après-midi de classe et l'instituteur semble en réprimander quelques-uns en leur donnant leur liberté.
Cet homme qu'il connaît depuis le jour de son arrivée sur l'atoll, doit faire des prodiges.
Lui, un mangarevien, doit enseigner le français à des enfants qui ne parlent, entre eux et avec leurs parents, que le dialecte paumotu.
Pour essayer de leur faire comprendre les leçons, il leur parle alors paumotu, en employant des mots du vocabulaire de Mangareva, il est vrai que les deux dialectes se ressemblent ; et tout cela contribue à un résultat scolaire nul ou presque.
Et puis, notre flâneur débouche alors sur "l'avenue" principale, celle que la Jeep a empruntée le jour de son arrivée, une voie toute droite qui va de l'océan au lagon.
Comme la rue précédente, elle est bordée de murettes identiques et blanchies à la chaux.
Juste en pénétrant dans cette voie : en face, voici l'église, à gauche le presbytère ; il n'est habité qu'une fois par an et environ pendant un mois, lors de la venue du curé dont la paroisse maritime se compose de plusieurs atolls disséminés sur l'océan.
Deux beaux arbres à pain couverts de fruits arrivant à maturité ornent la cour de la résidence du desservant.
Prenant à gauche, après avoir parcouru cent cinquante mètres, on arrive au récif débarcadère.
Tout près de là, se trouve le hangar à coprah communautaire ; les récoltes de chacun peuvent y être déposées dans l'attente du ramassage par la goélette itinérante.
A l'opposé, sur la droite, cette rue traverse le village puis le quitte, continuant de façon rectiligne jusqu'au plan d'eau intérieur, le lagon.
A cent mètres de l'église, sous les arbres, en un lieu bien ombragé, Rohi remarque qu’il règne là une activité qui contraste avec la somnolence d'ailleurs.
Une vingtaine de jeunes filles et de fillettes environnées de chiens et d'enfants en bas âge sont réunies, elles parlent, elles rient, elles s'activent autour d'un trou qui semble bien être un puits et duquel elles tirent de l'eau.
De nombreux récipients, des seaux ou des bidons apportés par elles, les entourent.
- Haere mai koe, viens toi ! lui signifie une fillette du genre effrontée qui s'est dirigée vers lui, et le prenant par la main.
- Iaorana matou, bonjour à vous toutes, annonce-t-il, en arrivant à proximité du rassemblement.
- Iaorana koe, iaorana Rohi, iaorana, patron météo api, répondent-elles, en choeur, comme si elles avaient répété leur leçon, et en laissant traîner l'intonation sur koe et sur api ; ce qui veut dire : bonjour Rohi, bonjour le nouveau chef de la météo.
- Haere koe i hea ? lui demande l'une d'elle. Où tu vas, toi ? précise-t-elle en français.
- Je viens visiter le village, et parler aussi avec vous.
L'endroit est une vraie volière, et à cette heure, c'est probablement le seul "salon" où l'on cause dans le Reao assoupi.
Les gamines qui sortaient de classe il y a quelques minutes, sont arrivées ici, elles y sont venues retrouver les plus grandes après être passées à leur faré pour se munir de seaux ou d'autres gamelles.
Plusieurs d'entre elles y sont venues directement de l'école avec leur cartable ou leur panier qu'elles ont délaissés sous le maiore, le bel arbre à pain qui se trouve là également, ombrageant les lieux, et bien heureuses d'en être débarrassées.
Rohi remarquera, plus tard, que les corvées d'eau et de bois, sont bien l'apanage des fillettes, pendant que les mamans sont allongées sur leur natte à la maison, et qu'elles fument cigarettes sur cigarettes.
Mais notre visiteur est bien surpris : en effet, il a appris à Tahiti, qu'il n'y a pas de puits sur un atoll, et que l'on ne trouve pas sur ces îles de réserve d'eau douce dans le sol.
Et pourtant, c'est bien un puits !
A partir de la margelle en ciment qui se trouve au niveau du sol, il compte trois mètres pour atteindre le niveau de la nappe.
Le pourtour intérieur a été cimenté sur une profondeur d'environ deux mètres ; plus bas, ce sont des cailloutis disposés en agglomérat qui forment le rebord.
Quand les demoiselles sont inactives, l'eau est au repos et le fond est bien visible : une dalle rocheuse sur laquelle stagne environ cinquante centimètres de ce liquide très clair.
Pour les membres de cette assemblée, le travail semble être un jeu ; elles rient, elles s'agitent, elles piaillent.
Ce faisant, sans même se pencher au-dessus de ce trou, sans ménagement, elles y balancent un seau amarré à une corde, elles le remontent à la main, rempli du précieux liquide.
Ce récipient est petit, il doit contenir cinq litres, facilitant donc le travail des enfants.
Elles le vident dans un autre, plus grand, celui qui sera porté vers le logis, puis le rejette sans aucun ménagement au fond du trou.
Le pauvre seau, pas mal cabossé en fait les frais à chaque descente, rebondissant une ou deux fois sur les parois.
Rohi, n'a pas tellement le temps d'observer plus avant le manège de ces demoiselles car peu après, il est accaparé par elles, par les grandes comme par les petites.
Selon la coutume, elles l'interpellent avec les grivoiseries habituelles, se stimulant les unes et les autres et à qui mieux mieux.
Les plus jeunes ne sont pas les dernières et surenchérissent même sur les paroles osées des aînées.
- Alors, questionne Rohi à la cantonade, elle est bonne l'eau ?
- E, répond alors une grande fille mince qui porte le nom d'Hinarea, et qui s'apprête pour partir vers son faré avec deux seaux pleins ; c'est maitai pour laver le pahua (1).
Ceci a, bien sûr, pour effet, de les faire rire en chœur.
L'une des grandes enchaîne avec un mot probablement encore plus grossier, que le visiteur ne comprend pas, et qui les fait à nouveau toutes rire aux éclats.
Il a remarqué que dans l'assemblée, comme il le sait déjà, presque personne ne parle français ; c'est bien ce que lui a dit Popi, le jour de son arrivée.
Et voici qu'une gamine d'une douzaine d'années prénommée Maria s'approche de lui et lui dit :
- Et toi, tu laves ton kokoro (2) avec pape miti ? aita komo (3) à la météo.
Il est vrai qu'à la météo les citernes sont vides, depuis trois jours il n'y a plus d'eau pour se doucher, et le problème devient inquiétant.
Le lavage avec savon spécial pour eau de mer est devenu courant.
Il faudra bientôt, dans quelques jours, que le personnel de la station vienne avec des fûts, les remplir ici même à ce trou, pour les besoins corporels.
Mais Rohi, n'a aucune réponse à donner à la question posée par la gamine.
Il n'a pas le temps de se troubler non plus car une seconde encore plus jeune le questionne :
- Aita vahiné koe ? tu n'as pas de femme toi.
- Non.
- Alors, tu viens paraparau (4) pour chercher ton vahiné ici, ajoute une troisième en baragouinant.
- Oui, il faut que tu prennes une vahiné ici, c'est pas bon pour toi, dormir tout seul, ajoute Maria, qui, forte de ses douze ans à peine, parle comme une entremetteuse experte.
Si tu veux, tu peux prendre ma grande soeur, elle n'a pas de tane.
C'est celle qui est assise là, sous le maiore.
Sous cet arbre à pain que montre la fillette, une jeune fille semblant avoir une bonne vingtaine d'années se repose, assise sur une grosse pierre.
Elle parle avec deux ou trois autres de son âge.
Puis elle se lève, se dirige vers Rohi, dans le même temps elle gronde les gamines au sujet de leur grossièreté. La conversation peut donc s'engager et les présentations se font plus sérieusement.
Du reste, cette fille parle un français très correct.
Elle dit que son prénom est Faumea ou bien encore Haumea, car le F et le H dans les différents langages polynésiens, sont la même lettre, ajoute-t-elle. Haumea était une déesse, à Mangareva, l'île de Titatapopo l'instituteur, là-bas dans le Sud, d'où ses grands-parents, à elle, sont originaires.
Mais à part Faumea, toutes ces filles, grandes ou petites, emploient un langage mitigé, un mélange de mots paumotu et français avec une prononciation impossible, aux accents toniques déplacés, et donc difficilement compréhensible pour une personne non initiée.
- Est-elle bonne à boire cette eau ? lui demande-t-il.
- Aita ! lui répond une fillette, ça fait mal au ventre.
- Non, on ne la boit pas, c'est vrai qu'elle fait mal au ventre comme le dit Tuporo, précise alors Faumea.
On ne la boit pas car depuis que les popaa sont arrivés ici, elle peut donner la dysenterie.
Les popaa ont apporté des amibes, beaucoup de gens de nos familles en sont morts dans le passé ; alors elle n'est plus consommée.
La population de Reao pense qu'il y a encore risque de dysenterie, le maki faatahe.
- Mais d'où viens cette eau, j'ai appris à Papeete que l'on ne trouve pas d'eau douce sur un atoll ?
- Et bien, tu vois, ce sont des boniments de popaa, tu as de l'eau douce dans le sol sous tes yeux.
C'est de l'eau de pluie qui reste là, piégée sur le roc du récif.
Il ne pleut pas souvent mais quand de grosses averses arrivent, ne serait-ce que trois ou quatre fois dans l'année, le résultat est là, la nappe se reforme.
Il ne pleut guère ici, comme tu le sais, puisque tu mesures les précipitations à la météo, et tu n'ignores pas qu'il tombe environ un mètre vingt d'eau, en moyenne pendant l'année, c'est très important, une bonne partie reste donc là, sous nos pieds, reposant sur le béton du récif irrégulier (5).
Parfois, lorsque les pluies sont fortes et que la nappe est pleine, elle déborde, il peut alors se former de petites sources épisodiques sur les récifs du rivage, et autant du côté de l'océan que du côté du lagon.
A Gake, à l'autre bout de l'île, il y a une sortie d'eau douce au fond du lagon ; là-bas, elle est buvable, les amibes n'y sont jamais arrivées, les lieux n'ayant jamais été habités par les malades.
Il suffit de plonger à deux mètres pour prendre de cette eau.
- Comment fait-on pour récupérer ce liquide en profondeur ?
- Le plongeur, s'il veut en remonter, se munit d'une demi noix de coco.
Après s'être immergé dans cette eau douce qu'il sent bien quand elle est au contact de sa peau, il étanche tout d'abord sa soif, puis il colle la coque de coco contre son corps, emprisonnant le liquide, et revient au rivage en nageant d'une main.
Il peut aussi descendre avec lui une bouteille vide et bouchée, il enlève le bouchon et elle se remplit d'eau fraîche.
A suivre.
Dernière édition par PILON le Ven 24 Oct 2008 - 16:28, édité 3 fois
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°298
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Suite de mon chapitre
Soudain, les fillettes se mettent à piailler en choeur :
- Teie le taravana, voici le taravana ; ta-ra-va-na, crient-elles en choeur, scandant un rythme et en tapant dans leurs mains... ta-ra-va-na !
Soudain, les fillettes se mettent à piailler en choeur :
- Teie le taravana, voici le taravana ; ta-ra-va-na, crient-elles en choeur, scandant un rythme et en tapant dans leurs mains... ta-ra-va-na !
- Spoiler:
Vers le groupe formé là, près du puits, se dirige un homme âgé revêtu seulement d'un paréo ; mais la cotonnade, au lieu de se la nouer autour du corps, au niveau de la ceinture, il se l'ai mis autour du cou.
Il a donc les cuisses, les fesses et ses attributs génitaux bien à l'air.
Pendant que les gamines n'en finissent plus de rire et de se moquer du vieillard et de tout ce qu'elles aperçoivent de son anatomie, Faumea, qui semble bien être la plus âgée du groupe, explique que ce pauvre homme est atteint de la maladie des profondeurs, une forme de débilité particulière qui atteint ceux qui ont beaucoup plongé au cours de leur existence.
Keha était le champion des plongeurs pour la récolte annuelle des nacres perlières sur l'atoll de Hikueru.
C'est lui qui descendait le plus profond et qui en rapportait le plus dans un temps donné.
Il descendait dix fois dans l'heure, cramponné à sa corde lestée d'une grosse pierre.
Ainsi, il gagnait beaucoup d'argent, mais il y a gagné aussi le taravana qui est une forme de folie douce.
- Il va bientôt prendre sa douche, dit la jeune fille.
Le vieux, qui est passé devant ce groupe bruyant qui chante "taravana e", une chanson tahitienne en vogue, marmotte quelques mots auxquels Rohi n'a rien compris, il se dirige vers un endroit sableux et entreprend de se "doucher".
Il s'est assis à terre et, à la manière des indiens "contraires", se jette du sable sur le corps pendant cinq minutes environ, puis il se relève et se dirige vers le lagon.
- Tu as pu voir ce qu'est le taravana, le mal des plongeurs de perles.
Maintenant, il s'en va au lagon pour se rincer.
Il est complètement timbré, le pauvre ! mais c'est une folie douce, heureusement.
Ces jeunes filles et ces fillettes, qui font la corvée d'eau sans se presser, se ressemblent toutes.
Comme les hommes que nous avons pu rencontrer, elles sont devenues presque noires à force d’être halées. Elles ont de longs cheveux noirs, d'un noir de jais aux reflets violets.
Rohi remarque que dans leurs crinières se logent des habitants car deux couples de ces demoiselles se sont assis sous le maiore et s'inspectent la chevelure.
Leur action ferait fuir la plus endurcie de nos européennes car dès que Ioana a trouvé l'un de ces pensionnaires sur la tête de la petite Ruita, elle le prend délicatement entre ses doigts, le regarde bien, puis le tue en le croquant !
Croyant avoir mal interprété ces gestes, un instant plus tard Rohi constate bien que Hiromena refait les mêmes pour l’un de ces insectes, locataire des cheveux de Porina.
Ces demoiselles ne sont jamais allées chez le coiffeur, du reste il n'y a pas de salon pour les dames à Reao.
Aucune n'a les cheveux courts ni frisés.
Leur chevelure est longue et sans ondulation, du plus pur asiatique ; rejetés vers l'arrière, ils descendent parfois bien au-delà de la ceinture.
Ils sont maintenus par un peigne large, et du même modèle pour toutes, que leur père a acheté au magasin de la goélette, sans doute ; un peigne en fausse corne, orné de fausses perles.
Sauf quelques rares exceptions, elles ont la tête ronde des brachycéphales ; les nez épatés et les lèvres lippues dominent, la lèvre supérieure qui se relève tout naturellement laisse apparaître des dents d'une blancheur incomparable, plantées dans deux mâchoires du plus beau rose, et visibles au maximum quand elles sourient.
Grandes ou petites, elles sont vêtues sommairement d'une robe en étoffe paréo ou bien du seul paréo noué autour de la taille.
Les petites sont parfois torse nu, pour se mettre à l’aise, elles ont bien vite retiré le caraco ou la robe qu'elles portaient en classe, montrant leurs seins naissants.
Les aînées qui sont habillées d'un paréo noué à la taille portent un soutien-gorge qu'elles ont confectionné dans la même étoffe, le plus souvent taillé grossièrement; elles n'ont pas de cours de couture à leur disposition.
Elles se servent pour ce travail des machines à coudre à pédale de leurs grands-mères et qui trônent ici où là, dans quelques farés.
Elles sont pieds nus, ou chaussées - si l'on peut dire - de samara, espèce de claquette en caoutchouc synthétique.
On a toutes possibilités de détailler le pied Paumotu, ce pied d'une largeur étonnante, avec les orteils qui sont presque tous de la même longueur.
Le plus gros est éloigné de l'index et semble indépendant des autres doigts (6).
La forme et la puissance de leurs pieds leur interdira à jamais le port d'élégantes et fines chaussures de ville à talons aiguilles, telles qu'en portent les parisiennes ou les tourangelles.
- Quelle âge as-tu ? demande-t-il à Faumea, qui ne semble pas désirer partir, bien que ses deux seaux soient pleins depuis un moment.
- J'ai vingt-quatre ans ; celle-ci est ma sœur Maria, dit-elle en désignant la fillette qui vient de jeter une fois de plus le seau bosselé dans le trou d'eau.
Elle n'a que douze ans.
- Tu n'es pas mariée, d'après ce qu'elles m'ont fait comprendre ?
- Non, je n'ai pas de tane, nous vivons chez mon oncle, car notre mère est morte.
- Tu parles bien français, et tu es une des rares personnes que j’entends parler ainsi, où as-tu appris ? j'ai remarqué que l'on parle surtout le paumotu sur cette île.
- J'ai appris un peu ici, dans mon enfance, il y a une école à Reao ; tu as vu c'est au Faré hau, à la maison commune.
Mais je suis restée assez longtemps à Tahiti où je me suis perfectionnée ; il n'y a que quatre ou cinq personnes qui parlent couramment le Français à Reao.
Un instituteur et une institutrice s'occupent à eux deux de quatre-vingts élèves, organisés en quatre cours ; c'est beaucoup trop.
Titatapopo fait la classe aux plus grands, s'il en détecte de valable, il les envoie en sixième, à Papeete ou à Hao. Actuellement un seul Reao est en classe à Tahiti, il est en quatrième.
Titatapopo - un surnom - qui est aussi l'infirmier du village est un assez bon instituteur, mais les élèves, une fois rentrés chez eux le soir, oublient tout.
Les acquis de la journée sont vite balancés par-dessus les cocotiers ou dans les miki miki.
Leurs parents, qui ne parlent pas un mot de français, sont bien incapables de les aider.
En fait, il n'y a que ceux qui passent par la grande île, scolarisés ou non, et grâce à leurs contacts sociaux qui arrivent à le parler.
Depuis plusieurs années, le CEP vient chercher des travailleurs pour Mururoa, quand ils reviennent ici, au bout de plusieurs mois, ils parlent un peu français.
- Quel est ton nom ? excuse-moi, mais j'ai oublié.
- Je m'appelle, comme je t'ai dit : Faumea.
Mon nom complet est : Faumea Eritapeta a Taiariki.
Mon nom de famille c'est Taiariki, ce qui veux dire le Roi de la mer.
Eritapeta est mon nom de baptême, que l'on a pris ce jour-là sur le livre de prière du katekita de Tatakoto, l'atoll où je suis née.
- Combien y a-t-il d'habitants ici ? à Papeete, j'ai appris que deux cent cinquante personnes résident à Reao.
- Je crois que depuis le dernier bateau, par lequel quatre personnes sont arrivées et deux sont parties, nous sommes deux cent soixante-deux, le Tavana, m'a demandé de tenir le registre sur lequel les mouvements sont enregistrés.
- Tu fais de l'espionnage ?
- Non, il est bon dans notre environnement maritime de tenir un compte précis des villageois, des disparitions par accident de mer peuvent se produire, et il s'en produit assez souvent en Polynésie.
- Il ne passe pas souvent de bateaux par ici, d'après les connaissances que j'ai acquises à Papeete, n'est-ce pas ?
- En moyenne un par mois, précise-t-elle, ce sont les goélettes Orohena et Aranui, elles ramassent le coprah récolté pendant ce laps de temps.
Elles appartiennent à deux maisons chinoises concurrentes.
Nous sommes totalement isolés du reste du monde.
L'île la plus proche ou se trouve un peu d'organisation civile, c'est l'atoll de Hao, d'où tu es venu la semaine dernière. Tahiti est séparée de nous par mille quatre cents kilomètres d'océan !
Pendant cette conversation, et pour ne pas être gêné par les palabres du groupe des porteuses d'eau, ils se sont éloignés à quelque distance et sont plus à l'aise.
D'autres fillettes sont arrivées, elles viennent tourner autour d'eux pour regarder le popaa de plus près et d'un air effronté, puis rejoignent les autres qui sont toutes à leurs jeux, à leur corvée d'eau et à leurs papotages.
Au bord du puits, la conversation des petites et des grandes se déroule sur le fait de savoir si oui ou non, ce popaa qui parle à Faumea, va être un tane pour elle, ce qui serait une bonne nouvelle.
Déjà, celles qui sont reparties avec des seaux plus ou moins pleins vers leur faré, selon la force de leurs bras, ont colporté l'information à travers le bourg.
A suivre.
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°299
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
Suite et fin.
Mais voici un jeune garçon qui vient vers eux, par le chemin forestier.
Il semble avoir treize à quatorze ans et il marche difficilement, il a des difficultés de mobilité qui l'obligent à faire des petits pas, il semble avoir des problèmes au niveau du bassin.
Les fillettes, toutes ensemble, l'interpellent et se moquent de lui.
Rohi ne comprend rien à leurs paroles mais leurs gestes semblant couper quelque chose au niveau de leur bas ventre indiquent sans ambages que le garçon a été circoncis il y a peu, et il distingue maintenant dans la masse de paroles qu’elles déversent, les mots : tapu te ure, tapu kokoro, qui montrent bien ce que cet adolescent a enduré.
Il semble avoir treize à quatorze ans et il marche difficilement, il a des difficultés de mobilité qui l'obligent à faire des petits pas, il semble avoir des problèmes au niveau du bassin.
Les fillettes, toutes ensemble, l'interpellent et se moquent de lui.
Rohi ne comprend rien à leurs paroles mais leurs gestes semblant couper quelque chose au niveau de leur bas ventre indiquent sans ambages que le garçon a été circoncis il y a peu, et il distingue maintenant dans la masse de paroles qu’elles déversent, les mots : tapu te ure, tapu kokoro, qui montrent bien ce que cet adolescent a enduré.
- Spoiler:
Le garçon n'est pas en reste pour leur répondre, et les grandes rient à gorges déployées de ces escarmouches verbales menées par leurs petites soeurs.
Faumea adresse quelques mots à ce garçon, lui demandant si c'est sa première sortie, puis elle explique :
- Le tahua l'a coupé avant-hier, comme il le fait à chacun son tour à tous les jeunes garçons d’un âge compris entre treize et quatorze ans.
C'est bien sa première sortie et son kokoro est très douloureux ; il en a pour une dizaine de jours à se traîner ainsi.
Comme tu vois, il est vêtu seulement de son paréo mais le frottement de son anatomie sur l'étoffe est insupportable.
- Et toi ? demande l'une des fillettes à Rohi, aita tapu, tu n'es pas coupé ?
Et puis, telle un véritable connaisseur, du haut de ses dix ans elle ajoute, sans attendre de réponse de la part de l'interpellé : Il faut faire couper ton kokoro, tu verras c'est beaucoup mieux après pour dormir avec une vahiné.
Comme elles sont trois ou quatre auprès d'eux deux, Faumea les menace une nouvelle fois d'une gifle, ce qui les renvoie dare dare à leur occupation ou à leurs jeux.
- Je vais rentrer maintenant, dit-elle.
J'habite par là, et elle montre du doigt le côté Est du village, totalement opposé à la station météo, où l'on distingue plusieurs constructions sous les arbres.
Tu pourras venir me voir si tu en as l'occasion.
Ayant parcouru une certaine distance ensemble sous l'ombrage alors qu'elle porte ses seaux pleins, ils arrivent à proximité d'un faré en construction où deux hommes, deux charpentiers, se préparent à reprendre le travail interrompu par une sieste, sans doute.
- C'est Teuru qui construit sa maison, reprend-elle, sa fille est à Papeete, mariée avec un farani.
Celui-ci envoie régulièrement un peu d'argent à son beau-père.
Petit à petit la maison se monte.
La dalle et les murs sont terminés, ils en sont à installer le charpentage.
Dans quelques jours ils la couvriront avec les tôles qui sont entassées tout près de là.
Rohi remarque que, à part les enfants en corvée d'eau, les deux charpentiers sont bien les seules personnes qui travaillent dans tout le village.
Le vent, l'éternel alizé, agite les palmes des cocotiers, et soudain une noix tombe au sol, le percute et rebondit, à quelques mètres d'eux.
- Elle aurait bien pu nous tomber sur la tête, remarque-t-il après avoir sursauté, il me semble que nous l'avons échappé belle ?
- Aita ! non, répond Faumea, les noix de coco ont des yeux, jamais elles ne tombent sur une tête humaine. Devant l'air dubitatif de son interlocuteur, elle lui demande : veux-tu en boire une, je vais te la préparer et tu verras ses yeux.
- Je le veux bien, si tu en as une à m'offrir.
Arrivant alors près de sa maison, elle se munit d'une très longue gaule faite de deux grandes perches liées ensemble bout à bout et munie d'un crochet à l'extrémité supérieure.
Cette gaule est tellement longue et flexible qu'il lui est difficile de l'élever jusqu'à la cime d'un cocotier, d'où elle arrive quand même à en faire tomber plusieurs, grâce au crochet qui s'y pique et s'y agrippe.
La petite Maria s'en va dans le bâtiment qui sert de salle à manger préparer l'un des fruits délicieux que Rohi boit dans l'instant qui suit.
Effectivement, comme la noix a été complètement dégagée de son écorce verte, le visiteur peut bien voir les "yeux" qui sont les trous par lesquels s'amorceront les pointes des racines du petit cocotier naissant, lors de la germination de l'une de ces grosses graines.
- Maintenant, lui annonce la jeune fille, je vais te montrer ma bibliothèque, la seule qui existe à Reao, attends-moi un instant s'il te plaît.
Elle rentre alors dans le bâtiment devant lequel ils se trouvaient, qui est la chambre à coucher de la famille.
Elle en revient en traînant un coffre sur le ciment du sol, en le tirant par une de ses poignées, elle l'installe sur le devant du faré surélevé de cinquante centimètres par rapport au niveau de la cour.
Faumea ouvre alors cette grande boîte en bois qui est remplie pour une bonne moitié par des livres et pour l'autre par des étoffes ou des robes paréo.
Rohi est tout étonné de l'environnement littéraire de cette fille des îles ; voici qu'il prend dans ses mains tour à tour : "le Journal de Morrison", le maître charpentier de la Bounty, puis "Omoo" et "Taipi" d'Hermann Melville.
Et puis, c’est "Tahiti aux temps anciens" de Teuira Henry et "Les civilisations Polynésiennes" de Suggs, un ouvrage tout récent.
Elle lui présente à suivre : "Les derniers Sauvages" de Max Radiguet, les deux volumes de "Tahiti et sa couronne" de t'Serstevens, "Polynesian Researches" de William Ellis, un missionnaire de la L.M.S., ce dernier est écrit en anglais.
Et voici maintenant deux ouvrages de la congrégation du Sacré-Coeur : "Cannibales à genoux" et "Ile de Pâques, île d'héroïsme et de mystère ".
Elle sort ensuite des photos de tableaux de Paul Gauguin rangées entre les pages de l'ouvrage de Georges Houdaille : Gauguin, l'homme et son œuvre, un ouvrage récent.
Du fond de la caisse, voici maintenant trois ouvrages de Bengt Danielsson qui traversa l'océan Pacifique sur le radeau Kon tiki en 1947, ce sont : le "Kon tiki", qui est la relation du voyage, puis "l'Ile du Kon tiki", études de mœurs sur l'atoll de Raroia où s'échoua le radeau, suivis de "l'Amour dans les mers du sud".
Et puis les ouvrages récents de Bernard Gorski : "l'Atoll" et "l'Aquarium de Dieu".
- J'ai beaucoup d'autres livres, précise-t-elle, sur l'Océanie en général et aussi sur la Polynésie, ils sont restés à Tahiti où je compte retourner dans quelques mois.
Avisant alors l'ouvrage du docteur Rollin : "Mœurs et coutumes des Maoris", il lui demande :
- Veux-tu bien me le prêter ?
Je l’ai eu entre les mains à Papeete, il m’intéresse particulièrement.
- Si tu veux, tu l'emportes ; je te prêterai les autres quand tu le désireras, ils dorment dans mon coffre, tu pourras les lire et les étudier autant que tu voudras.
Le soleil est maintenant couché, dans un quart d'heure il va faire noir, la nuit vient toujours très vite sous les tropiques.
Son livre à la main, Rohi s'en retourne vers la station météo afin d'arriver à l'heure pour le repas du soir.
Il rentre par le bord de mer en lisière de la forêt de cocotiers, il marche, parfois avec difficultés, au milieu des cailloux, des pierres ou des quartiers de roches apportés par la mer.
Au vu du beau temps qui règne ces jours-ci, il est bien difficile de comprendre que ce désert de pierrailles a été constitué là, un jour, par l'océan en furie, par des vagues parfois gigantesques déferlant sur le récif en y arrachant des morceaux de leur puissance incommensurable, et les déposant en bordure de la surface boisée.
Notes
1- Bénitier, comparaison triviale avec le sexe féminin.
2- Grossièreté facile à deviner, par rapprochement avec la précédente.
3- Eau, en dialecte paumotu.
4- Paraparau : converser, en dialecte tahitien.
5- Ce dépôt, liquide empiétant sur tout l’atoll, prend, dans le sol la forme plus ou moins régulière d'une lentille recouvrant une partie de la surface, sous la zone boisée principalement ; elle est appelée : lentille de Ghyben Herzburg.
6- La position du gros orteil par rapport à l'index est un argument en faveur du lieu d'origine des Polynésiens : le Sud-Est asiatique.
Nous avons pu voir des formes de pieds identiques au Viet-Nam (ex Indochine Française).
André Pilon
† PILON- MAJOR
- Age : 94
- Message n°300
Re: REAO, l'écho d'un lointain lagon.
BONSOIR
André Pilon
Voici, les amis, une photo des plus récentes et qui nous est offerte par un ancien météo de l’armée de l’air qui a été affecté à Reao en 77/78, et qui nous fera à tous un grand plaisir, il s’agit d’Eric Roussel avec qui je suis entré en communication
En effet, cette photo, prise en août 2007, représente l’une des anciennes amies de la météo : Sophie Férié, que nous avons tous connue et avec qui nous avons tous sympathisés.
Elle porte le nom de son papa faamu, son père nourricier Tepito Férié.
Son vrai nom est Sophie Tereiga a Teara ; bien entendu, c’est un nom mangarévien, et si ma mémoire est bonne, je crois même qu’elle y est née.
Sophie à l’air de bien se porter, mais rappelez-vous elle était déjà corpulente quand elle avait tout juste 20 ans passés.
Le paru (poisson) doit toujours être délicieux à Reao.
En effet, cette photo, prise en août 2007, représente l’une des anciennes amies de la météo : Sophie Férié, que nous avons tous connue et avec qui nous avons tous sympathisés.
Elle porte le nom de son papa faamu, son père nourricier Tepito Férié.
Son vrai nom est Sophie Tereiga a Teara ; bien entendu, c’est un nom mangarévien, et si ma mémoire est bonne, je crois même qu’elle y est née.
Sophie à l’air de bien se porter, mais rappelez-vous elle était déjà corpulente quand elle avait tout juste 20 ans passés.
Le paru (poisson) doit toujours être délicieux à Reao.
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Compliments à Eric Roussel qui nous envoie cette photo… et il y en aura d’autres, dit-il.
Compliments à Eric Roussel qui nous envoie cette photo… et il y en aura d’autres, dit-il.
André Pilon
Dernière édition par PILON le Mar 28 Oct 2008 - 16:13, édité 1 fois